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les Bleus toujours pas d’attaque

Ce doit être le contexte sécuritaire particulier, les absences de Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé, le manque d’intérêt pour une compétition, la Ligue des Nations, qui n’intéresse personne, ou encore le pitoyable nul (0-0) obtenu par Les Bleus face à Israël Le Stade de , ce jeudi 14 novembre, reflète-t-il un problème offensif plus grave ? Pour la quatrième fois cette année, l’équipe de France termine un match sur un score nul et vierge. Une inefficacité récurrente depuis les Championnats d’Europe de juin, mais cette fois contre une équipe numéro 81e position au classement FIFA, qui ne fait plus de doute. La seule bonne nouvelle, c’est le point récolté, synonyme de qualification pour les quarts de finale qui se joueront en mars.

Face à une défense adverse compacte et positionnée très bas, les Français ont eu la maîtrise du match avec 70% de possession de balle mais n’ont pas su exploiter cet avantage pour bousculer les buts. Le manque d’ambiance dans un stade quasiment vide (16 611 spectateurs pour 80 000 places, soit la plus faible affluence de l’histoire des Bleus dans l’enceinte Saint-Denis), transformé en bunker, n’a pas contribué à galvaniser les joueurs qui ont dû y penser. ils étaient à l’entraînement vu le manque de rythme qu’ils mettaient dans le match.

Manque de rythme, approximations, lenteur…

« Il y a de la frustration, de la colère, un peu de tout… On n’a pas fait un bon match du tout », a reconnu Jules Koundé au micro de TF1. Concernant la qualification, lui aussi a été clair : « Je ne sais pas si on doit s’en réjouir après ce match… » Interrogé immédiatement par la Première Chaîne, son coéquipier Ibrahima Konaté n’a rien dit d’autre. ” C’est une grosse déception. Nous avons dominé, nous avons eu de nombreuses occasions de gagner le match, le défenseur a souligné. Nous ne perdons pas et nous sommes qualifiés, mais il ne faut pas en être fier. »

Au-delà du manque d’engagement des Azzurri, qui donnaient l’impression de jouer au ralenti, leur niveau technique, indigne des équipes nationales, n’a pas aidé avec de nombreuses erreurs et approximations qui ont gâché plusieurs occasions. Comme à leur habitude, les attaquants ont manqué de réalisme devant le but, ne répondant que rarement à leurs 22 tirs. Une nouvelle fois le milieu Michael Olise s’est montré trop timide et Bradley Barcola, meilleur buteur de Ligue 1 avec le PSG (10 buts), a été bien muselé. Quant à Randal Kolo Muani, qui connaît beaucoup de succès avec les Bleus ces derniers temps malgré son statut de remplaçant à Paris, il a été quasiment inexistant. Les Bleus auraient peut-être encaissé un but lors d’une des rares incursions israéliennes, mais heureusement le défenseur Raz Shlomo n’a pas réussi à récupérer le ballon des mains de Mike Maignan après un coup franc excentrique (37e).

Kylian Mbappé et » dans une situation compliquée »

Après une première mi-temps ratée, à l’image de toute l’équipe, visiblement insensible au discours de Didier Deschamps dans les vestiaires à la pause, Eduardo Camavinga a tenté sa chance à deux reprises sur des tirs lointains (54e, 64e) sans inquiéter le gardien. Warren Zaire-Emery (76e) et Christopher Nkunku (90e+6) ont également eu une balle de match, mais leur manque de vitesse et leur jeu stéréotypé et facilement lisible n’ont pas fait la différence. ” Nous ne trouverons aucune circonstance atténuante. On aurait pu faire plus face à un adversaire au bloc bas qui gagnait du temps. On a eu les occasions et les occasions de marquer. Le gardien a également réalisé de bons arrêts. (…) Nous avons manqué de réalisme. La qualification était la dernière chose », a analysé Didier Deschamps, montrant à quoi ressemblent les mauvaises journées.

Un match qui n’aidera pas les Bleus à reconstruire leur image dans une 2024 où les matchs insipides s’accumulent. L’absence d’Ousmane Dembélé (blessé) et de Kylian Mbappé, non retenu par l’entraîneur en raison de sa mauvaise forme actuelle et pour éviter le feu des questions alors qu’il accumule les déboires (conflit financier avec le PSG, intégration laborieuse au Real Madrid et accusations de viol à venir de la presse suédoise), a certainement eu un petit impact sur l’issue du match. Mais gageons que leur inefficacité chronique sous le maillot bleu cette année aurait perduré s’ils avaient foulé la pelouse dionysiaque.

Sur l’échec du choix de Kylian Mbappé, Didier Deschamps en dit plus au micro de TF1 devant le champion du monde 1998, Bixente Lizarazu, et le journaliste Thomas Mekhiche, après le match. ” Est-ce que tu me réponds ? Il n’est pas là, alors je vais vous dire ce que j’ai dit auparavant : laissez-le tranquille, » répondit l’entraîneur agacé. Parfois, c’est bien de ne pas trop en dire. Il n’y a aucune pénalité. C’est un fait. Il est dans une situation compliquée, je suis derrière lui. Il traverse ce qui n’est pas la période la plus heureuse de sa carrière. Malgré tout, il avait envie de venir. Je pense que c’est mieux pour lui maintenant. »

Objectif première place du groupe

La France affronte désormais l’Italie lundi 18 novembre pour la dernière journée de la phase de groupes de la Ligue des Nations. A Milan, les Français (10 points) devront remporter une victoire par au moins deux buts d’écart s’ils veulent terminer en tête du groupe 2, devant la Squadra Azzurra (13 points). Dans une compétition dont personne ne rêve, ni les supporters ni les joueurs, ce n’est pas tant une question de prestige mais parce que cette première place leur permet de rencontrer un deuxième groupe en quarts de finale et surtout de recevoir le match retour. .

Affronter les Azzurri en montée, après l’élimination contre la Suisse (2-0) en huitièmes de finale de l’Euro 2024 alors qu’ils étaient champions d’Europe en titre, ne sera pas facile. On rappelle que les Transalpins se sont imposés facilement au Parc des Princes (1-3) en septembre dernier et se sont imposés (0-1) en Belgique ce jeudi. Il faudrait donc bien plus qu’un départ pour que les Azzurri créent la surprise.

Avant de partir, une dernière chose…

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