Lorsque le quart-arrière du Campus Notre-Dame-de-Foy, Thomas Leroux, entrera sur le terrain avec son équipe au Bol d’or, vendredi soir, à Trois-Rivières, contre les Cougars de Lennoxville, il aura une chaleureuse pensée pour son grand ami qui devait initialement jouer à ses côtés, mais décédé tragiquement en février 2023.
William Caron-Cabrera et le quarterback de deuxième année de Notre Dame étaient inséparables depuis l’enfance.
William Caron-Cabrera et Thomas Leroux étaient inséparables dès leur plus jeune âge, sur et hors des terrains de football.
Photo fournie par THOMAS LEROUX
Ils ont d’abord joué ensemble avec les Vikings de Laval-Nord sur la scène civile, avant d’être coéquipiers pendant cinq ans au sein des Wolves de l’école Curé-Antoine-Labelle et avec l’équipe du Québec.
Ils ont tout vécu ensemble, même loin des terrains de football, si bien qu’à l’hiver 2023, ils ont tous deux choisi de poursuivre ensemble leur carrière de footballeur sur la scène collégiale à Saint-Augustin, au CNDF, en division 1.
En février de la même année, leur rêve commun se heurte au destin tragique du jeune William, décédé dans son sommeil des suites d’un arrêt cardiaque soudain, à seulement 17 ans.
« Nous avons une affiche de lui dans le vestiaire et je pense à lui à chaque fois que je la regarde. Je suis en mission pour William», a déclaré Leroux après l’entraînement à Notre-Dame cette semaine.
Les deux grands amis ont joué ensemble au sein de l’équipe du Québec et Thomas Leroux porte désormais le numéro 18 au CNDF, en l’honneur de son coéquipier décédé.
Photo fournie par THOMAS LEROUX
Avec l’équipe
Celui qui évoluait au poste de maraudeur ne sera pas du grand duel que Notre-Dame tente de remporter pour la première fois depuis 2016, mais, quelque part, il le vivra à travers son ami de toujours.
« Je pense à lui quand je reviens sur le banc, quand il y a des moments plus durs ou à l’inverse, de beaux moments. Après un touché ou lorsque le jeu est plus serré, je pense définitivement à lui. On s’est vraiment suivis partout», a déclaré le quarterback, qui porte désormais le 18 en son honneur, un numéro que tous ses coéquipiers arborent derrière leur casque.
Une tradition familiale
Le Bol d’or entre le Campus Notre-Dame-de-Foy et Lennoxville sera une véritable affaire de famille pour Thomas Leroux.
Photo fournie par THOMAS LEROUX
A défaut d’être sur le terrain avec William, Thomas Leroux pourra s’appuyer sur ses proches.
Celui qui a lancé 17 passes de touché et accumulé 1 737 verges cette saison en sera à sa première apparition au Bol d’Or comme joueur, mais cet événement annuel majeur du football collégial et scolaire québécois a toujours fait partie de la tradition familiale.
« Mon grand-père et mon oncle sont deux passionnés de football et depuis l’âge de 6 ans, chaque année je vais voir le Bol d’Or avec eux. Je rêvais d’y aller en tant que joueur, mais ça n’a pas marché au lycée et j’allais quand même au Bol d’Or pour regarder les équipes. Nous avons loué un hôtel et c’était vraiment un super moment en famille.
« Ils me suivent à chaque match, comme mes parents. Ce week-end, ça va vraiment être une affaire de famille. Il me semble que je regardais les joueurs quand j’étais jeune et je les trouvais grands et grands. Voilà, je suis là ! C’est quand même un sentiment particulier de faire partie de cet événement», a exprimé le centre Notre-Dame, qui n’aura pas à chercher bien loin sa Source de motivation.
Notre-Dame veut entrer dans l’histoire
Le porteur de ballon Paul Kamdem a semblé bien cette saison pour Notre-Dame avec 104 courses pour 466 verges et sept touchés.
PHOTO ROCH LAMBERT / CNDF
Depuis le premier Bol d’Or en 1978, seules 10 équipes collégiales de première division ont remporté le championnat tout en conservant un bilan parfait. C’est un exploit à la portée de Notre-Dame, contre Lennoxville.
Le CNDF arrive à Trois-Rivières avec une fiche immaculée de neuf victoires sans défaite, incluant la victoire de 31-11 en demi-finale contre Vanier la semaine dernière.
Les derniers à avoir connu une saison parfaite incluant une victoire au Bowl sont d’ailleurs les Cougars de Champlain-Lennoxville, en 2015.
« Chez nous, cela n’est jamais arrivé. «C’est une belle occasion d’écrire l’histoire», a déclaré l’entraîneur-chef de Notre-Dame, Marc-André Dion.
Un grand défi
De leur côté, les Cougars ont terminé la saison régulière au deuxième rang derrière Notre-Dame, avec six victoires et deux défaites, puis ont remporté de peu leur demi-finale par 38 à 37 contre André-Grasset.
Leur porteur de ballon, Jerry Momo, a outrageusement dominé ses pairs avec des gains au sol de 802 verges et neuf touchés. Ils comptent également sur le receveur de passes le plus productif du circuit en la personne d’Alexandre Lacombe (51 réceptions, 698 verges et 6 touchés).
« Leur transporteur est le meilleur au Québec. Nous ne parviendrons pas à l’arrêter à 100 %, mais nous devons trouver les moyens de le limiter. «Notre attaque au sol devra aussi travailler pour laisser Momo sur le banc», a soutenu Dion.
Du côté de Notre-Dame, le receveur du Stivan Mihail Sotirov se montre extrêmement dangereux, avec une moyenne de 32,6 yards par réception et six touchdowns.
Outre sa seule victoire en 2016, le CNDF a été finaliste au Bol d’or en 2015 et 2022.
« Je n’ai jamais vu une équipe comme cette année. Depuis des mois, on parle d’être à l’aise jusqu’à l’inconfort et je mise sur un groupe de leaders qui pensent beaucoup plus à l’équipe qu’à eux-mêmes», a noté Dion.
MATCHS AU BOL D’OR
Division collégiale 1 (vendredi 19h)
Notre-Dame du CNDF c. Cougars du Collège Champlain-Lennoxville
Division collégiale 2 (samedi 13h)
Falcons of Cégep Lévis-Lauzon c. Laureates from Cégep de Saint-Hyacinthe
Division collégiale 3 (samedi 18h)
Gaillards from the Cégep de Jonquière c. Griffons from Cégep de l’Outaouais
Division juvénile 1 (dimanche 13h)
Condors de l’Externat Saint-Jean-Eudes c. Les loups de l’école Curé-Antoine-Labelle
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