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Lucas Chevalier dévoile ses vérités sur ses premiers pas avec les Bleus

Ces derniers mois, Didier Deschamps semblait parfois agacé lorsque les journalistes lui parlaient de Lucas Chevalier (23 ans) et d’une potentielle sélection avec l’équipe de A. Mais jeudi dernier, le sélectionneur des Bleus a lui-même évoqué le sujet devant la presse, sans doute lassé de répondre aux questions sur l’absence de Kylian Mbappé. « C’est une grande étape pour lui. Il a bien performé la saison dernière et continue de le faire sur la scène européenne. Cela se fait au détriment d’Alphonse Areola, qui n’est pas là. Les événements l’ont amené ici. Il rejoint ce groupe et la confrérie des gardiens. Une confrérie à laquelle DD n’a pas voulu toucher depuis longtemps. Mais avec Areola moins utilisé à West Ham et qui ressentait un malaise selon certains médias, il a décidé de laisser sa chance à Chevalier, qui sera épaulé par Mike Maignan (AC Milan) et Brice Samba (RC Lens).

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Le chevalier est au paradis

Deux joueurs d’expérience qui l’aident déjà à s’intégrer comme il l’a expliqué ce lundi en conférence de presse. L’occasion de revenir sur sa première convocation chez les Tricolores jeudi dernier. « On ne m’a pas prévenu directement avant la liste, mais on m’a fait comprendre que j’allais y être. Je n’aime pas regarder des émissions en direct ou mes interviews. Ce sont des choses qui ne me mettent pas forcément à l’aise. J’étais donc dans ma voiture et les vibrations de mon téléphone m’ont rapidement fait comprendre ce qui se passait. C’est aussi assez épuisant mentalement, on essaie de répondre à tout le monde. Il faut aussi gérer sa période de satisfaction et il faut remettre les pieds sur terre, accepter le changement de vie. Je ne recule pas devant mon plaisir. J’ai travaillé pour être là. J’ai un entourage assez sain, ce qui m’a permis de surmonter cela avec joie, mais assez sereinement. Puis, Chevalier est revenu à ses premiers pas avec les A à Clairefontaine.

« C’est bien que vous (les journalistes, ndlr) ayez vu qu’il y a un peu d’émotion. Evidemment, c’est une découverte totale, comme tout ce qui m’arrive depuis le mois d’août. C’est une fierté, un privilège. Je m’en suis rendu compte en gravissant les marches du château. Il y a quelque chose de différent. On franchit une nouvelle étape, on entre dans un nouveau monde, avec des coéquipiers prestigieux qui font des carrières incroyables. Nous sommes là pour profiter, mais aussi pour rester les pieds sur terre. Nous sommes là pour bien nous entraîner, pour rester le plus naturel possible. Et il peut compter sur deux gardiens très expérimentés, notamment Mike Maignan qu’il a connu dans le nord, pour l’aider à vivre du mieux possible cette nouvelle étape de sa carrière. « C’est sûr que revoir Mike m’a fait très plaisir. Je pense que cela fait trois ans que nous ne nous sommes pas vus. Nous discutions par FaceTime ou par message. Le revoir, c’était déjà sympa.

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L’exemple Maignan

Il continue : « donc ce sera un plaisir pour moi de remettre les gants avec lui et ce sera aussi évidemment un peu d’émotion. Nous sommes ici pour le travail bien sûr. Mais oui, c’était un exemple à un moment donné. A 16-17 ans, quand on est jeune, avec un gardien de ce gabarit, on a les yeux écarquillés quand on le regarde. J’étais assez attentif à ce qu’il faisait. J’ai pu récupérer certaines choses auprès de lui. Au fur et à mesure, nous nous construisons aussi. Mais nous avons besoin d’un petit coup de main à un moment donné. Il était là au bon moment. Je le remercie et nous nous reverrons ici, nous l’avons dit. L’histoire est sympa.” Maignan fait également partie des gardiens qu’il suit de près. Mais Chevalier a admis que son idole était un certain Hugo Lloris. « Quand j’étais plus jeune, j’aimais beaucoup Lloris. Il était l’étoile montante. Je suis arrivé trop tard pour le rencontrer. On peut parler d’une idole.

Il ajoute : « Aujourd’hui, les gardiens contre lesquels je peux jouer sont ceux que j’ai regardés dans les grands clubs. Il y a Mike (Maignan). C’est différent, parce qu’il y a une affinité. Il n’y a pas d’idolâtrie. Je n’ai pas d’idoles précises aujourd’hui, mais je regarde beaucoup ce que font les grands gardiens. Je ne suis pas du genre à me dire, je dois faire comme lui. La bonne solution est d’en prendre un peu un peu partout et d’en faire un mix. Je ne vais pas faire comme Courtois ou Oblak, mais j’accepte les choses qu’ils font. Pas tout, car il faut créer son identité de tuteur. Prêt à tout donner avec les Bleus, Lucas Chevalier arrive avec de l’ambition, mais aussi beaucoup de respect, lui qui est pour l’instant numéro 3 dans la hiérarchie.

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Ambitions et respect

«J’ai monté les marches il y a même pas 24 heures. C’est bien d’avoir de l’ambition, c’est ce qui doit nourrir un sportif de haut niveau. Surtout quand on rejoint l’équipe de France. Mais là, on est clairement dans une phase d’adaptation, d’acclimatation avec le groupe. J’ai Brice Samba, très expérimenté, et Mike Maignan devant moi. Nous devons aussi le respect de ces gardiens, pour être arrivés avec toute l’humilité que j’ai. C’est si spécial pour moi, si fort, que je veux juste en profiter. On verra plus tard, avec mes performances en club. C’est ce qui va nous permettre d’évoluer à un moment donné. Là, on arrive tranquillement et on va essayer de bien s’intégrer, c’est tout.

Il a ensuite précisé ses ambitions en sélection, où il rêve d’imiter les champions du monde Lloris et Barthez. « Il est bien trop tôt pour en parler. Je ne suis même pas là depuis 24 heures. J’ai 23 ans, j’ai tout à faire dans ma carrière. Même si j’ai fait des petites choses qui m’ont permis d’être ici, il me reste encore 15 ans faciles. C’est un rêve, c’est mon pays, j’ai une culture, des valeurs qui représentent tout ça. A chaque fois que je franchissais une étape, je ne me mettais jamais la pression pour me dire que je devais faire ceci ou cela. Cela s’est fait naturellement avec ce que je peux faire, avec mon talent, mon travail, les gens qui m’entourent. Si je dois évoluer, si cela doit arriver, c’est parce que mon travail aura été bien fait. Je ne me mets aucune pression. »

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Son avenir au LOSC

Devenir un jour numéro 1 nécessitera peut-être un départ du nord. « Nous sommes dans une très grande nation, tous les joueurs jouent dans de très grands clubs européens. Lille est un très grand club européen. Mais il y a des étapes au-dessus. C’est sûr que quand tu joues dans de très grands clubs, tu joues des affiches plus grosses, tu es plus regardé, tu as plus d’exigences. C’est sûr que la place de numéro 1 dépend d’un très bon club. Il faut avoir cette lucidité. En attendant, il compte apporter ses nombreuses qualités au groupe français. « Je me considère comme un gardien assez complet, assez moderne. Je ne pense pas avoir de faiblesses, mais des points à améliorer. Je pense toujours au coup de pied, à la précision dans tout ce qui implique les redémarrages et les prises de décision. C’est ce qui vous amène au très haut niveau. Après, il y a tout ce qui sera la gestion de l’espace et le placement. Honnêtement, je pense que cela vient avec l’expérience. Marquer des buts dans des situations où l’on peut faire mieux, c’est ce qui me nourrira. Pour mes atouts, je me considère comme un gardien assez vif, avec un bon jeu de jambes. Cela contribue grandement à ma capacité à réaliser tout ce que je fais.

Enfin, il a conclu en évoquant son absence lors des JO de Paris. « C’est une question un peu difficile. Je revenais d’une blessure, j’étais en phase de rééducation. Si je revenais pour les JO, j’allais revenir pendant la préparation. Je suis revenu sur le terrain le 15 juillet. Nous avons eu des barrages de Ligue des Champions. Comme je l’ai dit : si je peux tout faire, je fais tout. On était confronté à un problème, car c’était soit les barrages, soit l’équipe de France. Le président a décidé, et nous comprenons. Aujourd’hui, avec la performance remarquable des Bleus, cela laisse forcément un léger regret. Au-delà de la médaille, ils ont vécu une aventure enrichissante pour tous. A l’inverse, nous avons passé les barrages. Je ne veux pas dire que je regrette la situation, mais il faut faire des choix dans la vie. Est-ce que c’est ce qui m’aurait fait rejoindre plus tôt l’équipe de France ? Je ne sais pas. Par-dessus tout, je pense que la Ligue des champions est en grande partie la raison pour laquelle je suis ici. Et Lucas Chevalier compte bien y rester !

Pub. le 11/12/2024 12:17
– MISE À JOUR 11/12/2024 12:50

 
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