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Toni Nadal revient sur les grands moments de son neveu Rafael, qui mettra fin à sa carrière

L’oncle historique et entraîneur de « Rafa » a accordé une interview à franceinfo, à la veille de la phase finale de Coupe Davis, où son neveu tirera sa révérence, au palmarès mythique.

Il a accompagné Rafael Nadal jusqu’au sommet. Toni Nadal était l’entraîneur historique de son neveu, « Rafa », devenu l’un des plus grands joueurs et athlètes de tennis de tous les temps. Celui qui fut son entraîneur jusqu’en 2017 a été à l’avant-garde de l’incroyable carrière de l’Espagnol, aujourd’hui âgé de 38 ans, et qui s’apprête à mettre un terme à sa carrière.

Rafael Nadal rangera ses raquettes après la Coupe Davis dont la phase finale débute mardi 19 novembre à Malaga, en Espagne. Toni Nadal s’est entretenu lundi sur franceinfo, en français, pour évoquer ses souvenirs avec l’homme aux 22 tournois du Grand Chelem, dont 14 à Roland-Garros.

franceinfo : Dans quel état d’esprit êtes-vous, êtes-vous triste ?

Tony Nadal : Non, nous nous sommes préparés tout le mois dernier, ce moment est arrivé. Bien sûr, ce sont des moments d’émotion, qui ne sont pas heureux car il a aimé (le tennis) toute sa vie. Mais je crois qu’il faut remercier la vie pour tout ce qu’on a vécu à Roland-Garros. Nous avons eu la chance de pouvoir vivre cela.

Pouvez-vous imaginer Rafael Nadal avoir une carrière aussi incroyable ?

Toute ma vie, j’ai pensé que Rafael serait un très bon joueur. Mais je n’aurais jamais pu imaginer qu’il puisse gagner 14 fois à Paris. C’est incroyable de gagner 22 tournois du Grand Chelem. En 2005, le médecin a déclaré que Rafael avait une maladie au pied et qu’avec cela, il était presque impossible de jouer à un niveau élevé. (Nadal souffre du syndrome de Muller-Weiss, une maladie rare qui provoque des douleurs au pied gauche). Je n’aurais jamais pensé qu’il pourrait gagner tout ça.

Selon vous, quelle était la force de Rafael Nadal ?

Il y a beaucoup de choses qui font sa force. Le premier, je trouve qu’il a un très bon coup droit, un très beau revers et une très belle volée. Mais il a une détermination très importante, c’est décisif pour moi. Il a une attitude qui, souvent, fait la différence. Il a un très bon physique, il peut jouer des heures sans problème, il sait courir et il a toujours une bonne récupération. Il y a beaucoup de choses qui permettent à Rafael de jouer à un très haut niveau.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

J’ai beaucoup de très bons souvenirs. Le premier Roland-Garros était incroyable en 2005. Le souvenir de Wimbledon en 2008 était incroyable (Victoire de Nadal contre Federer en finale, un match considéré par beaucoup comme le plus grand de l’histoire du tennis). Mais si vous me demandez mes meilleurs souvenirs, c’est quand Rafael était jeune et nous étions dans notre club de Manacor. (sur l’île de Majorque). On essayait d’améliorer le coup droit, le revers, tout pour être un très bon joueur. Mais c’est vrai, j’ai beaucoup aimé gagner à Roland-Garros, Wimbledon ou l’US Open. Mais par-dessus tout, j’ai adoré le travail et une bonne séance d’entraînement. C’est ce que j’ai adoré.

Y a-t-il des regrets dans la carrière de Rafael Nadal ?

Oui, il y a beaucoup de déceptions. Je me souviens de la défaite à Roland-Garros contre (Robin) Söderling (défaite contre le Suédois en huitièmes de finale en 2009)ce fut une grande déception pour nous. C’était la première défaite à Roland-Garros. C’est la plus grande déception pour nous.

Et quelle est votre plus grande satisfaction ?

C’est gagnant, certes, mais pas seulement. C’est aussi comme ça qu’il gagne, avec justesse, avec une grande implication de tous les temps. Gagner un match et être un grand joueur, c’est bien, mais ce n’est pas une chose très importante. Un joueur doit essayer de faire les choses du mieux possible. Bien sûr, gagner à Roland-Garros a été une grande satisfaction. Mais pour moi, le plus important, c’est la façon dont Rafael a gagné.

 
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