Thomas Delaunay souhaite donner au sport amateur la visibilité qu’il mérite. Il vient de lancer une plateforme de streaming où l’on pourra voir les handballeurs de Rouen, les basketteurs de Bihorel et bientôt les footballeurs de Luneray. Le jeune entrepreneur ambitionne de diffuser 100 clubs dans toute la France.
Les essentiels du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve la meilleure actualité régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en contact avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse email pour vous envoyer la newsletter « Les incontournables du jour : notre sélection exclusive ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien présent en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Il joue au handball, aime les courses de chevaux et est un fervent spectateur d’événements sportifs. Mais Thomas Delaunay aime avant tout le sport amateur. Problème : cette dernière est très peu médiatisée.
Ainsi, le gérant de la société Delaunay Productions, spécialisée dans l’événementiel et la production audiovisuelle, a lancé il y a quelques semaines Delaunay+, un site de streaming. Gratuit, il permet de retrouver en direct des matchs de sport amateur. Entretien.
Pourquoi avoir créé une plateforme de streaming dédiée au sport amateur ?
Je pars de ce constat : la nécessité de faire connaître le sport amateur. Mettez en avant les clubs qui n’ont aucune visibilité. Je suis un gros consommateur de contenus sportifs, je regarde la Ligue 1… Mais les matchs amateurs m’intéressent énormément !
Je remarque aussi l’augmentation des prix, on a désormais l’habitude de payer beaucoup d’argent chaque mois pour consommer du sport. Quand je dis que ma plateforme est gratuite, les gens sont surpris. Je voulais un modèle qui puisse s’autofinancer, tout en essayant d’avoir un maximum de leviers publicitaires. Cela permettra même aux clubs de créer de nouveaux revenus.
Concrètement, comment ça marche ? Comment les clubs sont-ils publiés sur votre site ?
Nous fournissons une caméra au club. Ce sont des caméras automatiques, avec une carte SIM à l’intérieur pour disposer d’un réseau 4G ou 5G, qui permet de diffuser en ligne. Nous fournissons également un trépied allant jusqu’à 5 mètres. Ils l’installent en bordure du terrain, et ils commencent à diffuser en quelques minutes, c’est très simple.
C’est une Intelligence Artificielle qui gère le cadrage. Il suit automatiquement les groupes de joueurs. Les mouvements sont fluides, c’est très juste. Il s’agit d’une photo large et simple, en Full HD 1080p.
La première fois, nous aidons le club à installer la caméra, et nous formerons deux personnes à son utilisation. Le premier match est gratuit pour eux, le temps que les clubs se familiarisent avec l’outil. Mais l’installation ne prend que 5 minutes.
Combien ça coûte pour les clubs ?
Le coût est de 190 € par mois pour le club ; Cela comprend la location d’appareils photo et de trépieds, les fonctionnalités de notation et de chronométrage.
Nous facturons sur 10 mois, les deux mois d’été ne sont pas comptés. Il n’est pas impossible que les clubs parviennent à amortir les 1.900 euros dépensés par saison, voire parviennent à rentabiliser l’investissement.
Gagner de l’argent ? Mais comment ?
Sur le site, nous disposons de cases pour les annonceurs et les sponsors. Nous donnons les cartons aux clubs, et ils les utilisent comme ils le souhaitent. Un club de niveau régional peut par exemple apposer le logo d’un annonceur pour 50 € par match.
Pour l’instant, que peut-on voir sur la plateforme ?
Nous avons engagé le Rouen Handball, les équipes seniors filles et garçons pour toute la saison. Nous faisons toute la saison. On pourra sûrement bientôt voir les équipes de football de Dieppe et de Luneray, c’est présentement en cours de signature. Il existe de nombreux candidats potentiels pour cette technologie.
Et jusqu’à présent… est-ce que ça marche ? Avez-vous un public ?
Sur les 3 premiers tests matches, on est plutôt contents. Nous en avions 450 inscrits à un match de handball féminin à 18 heures, ou encore à un match de Nationale 3 de basket.
Quels sont vos objectifs ?
Je pense qu’à la fin de l’année, nous aurons signé 15 à 20 clubs. L’objectif que je me fixe pour la fin de saison est d’avoir 100 clubs. Et ainsi diffuser 100 matchs par week-end.
Related News :