Mario Stroeykens a été une nouvelle fois (ou plutôt aurait dû l’être sans un but stupide à la dernière seconde) le sauveur du RSC Anderlecht ce jeudi à Riga. Nous pensons que le milieu offensif polyvalent a franchi un cap.
Depuis longtemps, nous nous posons des questions sur Mario Stroeykens. Il a joué dans toutes les positions offensives, il lui manquait la motivation pour être un véritable ailier d’impact, le moteur pour être un milieu de terrain de relais ou de box-to-box, le dribble pur et le génie pour être un vrai numéro 10, et le sens du but. être un faux 9 ou un deuxième attaquant.
« Super Mario » ne s’est pas amélioré sur tous ces aspects, mais a plutôt affiné son style pour devenir le joueur qu’il est aujourd’hui : un milieu offensif polyvalent, qui crée un lien énorme entre le milieu de terrain et le but, qui ne compte pas ses efforts et il a clairement développé le sens du but et la capacité d’être au bon endroit qui lui manquaient au cours de ses premiers mois.
Ce n’est bien sûr pas une surprise si l’on se souvient de l’âge auquel Stroeykens a commencé à jouer à Anderlecht : il n’était pas un produit fini. On ne peut cependant pas vous dire quelles sont ses limites : peut-il continuer à progresser de façon exponentielle, ou son plafond est-il finalement assez bas ? Ce sera aux recruteurs étrangers de décider de s’y essayer ou non.
Stroyekens : entre gestion des joueurs et besoins du Sporting
Pourtant, en ce moment, Mario Stroeykens fait du surplace : tout fonctionne pour lui et le RSCA en profite pleinement. Un milieu de terrain “maison”, plutôt élégant, décisif et avec de la personnalité : ce qu’on n’a pas trouvé chez Yari Verschaeren depuis deux saisons, on le retrouve désormais chez ce qui est devenu, forcément, l’un de ses plus grands concurrents.
En faisant exploser le ballon dès le coup d’envoi jeudi, David Hubert a montré qu’il ne “brûlerait” pas son fils, qu’il est plus important de gérer le temps que de presser alors qu’il est dans cette situation réelle. Contrairement, disons, à Anders Dreyer, qui a peut-être été surmené la saison dernière, d’où ses « abus » de la part de Riemer.
Faut-il encaisser Stroeykens l’été prochain ou parier sur une somme plus importante à l’avenir ?
Mais Stroeykens est véritablement le facteur X de son équipe. Rendons crédit à Colin, Coosemans est le meilleur sur le terrain de Riga, mais si votre gardien arrête tout et que vous ne marquez pas, vous ne gagnerez aucun trophée. Une belle saison pour Anderlecht nécessitera une belle saison pour Stroeykens.
Et après ? Ce sera ensuite à… Olivier Renard de gérer la situation. Le RSCA a déjà perdu ces dernières années des transferts sortants qui ne seront plus aussi appétissants à l’avenir : Francis Amuzu, Yari Verschaeren, et reste à savoir si un jour Dreyer vaudra encore autant que l’été dernier. Les quelques flops de l’ère Fredberg seront difficiles à monétiser. Autrement dit : il ne faudra pas rater la vente de Mario Stroeykens.
Faut-il en profiter (on parle d’un chiffre de 20 millions espérés par le club) dès l’été prochain ? Pariez sur la continuité de Stroeykens, peut-être pour devenir le Diable Rouge… ou même le Soulier d’Or, qui sait ? Ou le vendre avant qu’il ne devienne « trop vieux » pour un marché qui aime la viande fraîche ? Savoir quand vendre est a priori une des forces de Renard…
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