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Juraj Slafkovsky et Martin St-Louis abandonnés

Hier soir, sur la glace et sur le banc, Juraj Slafkovský avait une expression qui en disait long.

Le jeune Slovaque, qui devait être le visage de la nouvelle génération canadienne, traînait un babouin visible à des kilomètres.

Frustré, agacé, semblant se demander ce qu’il faisait là, il donnait l’impression d’un enfant à qui on venait de confisquer son jouet préféré.

Car pour Slafkovský, jouer aux côtés de Jake Evans et Alex Newhook n’est pas un cadeau. Lui qui rêve de briller, d’être aux côtés des étoiles, se retrouve relégué dans l’ombre, et sa frustration suinte à chaque mouvement paresseux, à chaque regard dédaigneux en direction de Martin St-Louis.

Son abandon était flagrant sur la glace. C’est ce qu’on appelle la frustration d’un joueur gâté… ou plutôt… d’un bébé gâté…

Pour les observateurs et les supporters, il est impossible de ne pas remarquer l’attitude de Slafkovsky lors des derniers matches.

Sur la glace, il traîne ses patins, manque d’engagement et semble éviter les contacts comme si chaque choc pouvait égratigner son ego fragile.

La moindre passe manquée est accueillie par un haussement d’épaules, et les regards qu’il lance à ses coéquipiers trahissent une profonde irritation.

En étant écarté du premier trio, il semble avoir pris une décision : faire payer son coach, lâcher prise et bouder au lieu de lutter pour reprendre sa place.

« Pourquoi moi ? » semblent crier dans ses yeux à chaque instant.

Et les fans voient de plus en plus clairement la réalité derrière cet enfant prodige : Slafkovský n’est peut-être pas le guerrier qu’ils espéraient, mais un jeune joueur qui n’a jamais été aussi perdu sous le poids de ses privilèges.

Pour ceux qui suivent le Canadien de près, signer Slafkovský pour huit ans à 7,6 millions de dollars par saison est désormais considéré comme une erreur de gestion monumentale.

Pourquoi proposer un contrat aussi généreux à un joueur qui n’a encore rien prouvé ?

Pourquoi bourrer d’argent et de reconnaissance un jeune talent de la LNH avant même qu’il ait transpiré dans les coins de la patinoire, avant qu’il ait prouvé sa valeur aux côtés des vétérans ?

Un contrat de cette envergure fait en sorte que Slafkovský se sente intouchable, un enfant gâté à qui on a tout donné trop vite. Et on voit le résultat soir après soir, en direct du Centre Bell.

Slafkovsky, loin d’être reconnaissant ou motivé, affiche un air maussade lorsque les choses ne se passent pas comme il le souhaite.

Pour lui, le jeu semble être une simple formalité. Il n’est plus là pour combattre, pour prouver quoi que ce soit : il est là parce qu’il a déjà été sacré roi.

Et que se passe-t-il lorsqu’on gâte un enfant sans lui fixer de limites ? Il prend tout pour acquis et ne fait que s’éloigner des attentes placées en lui.

À cette attitude de jeune prodige désillusionné s’ajoute un fait qui a marqué de nombreux esprits cette saison : la fameuse publicité McDonald’s où Slafkovsky est assis, souriant, jouant le rôle de l’athlète détendu.

Payé une somme faramineuse pour cette apparition publicitaire, entre 100 000 et 120 000 dollars, le jeune attaquant semble s’être laissé monter à la tête le glamour des contrats publicitaires.

Au lieu de se concentrer sur son jeu, il semble se réjouir de son statut de star naissante, oubliant que le succès dans la LNH ne se construit pas sur des contrats publicitaires, mais sur la glace, avec du travail acharné et de l’humilité.

Les fans parlent même de la malédiction de McDonald’s, cette étrange série de maléfices qui s’abattent sur les joueurs qui participent aux publicités de la chaîne.

Avant lui, Jonathan Drouin, Jeff Petry et même Max Pacioretty ont tous vu leur carrière s’effondrer après avoir joué le jeu devant les caméras pour quelques billets verts de plus.

Et Slafkovsky pourrait bien être la dernière victime de cette série noire, s’il continue à traîner sa nonchalance et son mépris des efforts demandés.

Si Martin St-Louis a tenté de coacher Slafkovsky en lui prodiguant des conseils simplistes – bouger les pieds, jouer avec anticipation – cette approche semble avoir eu l’effet inverse.

Le coach, en essayant de soigner son jeune protégé, a nourri cette attitude d’enfant gâté, permettant à Slafkovský de se croire au-dessus de tout reproche et de tout ajustement.

Le résultat ? Un bébé sur le banc, une attitude détachée et des supporters de plus en plus exaspérés.

“La dernière chose que vous voulez faire avec un bébé gâté, c’est de le gâter davantage.”

Et la direction de St-Louis, pour l’instant, n’a fait que renforcer cette perception d’un jeune talent traité avec des gants blancs, alors qu’il aurait plutôt besoin d’une bonne leçon d’humilité.

Le contraste entre les attentes élevées placées à l’égard de Slafkovský et son comportement actuel est frappant. Ce qui aurait dû être l’histoire inspirante d’un jeune Slovaque devenu le symbole d’une équipe en reconstruction se transforme de plus en plus en cauchemar.

Sur les réseaux, les commentaires affluent, et les fans expriment une déception qui ne fait qu’augmenter à chaque match.

« Un premier choix globalement boudeur ? Et pourquoi ? Parce qu’il n’est plus en première ligne ? » un internaute s’indigne.

« Ce type est un parfait exemple de tout ce qu’il ne faut pas faire. »

C’est presque triste de voir à quel point l’histoire de Slafkovsky à Montréal a tourné si vite au vinaigre. Ce qui aurait pu être une histoire épique de détermination et de réussite ressemble désormais à une leçon de fierté déplacée.

Pour un joueur qui doit encore prouver qu’il mérite le statut qui lui est accordé, chaque regard boudeur, chaque mouvement nonchalant devient un nouvel argument pour ses détracteurs.

Slafkovsky est pris dans un cercle vicieux de privilèges et de paresse, et seul un réveil brutal pourrait l’en sortir.

Le parcours de Slafkovsky semble aujourd’hui plus incertain que jamais. Si Martin St-Louis et l’équipe espèrent le voir briller un jour, il faudra impérativement changer d’approche, briser cette dynamique d’enfant gâté qui affecte non seulement le joueur, mais aussi l’esprit d’équipe.

Slafkovsky doit comprendre que l’honneur de porter le pull bleu-blanc-rouge ne s’obtient pas en signant un contrat publicitaire ou en s’asseyant sur le banc, en agissant comme un imbécile.

Cela se gagne sur la glace, avec de la sueur et de l’engagement.

Pour l’instant, ce qui ressort, c’est un joueur dont l’attitude ressemble plus à celle d’un enfant capricieux qu’à celle d’une étoile montante.

Et tant que rien ne changera, les partisans continueront de voir en lui non pas l’avenir du CH, mais un mirage décevant et éphémère, qui n’a fait qu’ajouter une note de plus à la longue liste de promesses non tenues à Montréal.

Comme c’est triste.

 
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