« Tout va mal » – Les maux de Manchester City et d’Arsenal

La toute-puissance de Manchester City est gravement mise à mal par une série de défaites inhabituelle. Un problème partagé avec son dauphin des deux dernières saisons, Arsenal, sous haute pression avant la 11e journée de Premier League.

Et un, et deux, et trois revers : les « Citizens » ont buté contre Tottenham (Coupe de la Ligue), Bournemouth (championnat) puis le Sporting Lisbonne (Ligue des Champions), un triptyque inédit pour eux depuis 2018. « On est dans le flou et tout ça semble aller mal», a résumé brutalement l’attaquant Bernardo Silva, après avoir concédé un sévère 4-1 au Portugal.

« Pendant vingt minutes contre Fulham (victoire 3-2 le 5 octobre, ndlr), on n’a pas été bons. Contre Bournemouth, nous n’étions pas bons. Mais le reste des matches, on a été bons. Nous allons bien”, a expliqué Pep Guardiola vendredi aux médias.

Dans son malheur, Manchester City peut encore se réjouir d’avoir étalé les défaites dans trois compétitions différentes, ce qui rend le tableau moins sombre en Premier League. Les quadruples champions en titre ne comptent en effet que deux points de retard sur l’actuel leader, Liverpool, avant de se rendre à Brighton samedi (18h30).

Toutefois, les carences affichées par l’équipe de Pep Guardiola ces dernières semaines commencent à inquiéter leurs supporters les plus fidèles, peu habitués à un tel écart. Le milieu de terrain, notamment, semble bien plus friable puisque Rodri, Ballon d’Or 2024, s’est gravement blessé au genou. L’Espagnol est bien plus qu’une sentinelle, c’est aussi un joueur totem qui n’a plus perdu en championnat depuis 52 matches avec ManCity.

Son absence s’ajoute aux récents problèmes physiques de Ruben Dias, Jack Grealish et John Stones. Le leader et capitaine Kevin De Bruyne a en revanche rejoué à Lisbonne pour la première fois depuis la mi-septembre.

Arsenal : attention aux trop nombreux faux pas

Arsenal est touché par les mêmes problèmes : de mauvais résultats, des problèmes d’infirmerie et une équipe bien moins solide qu’avant, notamment défensivement. Les “Gunners” n’ont empoché qu’un petit point en trois matches de championnat (deux défaites entrecoupées d’un nul face à Liverpool) avant de s’incliner face à l’Inter Milan en Ligue des champions mercredi.

En Premier League, les Londoniens glissent à la cinquième place avec 18 points. Ils pourraient même chuter huitièmes avant le coup d’envoi du derby contre Chelsea dimanche (17h30) à Stamford Bridge. Le déplacement chez les « Bleus » sera donc court mais périlleux pour les hommes de Mikel Arteta. Une défaite générerait en effet un écart trop important, avec trop d’équipes, au classement.

C’est en tout cas l’avis de Thierry Henry. “Ce serait extrêmement difficile car il y aurait trop d’équipes à rattraper… Je ne vois pas deux équipes s’effondrer”, a déclaré l’ancien international français et légende d’Arsenal sur CBS Sports.

Liverpool plein tube

Après dix journées, Liverpool a le vent en poupe. L’actuel leader, doté d’une défense de fer (six buts encaissés), n’a perdu que cinq points sur trente possibles avant de recevoir Aston Villa samedi (21h00). Pas question toutefois de s’emballer pour le nouvel entraîneur, Arne Slot, qui a pourtant remporté quatorze de ses seize premiers matches, toutes compétitions confondues, sur le banc des « Rouges ».

“La seule chose que j’attends d’eux, c’est qu’ils travaillent chaque jour le plus dur possible pour prendre leurs marques, nos marques”, a déclaré le Néerlandais, interrogé vendredi en conférence de presse sur les attentes entourant son équipe.

Avec cet état d’esprit, a-t-il ajouté, « normalement, les résultats arrivent aussi, mais je ne leur demande pas de gagner chaque match. J’espère qu’ils le feront, mais ce que je leur demande, c’est de faire un effort chaque jour. C’est la seule chose sur laquelle nous nous concentrons.

Liverpool, troisième la saison dernière, a remporté le titre pour la dernière fois en 2020, après trente ans d’attente.