L’attaquant grison Nino Niederreiter (32 ans) vit un conte de fées lors de la première séquence consécutive du championnat NHL avec son équipe de Winnipeg. Après 12 des 82 matchs programmés dans la partie régulière du calendrier, les Jets sont en effet assis aux commandes de la ligue professionnelle nord-américaine avec un bilan qui frise la perfection : 11 succès, 1 déception, 22 points.
Sur le podium provisoire, le club manitobain est entouré des Panthers de la Floride, vainqueurs de la Coupe Stanley 2024 (19 points). Et le Wild du Minnesota (18).
Le groupe entraîné depuis le début de la campagne par l’Ontarien Scott Arniel constitue actuellement la plus grande puissance offensive parmi les 32 équipes de la ligue. Il a déjà fait briller la lampe 59 fois. La victoire enregistrée dimanche face au Lightning de Tampa Bay (7-4) a donné du crédit à la thèse selon laquelle les Jets étaient une franchise à prendre au sérieux.
Devant son public, elle a effacé un déficit de deux buts pour se mesurer à l’un des supposés ogres de la LNH. Nino Niederreiter, qui endosse un rôle d’ailier plus défensif que lors de ses années plus flashy au Minnesota, a encore une fois pesé sur le destin de son équipe. Alors qu’il disputait son 899e match de saison régulière, le colosse de Coire n’a pas seulement distillé la rondelle du 4-3 à l’ailier gauche new-yorkais Ian Iafallo pour porter son total à 10 points (dont 5 buts).
Durant les 14’59” passées sur l’aire de jeu, il a surtout assumé des tâches qui ont empêché le Lightning de trop danser près du filet défendu par l’Américain Connor Hellebuyck.
Dans le camp de Tampa Bay, Janis Moser (24 ans) a vécu sa plus grosse galère depuis le début de l’exercice. Aligné sur la troisième paire défensive, et non sur la première comme c’était le cas jusqu’à présent, il a rentré un différentiel de -4 aux côtés de l’Américain Nick Perbix.
Le seul inconvénient du joli tableau de Winnipeg est que ses victoires répétées ne provoquent pas de « Jetsmania » dans la communauté. Il n’y avait que 12 912 spectateurs au Centre Canada Vie. Une misère pour un club canadien dans la réalité de la LNH où « les affaires sont les affaires » et où il suffit parfois d’une étincelle pour raviver les rumeurs d’un déménagement.
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