Un ancien entraîneur et dirigeant de clubs de football de la région lyonnaise, qui était également bénévole à l’OL, est jugé depuis mercredi à Lyon pour viols et violences sexuelles sur des joueurs mineurs.
Dans le box de la cour d’assises du Rhône, apparaît un homme de 67 ans, petit, au visage rond et tendu et avec une longue queue-de-cheval blanche. Il est accusé d’avoir abusé de sa position pour violer trois garçons âgés d’une dizaine d’années entre 1989 et 1996 et agressé d’autres mineurs entre 1993 et 1998 et en 2018, selon un document judiciaire consulté par l’AFP. Les victimes ont demandé un huis clos à l’ouverture de l’audience, peu avant 10 heures.
L’accusé conteste tous les faits de viol, dont certains ont été reconnus lors d’une audience. Il reconnaît en revanche certains actes d’agression et d’exhibitionnisme, a indiqué son conseil, M.e Samir Bellasri. Il risque entre 10 et 20 ans de prison.
” Dles victimes brisées »
“Nous avons un vrai procès emblématique, avec des victimes brisées, un vrai profil d’agresseur d’enfants prédateur et une institution qui ne réagit pas”, a commenté M. à l’AFP.e Agnès Bouquin, qui défend l’une des victimes. Les actes reprochés se sont tous déroulés dans un contexte éducatif ou d’encadrement de mineurs licenciés dans des clubs de football, et ont eu lieu notamment lors de déplacements autour des matches à l’extérieur.
L’accusé a été entraîneur puis manager du club Martel Caluire entre 1981 et 1998, puis manager de l’AS des Buers de Villeurbanne entre 2016 et 2021. Il a ensuite été bénévole à l’Olympique Lyonnais entre 2018 et 2021. Ce sont des centaines d’enfants qui ont été en contact avec cette personne», note M.e Agnès Bouquin, disant craindre qu’il y ait de nombreuses victimes dans cette affaire qui ne soient pas identifiées à ce jour.
« Teffrayé par la solitude de ces enfants »
« Nous sommes assez terrifiés par la solitude de ces enfants face à l’agresseur. Aucun n’a pu rapporter les faits à qui que ce soit au sein du club, quels que soient le club et l’époque. C’est la justice qui les a recherchés”, a-t-elle ajouté.
En 2020, une victime a finalement décidé de le dénoncer après l’avoir revu par hasard. Les faits étaient prescrits mais sa plainte pour viol avait déclenché l’ouverture d’une enquête, qui a permis d’identifier les autres victimes.
Trois d’entre eux se sont constitués parties civiles, dont deux dès l’ouverture du procès, qui doit se tenir jusqu’à jeudi.
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