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Les petits pas du National de Québec

Allez! Allez! Allez!

Pas une seconde n’a été jouée dans le jeu National autre que les notes d’un classique de la série culte québécoise, Jetez et comptez (Nous sommes tous des héros), résonnent déjà au Complexe sportif de Bonair, un amphithéâtre à deux glaces inauguré en 2010.

C’est sous le célèbre cri de Jacques Mercier, interprété par le comédien Yvan Ponton, que se déroule la première mise au jeu en ce premier dimanche de novembre. La chanson thème des buts fait également un clin d’œil à la série télévisée écrite par Réjean Tremblay.

Le National du Québec contre les Pétroliers de Laval (Mikaël Lalancette)

À une clientèle diversifiée

La belle température extérieure en a sans doute découragé plus d’un, mais ce sont tout de même 856 personnes rassemblées dans la plus grande des deux enceintes, pouvant accueillir jusqu’à 1.800 spectateurs, la plus petite arène des sept autres franchises LNAH.

Parmi les présents, des familles, des jeunes et quelques retraités. Certains partisans des Remparts, comme Nancy Pelletier, sa sœur Diane et leur mère, Andrée Arbour, sont venus encourager un joueur visiteur, Danick Paquette des Pétroliers de Laval, ancien membre des Diables Rouges de l’édition 2009-10.

« Nous n’avons pas vraiment d’attentes en venant ici, mais si notre présence ici peut aider l’équipe, pourquoi pas ? pense Nancy Pelletier. Nous aimons le sport, c’est tout !

Des ponts à reconstruire

Nancy Pelletier, au centre, entourée de sa mère, Andrée Arbour, et de sa sœur Diane, est venue encourager un joueur visiteur, Danick Paquette des Pétroliers de Laval. (Caroline Grégoire/The Sun)

En quatre matches depuis le début de la saison, le National a attiré 1 001 spectateurs en moyenne, une performance honnête si l’on considère que deux des matches se sont joués dimanche – journée moins attractive en championnat – et que la LNAH avait complètement disparu. de la ville depuis 2008, année de la mort de Radio X, dans l’ancien Colisée.

C’était jusqu’à ce que Jimmy Gagné et ses partenaires d’affaires, dont Steeve Gagné, longtemps associé au Drakkar de Baie-Comeau, ramènent le Québec dans le giron de la Ligue nord-américaine, dirigée par le commissaire Jessy Girard depuis l’an dernier.

La nouvelle équipe québécoise a vendu près de 230 abonnements, un nombre inférieur à son objectif de 300. Elle est toutefois confiante d’atteindre cet objectif l’an prochain.

D’où la stratégie des petits pas.

Le Complexe sportif Bonair est le plus petit amphithéâtre de la Ligue nord-américaine de hockey. (Caroline Grégoire/The Sun)

Même si le calibre de la Ligue nord-américaine de hockey a connu ses jours de gloire au tournant du millénaire, une popularité dopée par la puissance de l’antenne 98.1, le propriétaire majoritaire du National ne cache pas qu’il y a beaucoup à faire. pour enraciner la nouvelle équipe dans sa communauté.

« Les commentaires que nous recevons signifient que nous faisons les choses de manière professionnelle », dit-il. C’est ce que nous souhaitions, même si nous savons qu’il reste encore beaucoup à faire. Les choses se mettent en place et on commence à avoir un peu plus amusantparce qu’au début, c’était rock and roll

Objectifs à atteindre

Le propriétaire majoritaire du National, Jimmy Gagné, et un de ses associés, Steeve Gagné. (Caroline Grégoire/The Sun)

Le directeur du département de climatisation de Bonair ne se dit pas surpris par l’ampleur du défi. L’homme d’affaires reconnaît du même souffle que les jours sont passés très « vite » depuis l’obtention d’une nouvelle franchise au printemps.

«Il faut se faire connaître, il faut qu’il y ait de plus en plus de monde, il faut ajouter de nouveaux sponsors», poursuit Jimmy Gagné. Nous avons des objectifs à atteindre pour la première année et nous y travaillons.

Les joueurs du National, dont le défenseur Étienne Boutet, semblent profiter de l’aventure malgré le début de saison difficile vécu par Québec (1-6-1-1), la pire équipe du circuit.

Le défenseur du National de Québec, Étienne Boutet. (Caroline Grégoire/The Sun)

L’ancien arrière océanien et olympique chérit le privilège de pouvoir poursuivre sa carrière dans sa ville natale. « C’est une période d’adaptation, on apprend à jouer ensemble », évalue-t-il. L’organisation fait tout pour qu’on se sente bien, les choses commencent à se mettre en place petit à petit.

L’entraîneur-chef Daniel Gauthier était optimiste avant la défaite de dimanche, une avance de 1-0 qui s’est transformée en une défaite de 6-2.

La victoire est le nœud du problème, même pour un club en expansion. “On savait que ça allait être dur, mais il y a une amélioration”, analysait-il après le premier gain de l’année enregistré deux jours plus tôt. Nous apprenons et les gars travaillent, mais nous sommes jeunes.

“Je suis convaincu que l’équipe va s’améliorer.”

— Daniel Gauthier, entraîneur-chef du National de Québec

Un sentiment d’appartenance à créer

L’entraîneur-chef Daniel Gauthier (à droite) et son adjoint Donald Brashear. (Caroline Grégoire/The Sun)

L’identité que le National tente d’établir est la « clé » du succès, d’autant plus que l’image du hockey senior est à reconstruire dans l’ancienne ville de Radio (1997 à 1999).

«Cette identité va créer de l’enthousiasme et les supporters vont développer un sentiment d’appartenance, c’est comme ça qu’on va se faire connaître», explique Étienne Boutet.

Lui-même vétéran de Radio X, l’ancien homme fort Donald Brashear a la même lecture de la situation. « Ça fait du bien d’avoir la ligue ici », sourit-il. Le hockey est populaire au Québec et je suis convaincu que nous y ferons notre place.

Le National de Québec a attiré en moyenne 1 001 spectateurs depuis le début de la saison. (Caroline Grégoire/The Sun)

Même si le sol québécois est labouré par les Remparts depuis cinq décennies, Jimmy Gagné est convaincu que les deux équipes peuvent coexister. Leur produit est « différent », mais il y a « de la place pour les deux », estime l’investisseur.

«Nous apportons quelque chose de nouveau au Québec», affirme le président du club. Ceux qui redécouvrent ce calibre se rendent compte à quel point il a changé. Ce n’est plus tant une question de ténacité et de combat. Quand c’est le cas, c’est dans le feu de l’action.

Une nouvelle réalité

Le meilleur buteur de l’équipe, l’attaquant Maxime St-Cyr, se souvient des années où les bagarres éclataient avant le premier tir au but, une époque qui semble révolue dans la LNAH.

«Ça a vraiment fait une ligue forte», atteste l’ancien joueur de centre des Huskies et du Drakkar. Il n’y a plus de combats arrangés, les gars viennent de partout, de la Ligue américaine et d’Europe. Les gens qui viendront nous voir passeront.

Le National du Québec au Complexe sportif Bonair de L’Ancienne-Lorette. (Caroline Grégoire/The Sun)

Le public cible

Amoureux du hockey – et toujours en attente du retour des Nordiques – Martin Otis est une belle preuve de la diversité qui règne entre les clientèles des deux organisations. Ce passionné de hockey junior a également décidé d’embrasser le National, le nouvel acteur de l’écosystème sportif de la capitale.

Le supporter s’est même acheté un maillot officiel de la nouvelle équipe, derrière lequel se trouvait le célèbre numéro 13 de Pierre Lambert, la grande star de Jetez et comptez.

Martin Otis est l’un des premiers détenteurs d’un maillot officiel national, identifié à Pierre Lambert de la célèbre série télévisée. (Caroline Grégoire/The Sun)

« C’est du bon hockey, c’est un bon niveau et il y a un peu de robustesse, c’est le amusantil raconte. On ne veut pas qu’il y ait des bagarres générales, mais un petit frottement de nez de temps en temps, c’est bien, ça donne une bonne ambiance. Nous avons hâte que l’équipe soit un peu plus compétitive, mais cela viendra. Il faut leur laisser du temps. »

Des gens de partout

À la grande surprise de Marc Fortier, l’ancien attaquant des Nordiques de Québec et ex-entraîneur du CRS Express de Saint-Georges, la clientèle qui assiste aux Jeux nationaux vient de partout et pas seulement de L’Ancienne-Lorette.

C’était l’une des craintes lorsque la nouvelle équipe a annoncé que 16 de ses 18 matchs seraient présentés dans l’ancienne ville d’Émile Loranger. Les deux autres rencontres auront lieu au Pavillon Guy-Lafleur, les 29 novembre et 6 décembre.

Le directeur des concessions du Complexe sportif Bonair, Marc Fortier. (Caroline Grégoire/The Sun)

Le directeur des concessions du Complexe sportif Bonair et recruteur des Remparts estime qu’il existe une clientèle pour le hockey de la Ligue nord-américaine au Québec.

« Au début, je me demandais si ça pouvait marcher, mais je suis agréablement surpris, a déclaré Marc Fortier. Le public était intéressant pour une nouvelle équipe, le calibre est impressionnant. Nous espérons que cela fonctionnera longtemps et qu’ils resteront longtemps avec nous.

Rien ne sert de courir, il faut partir à l’heure, dit le proverbe.

Au 1-6-1-1, le temps des petits pas prend fin.

L’équipe doit commencer à courir si elle veut rester dans la course pour une place en séries éliminatoires.

 
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