« Marin du Vendée », c’est le titre du livre d’Arnaud Boissières publié cet été avant le départ de ce tour du monde à la voile en solitaire, sans assistance et sans escale. Du Vendée Globe, le skipper arcachonnais (basé aux Sables d’Olonne depuis 2008 et sa première participation) en a réalisé quatre d’affilée. Cali est le seul de la flotte des 40 skippers partis dimanche 10 novembre à avoir réalisé un tel exploit : 7ème en 2009, 8ème en 2013, 10ème en 2017 et 15ème en 2021. Un exploit qu’il ne faut pas banaliser, estime son pairs.
Yannick Bestaven, dernier vainqueur et ami d’enfance de Cali : « admiratif »
Ils ont commencé à naviguer ensemble à l’âge de 15 ans sur le Bassin d’Arcachon. rêvant de course au large et des exploits de Titouan Lamazou et Yves Parlier. Yannick Bestaven a remporté la dernière édition, pour sa deuxième participation (démâtage dès sa première tentative en 2008) et a déjà annoncé que ce Vendée Globe 2024 sera sa dernière aventure en solo. Il dit de Cali qu’il est « admiratif de le voir prendre le départ d’un cinquième Vendée Globe. Depuis tout petit, nous nous sommes toujours tenus la main pour monter nos projets ensemble (avec nos premiers bateaux Diabolo et Satanas sur la Mini Transat en 2001). Nous nous sommes toujours défiés. Et clairement, ce n’est pas possible pour tout le monde, je peux le dire, de terminer cette course quatre fois de suite, il est le seul à l’avoir fait. Alors certains disent qu’il ne tire pas beaucoup ! ses machines, qu’il est prudent Mais Cali est avant tout un bon marin. La première victoire sur le Vendée Globe, c’est de finir et si on faisait un classement par points depuis 20 ans, il serait en tête !
Jean Le Cam, qui entame son sixième Vendée : « ça ne se fait pas en claquant des doigts »
Le skipper breton entame son sixième Vendée Globe (en 2004, 2008, 2012, 2016 et 2020). « Le roi Jean » il en a également réalisé quatre, mais pas de suite car il était contraint d’abandonner en 2008. Insatiable comme Calini fatigué, ni épuisé, et surtout conscient de l’ampleur de la performance. « Préparer le Vendée Globe, c’est 3 ans de travail, ça ne se fait pas en claquant des doigts. Arnaud le sait. Et être au départ, c’est déjà une victoire avec des qualifications toujours plus compliquées… C’est une aventure humaine et technique et c’est pour ça que nous y retournons tous les deux. Si tout était écrit d’avance, c’est sûr qu’on n’y retournerait pas !
Yves Parlier, son mentor sur le Bassin d’Arcachon : “Il ne faut pas banaliser cela”
Lui, la légende de la course en solitaire, le Robinson des mers qui a démâté, refusé d’abandonner, réparé et mangé des algues pour survivre 126 jours seul en mer lors de l’édition 2000/2001, est également admiratif d’Arnaud Boissières. « Participer au Vendée Globe et terminer le Vendée Globe est faisable, mais le faire et le terminer quatre fois de suite n’est pas anodin et ne doit pas être banalisé. Il faut être intelligent, savoir gérer son bateau, ne pas avoir de grosse casse et savoir réparer tout un tas de trucs, c’est tout un exploit..
Yves Parlier saw Arnaud Boissières start with his friend Yannick Bestaven on the Arcachon Bay during the Mini Transat in 2001 (que Bestaven a remporté et Boissières a terminé troisième). « Deux garçons extrêmement motivés » qu’il a même aidé. « Ce n’était pas grand-chose pour moi mais c’était énorme pour eux. Ils étaient complètement démoralisés. C’était l’été. Ils avaient leurs bateaux prêts, mais ils étaient couverts de dettes. Je me suis donc porté garant. Je leur ai dit, quand tu gagneras la course, tu vendras tes bateaux au prix fort et tu paieras tes factures, ça leur a remonté le moral !
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