Le trophée est resté sur le bureau. Le film projeté sur l’écran géant du théâtre du Châtelet a néanmoins été un succès, synthétisant en images, musique et statistiques une nouvelle saison de domination du Real Madrid sur le Football européen. Après sa quinzième victoire en Ligue des champions, le club espagnol vient logiquement d’être sacré « meilleur club masculin de l’année ». Mais personne n’est venu récupérer la statuette, et Sandy Heribert et Didier Drogba, les deux animateurs bilingues de la soirée Ballon d’or 2024, ont trouvé Gros-Jean comme devant, moitié contrit, moitié consterné.
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“Bravo à eux” a décidé le premier en poursuivant sans transition, comme on dit dans le jargon, avec un hommage au regretté Franz Beckenbauer. Un peu plus tard, ni Kylian Mbappé, meilleur buteur de la saison (52 buts), ni Carlo Ancelotti, élu meilleur entraîneur, n’ont semblé remercier le public et le jury. “Malheureusement, Carlo Ancelotti n’a pas pu être avec nous ce soir”a déploré la maîtresse de cérémonie, tandis que l’ancien buteur de l’OM a exprimé son « grosse déception » de ne plus revoir son ancien entraîneur à Chelsea.
« Manque de respect »
Qu’est-il arrivé aux receveurs du Real Madrid ? Quelques heures plus tôt, Florentino Pérez avait appris que son attaquant brésilien Vinicius Jr., grand favori pour succéder à Leo Messi sur la liste, ne serait pas vainqueur. Mais tout était prêt pour célébrer en grande pompe le 10e Ballon d’or de l’histoire de la « Maison Blanche ».
Si les dissensions sont effectivement profondes et augurent d’un avenir décevant pour le football européen, rien ne justifie le caprice d’une telle diva.
Furieux, le président madrilène a ordonné à ses troupes (une cinquantaine de personnes) de ne pas prendre l’avion pour Paris. Le club pointera du doigt, une demi-voix, un supposé “manque de respect” de France Football (créateur du trophée) et l’UEFA pour expliquer son boycott, convaincue de payer son soutien à la création d’une Super Ligue concurrente des compétitions actuelles.
Si les dissensions sont effectivement profondes et augurent d’un avenir décevant pour le football européen, rien ne justifie le caprice d’une telle diva (et quelle diva, la Callas du football) qui nierait du coup le principe même du sport : gagnants, perdants. “ Ce n’est pas compréhensible pour un adulte et un club aussi grand que le Real. voire même la cinglante légende locale Raùl, entraîneur de l’équipe réserve madrilène. Nous devrions être très fiers. »
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En effet : le vainqueur du 68e Ballon d’Or est espagnol. Il s’appelle Rodri, il joue à Manchester City et a notamment remporté l’Euro avec sa sélection cet été en Allemagne. Depuis des années, aussi discret que décisif, le milieu de terrain fait honneur au jeu. Bien plus que ceux qui ont jeté une ombre sur son sacre tout sauf scandaleux.
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