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pour les jaune et noir, il y a déjà urgence

jeLes choses arrivent en six mois. Le 12 avril, dans un choc basque-landais marqué par un hommage à la légende André Boniface, le Stade Montois a balayé un Biarritz Olympique amorphe et en grand danger de relégation (37-8). Ce jeudi (21 heures), les situations des deux clubs ont radicalement changé, les dynamiques se sont inversées. Le BO de Boris Bouhraoua démarre brillamment son nouveau cycle et s’impose, après 9 journées, comme l’une des équipes les plus fortes du championnat.

A l’inverse, le jaune et le noir alternent entre le bon et le très mauvais. Les succès prestigieux d’Angoulême (19-32) et de Brive (33-11), après des débuts ratés et trois revers inauguraux, n’ont eu aucun effet. Apathiques à Nice (29-27), sérieux sinon brillants contre Nevers (22-14), ils ont concédé sur leur synthétique une défaite douloureuse mais logique face à Aurillac, mal classé (29-33). S’ils ont (un peu) rassuré en Provence malgré un lourd revers (45-30), les Montois sont désormais sous pression en bas du classement : après cette sixième défaite en neuf journées – dont trois à domicile – ils ne le sont plus. plus de trois points d’avance sur la lanterne rouge de Nevers. A neuf jours d’un derby landais très attendu face au dollar, il y a urgence. Déjà.

Une saison enfin lancée ?

«A Aix, il y a un meilleur état d’esprit», tente de positiver Stéphane Prosper, l’entraîneur du mouvement général. Si on avait eu cet état d’esprit sur tous les matches, et notamment à domicile, l’issue des matches aurait été différente. » Il ne reste plus qu’à afficher un engagement constant, et pas seulement face aux gros calibres d’un championnat plus homogène que jamais. « Je reste convaincu qu’il ne manque pas grand-chose, poursuit l’ancien entraîneur du SU Agen (2013-2019). Ce qui est regrettable, c’est qu’on est au tiers de la saison et j’ai l’impression qu’on n’a pas commencé. C’est à nous tous de trouver l’élément déclencheur qui lancera enfin notre saison. »

« Nous avons perdu trois fois à domicile, nous sommes -3 au classement britannique. Il faut absolument gagner ce match »

Un déclencheur mental, mais aussi dans le jeu. Notamment en conquête, où les Montois ont montré des échecs majeurs. Fragiles en mêlée, ils ont perdu 10 (!) coups sûrs lors de leurs deux dernières sorties. Et a concédé quatre essais sur ballons portés à Maurice-David. Un secteur certainement ciblé par les Biarrots, auteurs de deux mauls victorieux lors de leur dernier succès face à Nevers (43-19). Le staff en est conscient : « La préparation de la semaine a été axée à 100 % sur la défense des ballons portés », assure Stéphane Prosper. On fait en sorte de corriger certaines choses, de progresser et d’avancer. En espérant que cela porte ses fruits… »

Le rôle d’outsider leur convient bien

Pour rêver d’une sixième victoire consécutive contre Biarritz depuis avril 2021, les joueurs de Patrick Milhet devront se montrer bien plus disciplinés qu’en Provence, où ils ont récolté 16 penaltys et 3 cartons jaunes. Paralysant. « La discipline change d’un week-end à l’autre, ça commence à m’énerver », déplore le manager montois. Nous sommes arbitrés comme une petite équipe, ça doit changer. » Pourtant, c’est dans le rôle du « petit » que les Stadistes ont réalisé leurs meilleures performances. Ils enfileront une nouvelle fois le costume d’outsider face au co-leader biarritz, et ce n’est pas pour leur déplaire. Même si la pression sera forcément sur leurs épaules : « On a perdu trois fois à domicile, on est à -3 au classement britannique », précise Patrick Milhet. Il faut absolument gagner ce match. »

 
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