Un sourire franc et massif. Le skieur suisse-écossais attaque peut-être sa quatorzième saison au plus haut niveau, mais il a toujours l’air du gamin qui attend l’arbalète que lui tend Titi, au pied de la piste de La Fouly. «J’en ai peut-être même envie encore plus qu’à mes débuts», riait le Valaisan début octobre, lors de la livraison du matériel Swiss-Ski dans la banlieue zurichoise. C’est l’avantage d’âge par rapport à mon arrivée à la Coupe du monde. À l’époque, j’appréciais moins notre chance… »
Il est certain qu’il n’est pas donné à tout le monde de vivre de sa passion et de pouvoir glisser sa paire de skis sur les plus belles pistes de la planète. “Nous avons de la chance de faire ce que nous faisons”, a-t-il confirmé. Quand nous sommes allés nous entraîner à Ushuaïa, je me suis amusé comme un petit enfant ! En prime, il y a dix ans, je n’aimais pas faire du fitness et maintenant, j’aime ça. Les gens vont à la salle de sport pendant leur temps libre après le travail, alors que pour moi, c’est mon travail de m’améliorer et de prendre soin de mon corps !
Ensuite, le Suisse-Britannique arrête immédiatement ceux qui croient qu’il s’adoucit avec le temps : « J’aime ça, mais cela ne veut pas dire que j’ai perdu ma rage de gagner. Je ne sais pas combien de temps durera ma carrière, alors j’essaie d’apprécier tous ces moments. Après, il y avait encore des jours, pendant le camp à Ushuaïa, où je m’énervais et où les tricks s’enchaînaient où ça n’allait pas comme je le voulais… Je suis juste peut-être un peu plus équilibré.
“Je me sens presque mieux à 31 ans qu’à 25 ans”, expliquait-il alors. Mais la préparation est une chose et ce qui se passe ensuite sur les skis en est une autre. La saison dernière, j’ai montré que je pouvais aller loin et gagner quand tout va bien. J’espère que cette année je pourrai rassembler toutes les pièces du puzzle. On ne sait jamais vraiment ce que font les autres… Donc tout ce que vous pouvez contrôler, c’est en vous concentrant sur votre propre travail.
Deux podiums dont une improbable victoire à Chamonix, alors qu’il était remonté de la 30ème à la première place lors de la deuxième manche, mais aussi quelques contre-performances en fin de saison, septième au général en slalom… Yule serait bien heureux de vivre la même chose. résultats au cours de l’année à venir. D’autant que deux écueils sont de retour aux affaires et prêts à rafler à nouveau les honneurs : le « Brésilien » Lucas Pinheiro Braathen et le « Néerlandais » Marcel Hirscher.
“Je démissionne d’emblée pour vivre le même type d’exercice”, a assuré le Valaisan, sept fois vainqueur de la Coupe du monde. Après, l’appétit vient en mangeant et je ne suis pas au départ d’une course pour ne pas donner le meilleur de moi-même. Je sais aussi quelle chance j’ai… Il y a des athlètes qui font toute une carrière sans remporter une seule épreuve. Donc si j’ai encore la garantie du succès cet hiver, bien sûr je signerai. Nous rêvons toujours de plus, nous travaillons toujours pour avoir plus et donner le maximum.
Le skieur du Val Ferret a une chance dans son malheur, lui qui ne participe qu’à une des quatre disciplines de son sport. Car avec les Championnats du monde, il aura le droit de prendre le départ de treize premiers tours, contre dix places dans une porte pour les descendeurs, huit pour les super-géantistes et neuf pour les géantistes. «C’est un avantage», a-t-il reconnu. L’objectif est d’arriver à Levi en forme début novembre et d’essayer de maintenir ce niveau jusqu’aux Championnats du monde de Saalbach. Et puis on l’a vu avec Marco Odermatt, une fois qu’on a confiance… »
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