Dans le « différend » entre les fédérations de judo et de basket-ball, qui ont des compétitions programmées aux mêmes dates, le ministère des Sports a promis de trouver une solution. Mais une meilleure collaboration entre la Sogip, en charge de la gestion des infrastructures, et la tutelle aurait pu éviter une telle confusion.
Par Hyacinthe DIANDY – Le chevauchement des deux compétitions de basket et de judo, programmées à la Dakar Arena, aux mêmes dates, en novembre, met sûrement mal à l’aise les autorités sportives qui devront trancher. Mais comment en sommes-nous arrivés là exactement ?
C’est d’abord la Fédération sénégalaise de judo qui a été la première à communiquer sur ce « contentieux ». Face à la presse, jeudi dernier, l’équipe du président Ababacar Ngom a révélé la mise à disposition de la Dakar Arena par la Sogip, du 21 au 24 novembre, précisant qu’elle avait déjà versé une caution sur les 13 millions utilisés pour louer le complexe.
Deux jours plus tard, samedi dernier, profitant de l’Assemblée générale d’information de la Fédération de basket-ball, son président M. Babacar Ndiaye a confirmé l’organisation des éliminatoires de l’Afrobasket masculin 2025, aux mêmes dates (22 au 24 novembre). et au même endroit, la Dakar Arena.
Une situation assez cocasse qui remet en cause les différents acteurs à l’origine dudit différend qui aurait pourtant pu être évité si toutes les parties concernées s’étaient consultées bien avant.
Impliquer la Direction des Infrastructures Sportives
Et sous cet angle, on est en droit de se poser des questions sur la démarche de la Sogip (Société de gestion des infrastructures publiques des centres urbains de Diamniadio et Lac Rose).
Dans une volonté, il est vrai, de renflouer ses caisses (son PDG a annoncé, dès son arrivée, une chasse aux mauvais payeurs), la structure de gestion et d’entretien, dirigée par Dame Mbodji, a pris le relais au ministère des Sports avant de faire le Dakar Arena à disposition de la Fédération de Judo ? Apparemment non ! Si l’on en juge par la position de l’autorité de contrôle qui a également proposé de jouer le rôle de médiateur pour trouver une solution. La Fédération de basket-ball, faut-il le rappeler, avait annoncé il y a quelques mois la fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket 2025.
Bien que gérant les infrastructures publiques dans les centres urbains de Diamniadio et du Lac Rose, la Sogip, en ce qui concerne les stades, devrait mieux collaborer avec le ministère des Sports où existe une « Direction des infrastructures ». Cela éviterait cette situation embarrassante qui, en réalité, n’aide personne.
Il est vrai que Dame Mbodji et son équipe ont hâte de renflouer leurs caisses, ayant constaté à leur arrivée des « dettes impayées ». Mais concernant les infrastructures sportives, une meilleure coordination avec l’autorité de tutelle, principal interlocuteur des fédérations, serait plus appropriée, et cela éviterait de vivre une telle situation qui donne une mauvaise image de l’extérieur. Dans l’attente d’une solution… concertée !
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