La firme d’architectes Groupe Conseil Les Maîtres d’œuvre réclame 25 000 $ à la Ville de Saguenay pour une étude commandée par le conseil d’arrondissement de Chicoutimi à l’été 2023. De son côté, Saguenay refuse de payer parce que les personnes qui auraient commandé l’étude étaient pas autorisé à le faire.
La requête introductive d’instance a été déposée le 28 juin par Me Éric Le Bel. Elle demande de condamner Saguenay à payer la somme de 24 719,63 $ avec un taux d’intérêt annuel de 18 % calculé à partir du 30 septembre 2023.
L’étude réalisée visait à voir la possibilité de construire une piscine aquatique sur un terrain au Centre Georges-Vézina. Ce projet défendu par la ministre Andrée Laforest, combiné à une rénovation de l’amphithéâtre, n’a jamais vu le jour.
Le ministre aurait d’abord demandé aux maîtres d’œuvre d’évaluer la possibilité d’ajouter un étang sur le terrain.
D’après ce qui est écrit dans le procès, vers le 6 juillet 2023, Mme Laforest aurait rencontré les membres du conseil d’arrondissement pour les inviter à analyser la possibilité d’ajouter un bassin de formation sur le terrain du Centre Georges-Vézina, dans le cadre d’un important projet de rénovation dudit arène.
Toujours selon la poursuite, la directrice du district de Chicoutimi, Marie-Ève Boivin, a demandé au chargé de projet une étude sur ce projet le 12 juillet.
C’est à la mi-août que l’étude a été présentée à plusieurs élus, dont les conseillers municipaux Michel Potvin et Marc Bouchard, la mairesse, Julie Dufour, ainsi que le député fédéral, Richard Martel. La mairesse de Saguenay aurait alors déclaré qu’elle ne paierait pas pour l’étude, ajoute la poursuite.
Rappelons qu’au départ le projet de piscine et d’amphithéâtre, d’une valeur de 100 millions, a été réalisé conjointement par la Ville et l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Le projet aurait été réalisé à proximité du pavillon des sports.
C’est par la suite que le projet a migré au Centre Georges-Vézina à l’initiative de Mme Laforest.
Saguenay n’a pas à payer, selon Trivium
L’avocat M.e Félix-Antoine Michaud, de la firme Trivium, affirme que Saguenay n’a pas à payer pour cette étude puisque le mandat n’a fait l’objet d’aucune résolution et que les responsables impliqués n’étaient pas autorisés à commander des contrats d’une telle valeur.
Les règles du mandat apparent consistent à déterminer si la personne aurait le droit ou non, si elle en avait l’air. En droit municipal, la jurisprudence est claire depuis des années, la théorie du mandat apparent ne s’applique pas en matière municipale
a expliqué l’avocat en entrevue à Radio-Canada.
La position de Saguenay est détaillée dans une demande de rejet de la demande introductive d’instance qui sera déposée devant un juge le 11 novembre.
La ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest.
Photo : Radio-Canada
Me Michaud affirme que le mandat du groupe d’architectes a plutôt été accordé par le ministre Laforest.
Les porteurs de projet eux-mêmes, dans leur demande, disent que c’est la ministre, Mme Andrée Laforest, qui leur a demandé s’ils pouvaient prévoir l’ajout d’une piscine. Donc pour nous, s’il y a un mandat qui a été donné, eh bien, il n’a pas été donné par la Ville de Saguenay, il a été donné par la députée et ministre provinciale, Mme Andrée Laforest.
il a continué.
L’origine du demandeur des croquis pour la rénovation du Centre Georges-Vézina faisait l’objet d’un débat médiatique depuis plusieurs semaines.
Finalement, Saguenay n’a fait aucune demande de subvention dans le cadre du Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives, sportives et de plein air (PAFIRSPA) pour la rénovation du Centre Georges-Vézina et s’est retiré du projet conjoint avec leUQAC. Les élus ont plutôt choisi d’entamer le processus de construction d’un nouvel amphithéâtre.
De son côté, leUQAC a donné suite à sa demande de piscine, avec le soutien de la Ville, mais a été refusée.
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