Dans la nuit du 2 au 3 octobre, il y a un mois, cet éleveur de Lohitzun-Oyhercq a perdu 32 moutons dans l’inondation de son champ. Un désastre ce qui a plus que mis en danger l’activité économique de ce paysanmais c’était sans compter sur la générosité des gens. Peu de temps après l’annonce du drameune cagnotte en ligne a été lancée pour aider Edouard Exilard. En quelques jours, plus de 200 personnes ont participé et plus de 11 000 € sur 12 000 € ont été récoltés.
Parmi les généreux donateurs, il y a Dominique, résidente de Bellocq en Béarn. En 2021, elle habitait alors à Ascain, quand la Rhune fut touchée par un incendieet elle était la compagne d’un éleveur sinistré, d’où son soutien financier. « A l’époque, quand il y avait l’incendie de la Rhune. La cagnotte mise en place nous a été d’un grand soutien. La solidarité est venue d’un peu partout et elle m’a fait chaud au cœur. Cette fois je suis de l’autre côté, c’est à moi d’aider“, dit-elle.
Grande solidarité
Ce dimanche 3 novembre, face à l’afflux de monde, le parking de la ferme d’Edouard Exilard est trop petit. Au total, une cinquantaine de personnes sont venues participer à cette journée. « C’est un travail difficile. C’est un métier dans lequel il y a des risques. Nous n’avons pas tous ces difficultés. J’étais salarié, je suis à la retraite, mais j’avais un salaire qui baissait tous les mois. C’était plus facile pour lui, s’il n’avait pas de production en marche, s’il n’avait pas de clients qui le suivaient. peuvent se retrouver en grande difficulté à participer à leur activité économique, venez aujourd’hui jouer le jeu jusqu’au bout. C’est important pour moi d’être un consommateur et pas seulement un consommateur“, » dépeint Patxi, pas peu fier de son néologisme.
En quelques jours, la cagnotte a presque atteint son plafond, de quoi ravir Edouard Exilard. » Sans la cagnotte, j’allais perdre l’équivalent d’un revenu agricole. Cette solidarité me permet d’avancer et d’être un peu plus à l’aise financièrement. Parce qu’il y a deux semaines, il y a trois semaines, j’avais le moral au plus bas. Dernièrement, j’ai eu une série de problèmes avec mes moutons noyés, mon maïs détruit et mon générateur qui est tombé en panne. Dans tous les cas, cet élan de solidarité me fait chaud au cœur et me force à continuer sur cette voie“ sourit l’éleveur.
De quoi également voir l’avenir sous un meilleur jour pour son fils Mikel qui reprendra l’exploitation plus tard. “Je suis ravi du résultat de la cagnotte, cela permet de relativiser le côté obscur de l’agriculture“, explique le jeune de 16 ans qui voit un avenir meilleur pour la ferme de son père.
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