« Le Stade Monois est une bête malade qu’il faut soigner rapidement »

Avez-vous été satisfait du dernier match, où vous avez encore montré un bon visage, malgré 45 points encaissés ?
Le grand point de satisfaction est l’état d’esprit du groupe, la façon dont ils se sont comportés avec énormément d’engagement et de détermination. L’équipe a mis beaucoup d’intensité dans le matchdans son intégralité et il faut le souligner, car il est très bon. Cela doit être la base de notre état d’esprit. Si on avait eu cet état d’esprit tout au long du début de championnat, je pense qu’on n’en serait pas là. Après, tu prends quand même 45 points… On a pris des ballons portés qu’on n’a pas pu défendre. On a fait une erreur, on a pris des cartons pendant 30 minutes. Derrière, on a encaissé quatre essais avec zéro passe sur les mauls, deux autres après les cartons… C’est du lourd.

Vous êtes en difficulté depuis le début de la saison pour défendre les ballons portés. Comment y remédier ?
Oui, c’est le problème récurrent. C’est pourquoi nous avons modifié toute notre programmation et y avons consacré 100 % de notre temps. Nous nous sommes principalement concentrés là-dessus. Il ne s’agit pas seulement de réaliser que nous sommes en difficulté. Il y a beaucoup de choses sur lesquelles travailler en permanence, mais cette semaine, nous avons donné la priorité à cela.

Avez-vous fait ce choix également, car le BO est particulièrement bon dans les mauls portés ?
Oui aussi. Il faut pouvoir avoir une vision à court, moyen et long terme. Le court terme est le BO. Le moyen terme, ce sont les prochaines échéances et le prochain bloc. Le long terme, c’est de bien finir la saison et, enfin, de démarrer notre championnat. Je considère que nous ne sommes pas entrés dans le championnat et que dix journées ont déjà été jouées. Il nous manque un élément déclencheur.

Comment va le Stade Monois ?
Le Stade Monois est une bête malade qu’il faut soigner rapidement. Il faut trouver le remède, la potion magique, quelque chose qui nous permettra d’entrer dans cette saison. En même temps, je sens qu’on n’est pas loin, il y a un vrai potentiel dans ce groupe. Nous devons simplement être capables de mieux performer sur les bases du jeu. J’espère que nous y arriverons.

Tu joues au hold ?
Nous ne sommes pas dans cette optique. Notre réflexion est de faire en sorte de mieux performer, de maintenir un état d’esprit, de détermination, d’engagement dans tous les matches. Nous sommes trop inconstants quant à notre engagement. Lorsque nous aurons résolu tout cela, nous pourrons parler et planifier notre avenir.

Sur quoi pouvez-vous compter pour renverser la situation ?
Dans nos matches, nous avons la capacité de bien travailler dans tous les domaines, jusqu’à la zone de but. Nous parvenons à créer beaucoup d’opportunités et de situations. Il faut pouvoir avoir des ballons dans cette zone pour être plus efficace.

Comment est l’ambiance générale ?
Pour l’instant, nous traversons des temps difficiles, c’est sûr, mais ça va bien. On crée une bulle, on essaie de se protéger, de bien travailler. Il faut travailler, travailler, travailler et si vous travaillez bien, cela sera payant. L’état d’esprit des troupes est bon. Les gars ne sont pas au fond du seau. Cela signifie qu’ils sentent aussi que nous ne sommes pas très loin. Cela doit se traduire par des performances, à commencer par ce soir.

Quel est le mot d’ordre avant le match contre le BO ?
C’est avant tout faire preuve d’un comportement cohérent pour pouvoir jouer au rugby. Les gens ont besoin de ressentir cet engagement, cette détermination. Jouer au rugby, je pense qu’on sait comment faire. Ce qui est important, c’est l’attitude, le comportement, l’engagement, l’énergie, la détermination, la motivation qu’on va mettre dans ce match.

En ce sens, ce match et le prochain, contre Dax, ne devraient pas être difficiles à aborder…
C’est très bien que nous ayons deux matches contre deux grands adversaires de qualité, qui sont aussi nos voisins…