(Saint Paul) Le Canadien sortait d’un match à 7 buts et on pensait que c’était encore fini, mais non.
Publié à 22h52
Mis à jour à 23h47
Non, il n’est pas du tout de retour, car ce jeudi soir au Minnesota, le club bleu, blanc et rouge est revenu sur terre, et est redevenu le club qu’on connaît depuis trop longtemps : celui sur lequel je ne parie pas.
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Cela a conduit à cela, et aussi à ce score final sans appel de 3-0 en faveur du Wild.
Est-il possible de gagner souvent au hockey en tirant seulement 19 fois dans un match, comme l’a fait là-bas le Canadien ? Les Soviétiques ont combiné économie de lancement et grandes victoires, mais c’était dans les années 1970 et beaucoup de choses ont changé depuis, n’est-ce pas ? Ces 19 tirs de Montréal représentent également l’avant-dernier total de tirs le plus bas du Canadien dans un match cette saison.
“Il est certain que nous ne nous sommes pas créé suffisamment d’occasions de marquer… parce que nous n’avons pas réussi à marquer”, a résumé Juraj Slafkovsky devant les journalistes présents.
Avant le match, le Canadien affichait un différentiel de -21, le deuxième pire du circuit, et aussi une statistique qui ne ment pas, car elle résume tout ce qu’on a à faire au hockey : marquer des buts et empêcher son adversaire de marquer. points. Ça marche comme ça et on ne s’en sort pas.
Ainsi, avant les 7 buts de lundi à Buffalo, le Canadien n’avait marqué que 7 buts lors de ses quatre matchs précédents depuis le début du mois. C’est difficile de gagner dans ce championnat quand on marque un ou deux buts, et c’est encore plus difficile de gagner quand on marque 0 but. Soit dit en passant, le gardien du Wild Filip Gustavsson a peut-être réalisé le blanchissage le plus facile de sa carrière.
« Nous ne sommes pas dans un environnement où nous nous contentons de défaites », a déclaré le défenseur Mike Matheson aux journalistes au Minnesota. Les clubs les plus hauts du classement trouvent le moyen de gagner. Parfois, c’est la différence. »
Dans ce cas-ci, la différence était qu’un club a marqué et l’autre pas, et on se demande si le Canadien pourra compter sur de bons chevaux pour s’en sortir dans l’immédiat. Tout le monde attend avec impatience le retour de Patrik Laine, qui n’a pas joué depuis un certain temps, et en attendant Martin St-Louis cherche des solutions. Entre autres, on a vu Joel Armia en avantage numérique lors de ce match. Disons que c’est un geste courageux.
Mais l’entraîneur canadien, fidèle à son style, a opté pour l’optimisme une fois la soirée terminée.
“C’était serré”, a-t-il déclaré aux journalistes sur place. En jouant de la même manière, vous serez compétitif à chaque match. Nous allons dans la bonne direction. Le coup franc de 4 minutes à la fin est ennuyeux, mais je suis très encouragé par l’engagement des joueurs et la direction que nous prenons. »
Dans quelle direction, exactement ? On tient pour acquis que c’est la direction vers des jours meilleurs, mais ce n’est pas en rêvant de jours meilleurs qu’on grimpe au classement de ce championnat. La réalité est que le Canadien vient de perdre sept de ses huit derniers matchs.
En attendant, avouons-le, cela pourrait être le bon moment pour donner un rôle croissant à Lane Hutson, et aussi pour faire reculer un peu Kirby Dach dans l’organigramme, surtout s’il ne pourra pas plus aider l’équipe que que.
Vers la fin, Martin St-Louis a insisté sur le fait que son club “a bien défendu”, mais même cela ne donne pas deux points de plus au classement. Les victoires morales existent depuis quelques temps et on a l’impression que les supporters de cette équipe commencent à vouloir de vraies victoires.
En hausse : Lane Hutson
C’est dans des soirées comme celles-ci, face à des adversaires de qualité, qu’on comprend que le Canadien a encore un joyau à peaufiner sur sa ligne bleue.
Sous : Kirby Dach
Les points sont une chose, mais le manque d’effort ? C’est un peu plus inquiétant.
Le numéro de match : 6
Le nombre de tirs de Matt Boldy, qui a également marqué un but.
En détails
Deux lourdes défaites pour le Wild
Ce fut un match difficile pour le Wild en termes de blessures. Mats Zuccarello et Joel Eriksson Ek, deux attaquants qui font partie des deux premiers trios du club, ont chacun été blessés lors de ce match et n’ont pas pu terminer la soirée sur la glace. Zuccarello a débuté le match sur l’aile droite du premier trio du Wild, et Eriksson Ek a débuté le match en tant que joueur de centre du deuxième trio. Avec ces absences, l’entraîneur John Hynes a dû jongler avec ses trios, donc l’alignement du Wild a été un peu difficile à suivre pour le reste de la soirée.
0 vaut 3
Avant le début du match, le Canadien ne se distinguait pas en termes de statistiques d’avantage, mais on pouvait tout de même constater que l’avantage numérique du club était de 9.e de la Ligue nationale de hockey, avec un taux de réussite de 23,2 %. Ce qui aurait pu faire la différence ce jeudi soir au Minnesota ne s’est toutefois pas avéré vrai, puisque la formation montréalaise a terminé cette visite à St-Paul avec une fiche de 0 en 3 en avantage numérique. Signe que ce n’était pas une grande soirée dans ce sens : à un moment donné, nous avons vu Joel Armia sur la glace à cinq contre quatre, ce qui n’est peut-être idéal pour personne, à commencer par Armia lui-même.
Pas de chance au Minnesota
Évidemment, l’air frais du Minnesota n’est pas bon pour les joueurs des Canadiens et ce, depuis un moment maintenant. La défaite de jeudi soir contre le Wild était la 11e du Canadiene défaites consécutives en banlieue des remplaçants, et malgré tout cela, le club montréalais n’a pas gagné une seule fois au Minnesota depuis 2011, dans un match au cours duquel PK Subban a marqué trois buts menant cet ancien Canadien à une belle victoire 8-1.
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