L’ouvreur repositionné en défense par le staff de l’USAP rencontrera, ce samedi (16h30), une équipe de Vannes avec laquelle il a beaucoup travaillé en Pro D2. Et pour remporter une victoire importante, il veut gommer ce qui a manqué plusieurs fois cette saison à lui et à ses coéquipiers : les débuts de matches.
Comment abordez-vous cette réception de Vannes (samedi à 16h30), après la frustration de n’avoir rien rapporté du déplacement au Racing (défaite 30-23) ?
C’est un match important. D’une part parce que c’est à domicile et qu’il faut bien finir ce premier bloc de neuf matches, et parce que c’est un concurrent direct par rapport à la position où nous sommes actuellement (13e). Il va falloir mettre les ingrédients dès le début du match. C’est ce qui n’a pas fonctionné la semaine dernière au Racing. C’est sur cela que le personnel s’est concentré après le retour vidéo. Mais c’est un bon match en perspective.
Le classement actuel ajoute un peu de pression…
Evidemment, ils ont réalisé une belle prestation la semaine dernière face à Castres à domicile (victoire 34-28). Je pense qu’ils veulent aussi finir ce bloc de neuf matches en beauté pour ne pas finir derniers. Si nous étions à leur place, nous viserions une victoire ici samedi. A nous de faire ce qu’il faut pour gagner au moins quatre points et la victoire, ce qui est très important pour bien finir.
Le fait de ne ramener aucun point du Racing vous a-t-il aidé dans votre travail cette semaine ?
Oui, cela nous a été utile. Mais, hormis les 20 premières minutes, je pense que nous avons eu 60 minutes où nous avons tenu tête au Racing. Mais il y a 20 minutes où on est inexistant. C’est ce que nous devons corriger. Parce qu’on l’a vu lors des 60 dernières minutes, si on arrive à réunir tous les ingrédients tout au long d’un match, je pense qu’on peut être une équipe solide et ramener des points à chaque match. C’est de cela que nous devons nous inspirer. Mais c’est un peu le problème qu’on a depuis le début de l’année : on démarre rarement bien nos matches. Et, en fin de match, on court toujours après le score. Il nous a souri plusieurs fois à la maison. Mais nous ne pourrons pas jouer seulement une mi-temps ou 60 minutes toute la saison. Il faut être sur le terrain dès la première action.
Que pensez-vous de cette équipe de Vannes que vous avez affrontée l’an dernier en Pro D2 avec Aurillac ?
Ils ont un jeu un peu anglo-saxon. Ils réalisent des sorties de camp assez propres, jouant avec le pied presseur, notamment avec leur demi de mêlée Michael Ruru. Ils ne s’exposent pas trop dans leur camp, par contre, une fois sur le terrain adverse, ils tentent d’augmenter le temps de jeu. Ils ont de bons individus en troisième ligne et au centre du terrain pour centrer. C’est une équipe qui a mis le temps de s’adapter sur les deux ou trois premiers matches, avec un calendrier pas évident pour rentrer en Top 14. Mais là, on voit que sur les quatre ou cinq derniers matches, ils se sont habitués et à chaque fois Chaque fois qu’ils affrontent une équipe, ils leur posent de gros problèmes. Il faudra être très vigilant.
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Je pense que je peux être encore meilleur en 15.
Personnellement, comment vous sentez-vous après ce début de saison et ce repositionnement à l’arrière ?
C’est vrai que je préfère et suis plus habitué à jouer au 10e rang. J’essaie de saisir toutes les opportunités qui se présentent à moi pour donner les meilleures performances possibles. J’espère avoir l’opportunité de jouer à nouveau à 10, mais c’est à moi d’être bon à 15 quand je joue. J’ai un peu moins de références à ce poste. Peut-être qu’avec le temps, je me sentirai de mieux en mieux. Mais pour l’instant, j’essaie de saisir toutes les opportunités qui se présentent à moi pour progresser à ce poste et être aussi performant que possible.
On a le sentiment qu’on retrouve ces repères petit à petit car on joue un match après l’autre…
Oui, j’avance, c’est bien, et je suis content de ce point de vue-là. Après, je pense que je peux être encore meilleur en 15. Je ne peux pas dire que je sois très satisfait de mes performances. J’ai besoin de progresser à ce poste. J’espère aussi que l’opportunité en 10 se présentera rapidement.
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Il y a une passerelle nette entre la Pro D2 et le Top 14.
Comment se passe l’accord avec Tommaso Allan ?
On alterne pas mal dans le match. C’est lié au plan de match puisqu’il jouait dans le 15 avec Jake (McIntyre). Ils ont aussi beaucoup alterné. Ensuite, il s’occupe dans un premier temps de l’animation. S’il se retrouve pris dans une mêlée ou autre, j’essaie de prendre le relais et de mener à mon tour. Nous essayons d’avoir une connexion. Je pense que nous nous entendons plutôt bien sur le terrain et au fur et à mesure des matchs, cela va s’améliorer.
Vous venez de découvrir le Top 14. Après plusieurs matches, comment avez-vous réussi à gérer l’écart entre la Pro D2 et le Top 14 ?
L’écart existe forcément. Mais je veux dire qu’en Top 14, physiquement, tous les joueurs sont super prêts. Il n’y a quasiment pas de points faibles dans une équipe, alors qu’en Pro D2, on peut cibler tel ou tel joueur en disant peut-être que physiquement, on va plus ou moins attaquer dans sa zone. En Top 14, ça n’arrive pas. Après, au niveau du rythme de jeu, j’ai réussi à m’y habituer assez bien. La Pro D2, je pense qu’elle a beaucoup progressé ces cinq, dix dernières années et elle s’est rapprochée du Top 14. Il y a une porte d’entrée et elle est claire. On le voit avec Vannes qui s’est néanmoins vite adapté. Même s’ils ont recruté, il y a encore beaucoup de joueurs de Pro D2 dans leur effectif et ils sont performants. Je pense que le niveau a eu tendance à se resserrer ces dernières années. Il y a encore des progrès sur l’aspect physique, mais la Pro D2 se rapproche de plus en plus du Top 14.
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