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Rodez. Guillaume Miquel, the searching head

l’essentiel
L’Aveyronnais au parcours atypique est devenu entraîneur adjoint à plein temps de Didier Santini depuis le début de la saison.

Son parcours résonne comme un symbole. A l’image de son club, pas forcément attendu pour s’installer en Ligue 2, Guillaume Miquel a réussi à se faire une place au sein du staff technique d’un club professionnel. Ce n’était pas évident pour l’enfant de Monteils, dans l’Ouest Aveyron, qui a grandi entre la ferme et le café ayant appartenu à chacun de ses grands-pères. D’autant que son parcours de joueur n’a pas dépassé les divisions régionales, notamment sous les maillots d’Onet, Castanet, Rodez II ou encore Rieupeyroux. Toutefois, l’entraîneur de 48 ans travaille à plein temps dans le staff de Didier Santini depuis cette saison, en tant que deuxième entraîneur adjoint aux côtés d’Emerick Darbelet, après avoir occupé de nombreux postes au sein de la maison sang et or.

Pêle-mêle, celui qui fut joueur de la réserve a ensuite servi comme adjoint à Alexis Chambéry avec les U17 nationaux, puis à Florent Rech avec la réserve. Avant d’être à la tête de l’équipe III et jusqu’à la saison dernière celle des U19 nationaux. Il était à la tête de cette équipe au moment de sa montée au plus haut niveau français, en 2023. Entre toutes ces missions, Guillaume Miquel a également fait ses premiers pas dans le staff professionnel en 2019, lorsque le club est monté en Ligue 1. . 2. Il s’occupait de la réathlétisation, c’est-à-dire des joueurs de retour de blessure, avant leur retour à la compétition.

Mais comme ses compétences ne se limitent pas à la préparation physique, à laquelle il a commencé à s’entraîner lors de ses études Staps, son rôle s’est élargi depuis le début de la saison. «Je voulais que Guillaume soit avec moi tout le tempsexplique Didier Santini, le coach. Il fait toutes les séances avec Emerick Darbelet. Lors des oppositions, il a notamment la responsabilité de s’occuper de l’équipe remplaçante, afin qu’elle adopte la même manière de jouer que le prochain adversaire de Rodez.

Il apporte le calme aux côtés du fougueux Didier Santini

« C’est rassurant de pouvoir travailler avec des gens compétents »» ajoute l’entraîneur-chef, à propos de lui-même et de celui de tout son staff. Et au-delà des compétences, le tempérament de l’Aveyronnais a aussi été un élément déterminant dans cette promotion. « Cela fait peu de temps que nous ne nous connaissons pas mais il parvient à contrôler mon personnagereconnaît Didier Santini. Il a ce côté bienveillant, il sait trouver les mots. Quand je suis dans des moments où je suis bouleversé, sa voix m’apaise. Quand il le sent, il me dit : « Qu’est-ce qui ne va pas ? À qui veux-tu que je parle ?’ De quoi assurer un meilleur dialogue avec les joueurs. « La saison dernière, il y a eu quelques moments où j’ai vu des choses que je n’aimais pas, lors des séances de veille de match. J’ai préféré me taire car je sais que je l’aurais dit avec trop de force. véhémence, je connais mes défautspoursuit le coach. Mais malheureusement, il n’était pas là car il était avec les jeunes, et Darb (Emerick Darbelet) était occupé à autre chose à ce moment-là. Je sais que cela nous a coûté au moins un point ou deux.

L’ascension de Guillaume Miquel est aussi la récompense d’un amoureux du jeu, fervent passionné de football depuis son plus jeune âge. Tout a commencé dans le village où il a grandi. “On jouait beaucoup dans la cour d’école, c’était du foot super naïfrapporte-t-il. À l’époque, je ne savais même pas qu’on pouvait gagner sa vie de cette façon.

Pas toujours en phase avec la mentalité footballistique

Mais la trajectoire n’était pas droite. Paradoxalement, sa passion l’a plusieurs fois détourné du monde du football, par lassitude de ce qu’il a rencontré. Ce fut le cas pour la première fois lors de ses études à Toulouse, lorsqu’il portait les couleurs de Castanet. « Avec la mentalité qu’il y avait, je voulais tout arrêter, ce n’était pas possible. Je ne comprenais pas pourquoi on pouvait vouloir casser la jambe de l’avant-centre d’en face pour pouvoir gagner. Rebelote quelques années plus tard à Villefranche-de-Rouergue, mais pour d’autres raisons, notamment le fait de construire une maison avec sa compagne. « Cela semblait difficile de faire les choses à moitiédit-il de son ton calme caractéristique. Après les matchs, les gars prenaient une bière, je ne buvais pas d’alcool à ce moment-là. Nous discutions, mais nous ne parlions pas de football, même si nous venions de jouer un match. J’étais très frustré. Ce même blues l’a également touché, alors, à Rieupeyroux. « Il y avait une bonne ambiance, c’était très festif, j’aimais être làrapporte-t-il. Mais quand on est monté en Promotion League (la quatrième division régionale à l’époque), j’ai retrouvé tous les stigmates chez nos adversaires : des gars pas très passionnés par le jeu, une mauvaise ambiance, etc.

“Si je n’apprends pas, j’arrêterai”

La passion était enfin plus forte. Ces petits divorces ne duraient jamais très longtemps. Celui qui est revenu en Aveyron après ses études, afin de devenir professeur d’éducation physique au lycée agricole François-Marty, à Monteils, où il est resté 15 ans, revenait à chaque fois sur le terrain pour assouvir à nouveau sa passion. Avant de trouver un cadre qui lui convient, chez Raf. “Mais ce n’est pas une question de niveau”assure ceux qui apprécient “liberté” qu’il peut avoir dans son travail, où il met en œuvre son esprit de chercheur, hérité de ses années d’étudiant et d’enseignant. « Avoir cette approche fait peur dans le monde du footballil croit. Chacun a son propre chemin pour atteindre la performance. Pour ma part, si je n’apprends pas, j’arrêterai demain. Vouloir être entraîneur à tel ou tel niveau n’a aucun intérêt.

Son envie de remettre en question ses certitudes l’a également amenée à explorer d’autres disciplines. Guillaume Miquel a ainsi évolué dans le monde de la moto, où il s’est occupé des espoirs d’enduro avec son ami d’enfance Pierre-Marie Castella, actuel sélectionneur national. Il a également soutenu les joueurs du rugby à XV de Villefranche-de-Rouergue lors de leur phase finale de l’année 2023. « En pratiquant tous les sports, on apprend beaucoup de choses pour le football. C’est super intéressantinsiste-t-il. Dans ces cas-là, je ne me considère pas comme un préparateur physique, mais plutôt comme un coach de performance. De quoi enrichir encore davantage ce parcours unique, qui a trouvé sa place dans un club tout aussi unique.

 
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