Jase Ryan est l’entraîneur des attaquants de la Nouvelle-Zélande. En conférence, il a balayé l’actualité des All Blacks, et a évoqué la concurrence acharnée qui règne dans son pack d’attaquants, et particulièrement en première ligne.
Pouvez-vous nous faire un point sur les blessures avant le match contre la France ?
Malheureusement, Dalton Papali’i et Ethan Blackadder ne seront pas sur pied à temps. C’est dommage pour eux mais il faut garder à l’esprit qu’ils n’auraient pu arriver qu’en fin de semaine, avec dans le meilleur des cas un entraînement jeudi. Mais reprendre ainsi après une longue période sans rugby ne serait ni judicieux ni favorable à leur aptitude au test en Italie. Mark Telea souffre d’une blessure à la main et n’est pas disponible cette semaine. Nous avons appelé Chay Fihaki et Fabian Holland est là pour remplacer Sam Darry. Le capitaine des All Blacks XV, Du’Plessis Kirifi, est également présent. Sam Cane n’est pas disponible. Quant à Codie Taylor et Beauden Barrett, ils reviennent bien.
Quelle est l’ampleur de la perte de Sam Cane et Mark Telea ?
Nous sommes pleinement derrière notre groupe. Nous sommes convaincus que leurs remplaçants feront un excellent travail. Bien sûr, Sam était immense. Il a été vraiment exceptionnel sur le terrain, mais aussi auprès des dirigeants et des plus jeunes. Sa contribution est phénoménale mais il dirigera son peuple d’une manière différente cette semaine.
A-t-il une chance de revenir avant la fin de la tournée d’automne ? Sachant que sa carrière internationale touche à sa fin à la fin de l’année…
Ce sont les mêmes protocoles que Beauden et Codie ont suivis, donc je ne peux pas vraiment répondre. Mais je l’espère.
Vous revenez au Stade de France un an après la Coupe du monde. Est-ce que cela ajoute de l’émotion à votre préparation ?
Oui, c’est l’un des plus grands stades de ce monde. Encore un dans lequel nous jouons sur cette tournée, il y a 82 000 places… En plus, c’est assez assourdissant, il y a beaucoup de chants. Cela rappelle quelques souvenirs. Mais c’est une équipe différente et nous nous y préparons avec beaucoup d’enthousiasme. Nous avons hâte d’affronter la France, une équipe que nous n’avons pas battue depuis plusieurs années. Pour cela, nous nous baserons sur notre performance du week-end dernier en Irlande.
Quelle est votre priorité dans le jeu des attaquants ces jours-ci ?
On a toujours du travail, on n’est jamais vraiment satisfait (il sourit). Et je pense, surtout si on parle du pack, qu’on a pas mal de maux de tête pour mettre une équipe à terre ! La sélection de la première ligne est sans doute la plus dure que j’ai vécue dans ma carrière d’entraîneur. Et le mérite revient aux joueurs. Ils travaillent tous très dur et cela promet des discussions très difficiles dans les prochains jours.
Ethan de Groot est-il sélectionnable ?
Oui, il était déjà envisagé après le test en Angleterre mais nous avons récompensé la forme du moment. Cela peut arriver, parfois. Les gars ont des opportunités et ils les saisissent. Mais il a travaillé très dur, comme tout le monde.
Le canular de Groot
Ethan de Groot est le titulaire des All Blacks sur la gauche de la mêlée depuis plusieurs années. Son absence lors des deux premiers tests a ainsi interpellé les observateurs. Pour le second, remporté contre l’Irlande, Scott Robinson (et donc Jase Ryan) l’a justifié par la forme de ses deux concurrents Tamaiti Williams et Ofa Tu’ungafasi. Mais pour la première en Angleterre, le sélectionneur a expliqué qu’il n’avait pas atteint certains « normes internes »…
Quel a été l’impact de la sortie d’Ofa Tu’ungafasi lors des deux derniers tests ?
Ofa est un peu un héros de l’ombre. Son expérience et son professionnalisme l’amènent à aider les plus jeunes et à relever tous les défis. C’est vraiment de classe mondiale. On peut dire qu’il est allé chercher sa place.
On sait que la saison a été longue pour la plupart des All Blacks (sauf Cam Roigard). Quel est l’état de forme (et de fraîcheur) des troupes ?
Nous essayons de créer une énergie positive au quotidien et nous veillons à garder nos réunions et formations concises, tout en mettant en valeur notre palette technique. Il y a un bon équilibre entre détente et compétition lorsqu’il s’agit de porter le maillot le week-end.
A Dublin, vous vous êtes particulièrement illustré en défense contre les mauls. Est-ce que c’est spécifique à l’équipe irlandaise ou va-t-on voir la même chose à Paris ?
Nous ne fermons aucune porte à ce sujet. Patty Tuipulotu mène notre aile défensive et a très bien travaillé avec Josh Lord cette année. Ils y travaillent dur et nous en voyons les fruits. Mais ce n’est jamais fini et on a hâte d’affronter la France à domicile, après avoir battu l’Angleterre et l’Irlande.
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