Les déclarations de Martin St-Louis concernant Alex Newhook ont de quoi faire grimacer.
Devant les journalistes, l’entraîneur canadien n’a pas hésité à pointer certaines faiblesses dans le jeu de son jeune attaquant, lui reprochant de manquer de vision et de rythme offensif en zone offensive.
Les propos cinglants de St. Louis ont révélé sans détour un manque de confiance dans le « QI hockey » de Newhook, un aspect fondamental de la LNH pour tout joueur souhaitant s’imposer dans le top 6.
St. Louis a déclaré que Newhook, malgré de bons moments défensifs et en transition, a tendance à « mourir avec la rondelle » dans la zone offensive, incapable de déplacer la rondelle au bon moment pour créer de meilleures occasions.
« Il faut apprendre à se débarrasser de la rondelle au bon moment pour créer de l’espacee », il a insisté.
« À l’intérieur de la zone, vous savez, il y a trop de jeux qui meurent avec lui. Pour moi, il s’agit simplement d’avoir un rythme plus offensif, avec et sans la rondelle, et de comprendre que vous allez rencontrer un adversaire, vous allez avoir un bâton sur votre chemin, mais pouvez-vous déplacer la rondelle pour qu’elle soit donnée chez vous ailleurs ?
«Souvent, il doit lâcher la rondelle il y a quelques minutes déjà.»
Ce commentaire n’a pas besoin d’interprétation : pour St. Louis, Newhook n’a pas le flair offensif et le sens du jeu qui permettent à un joueur de s’imposer dans la LNH.
En soulignant l’incapacité de Newhook à maintenir un « rythme offensif » et à prendre des décisions qui font avancer le jeu dans la zone adverse, St. Louis envoie un message clair : son jeune attaquant doit rapidement ajuster sa compréhension du jeu s’il veut être à la hauteur. les attentes placées en lui.
Ce n’est pas le genre de déclaration qu’un entraîneur fait sans réfléchir ; Il est évident qu’il est demandé à Newhook d’accélérer son développement tactique et mental pour éviter de se retrouver dans la catégorie des indésirables.
Ces commentaires cinglants de St-Louis démontrent la dure réalité à laquelle Newhook est confronté : talent ou pas, le manque de vision en zone offensive ne disparaîtra pas, surtout pas dans le système de Martin St-Louis.
Et dans une équipe où chaque erreur est scrutée, surtout en ce moment, Newhook n’aura d’autre choix que de prouver qu’il est plus qu’un plombier.
Rien n’est moins sûr.
Au fond, St-Louis critique son PDG à travers la bande.
Kent Hughes traverse un moment de doute à Montréal. Son pari sur Alex Newhook s’avère être une erreur coûteuse.
L’acquisition de l’attaquant du Colorado pour un choix de première et deuxième ronde (31e et 37e au total) soulève de plus en plus de questions, d’autant que Newhook peine à répondre aux attentes.
Si Hughes espérait que Newhook deviendrait un attaquant de premier plan, il est désormais confronté à une réalité décevante. Sur le papier, l’échange semblait peut-être intelligent, mais avec le recul, il semble tout le contraire.
À ce stade, aucun club ne serait disposé à offrir à Newhook ce que Hughes a payé lui-même.
Hughes est peut-être tombé dans le piège de sa propre confiance. Peut-être que le fait que Newhook était un ancien client, ou que son profil semblait correspondre à une certaine vision, a poussé le directeur général à surestimer l’impact de l’attaquant dans le top 6 montréalais.
Comparé à un « Josh Anderson plus petit » parce qu’il est très peu intelligent, Newhook affiche une vitesse impressionnante mais manque de l’intelligence de jeu qui caractérise les attaquants d’élite.
La vitesse mentale d’exécution, clé pour un joueur offensif, ne semble pas le suivre.
Hughes se retrouve donc dans une situation embarrassante, qui n’est pas sans rappeler les bévues passées de Marc Bergevin. Ce dernier avait échangé deux choix de deuxième ronde contre Andrew Shaw, un plombier dont l’enthousiasme pour le jeu n’était pas suffisant pour répondre aux besoins du Canadien.
À ce jour, les choix sacrifiés pour Shaw, qui auraient pu permettre de sélectionner Alex DeBrincat ou Samuel Girard, laissent un goût amer. Hugues.
Ses partisans se demandaient s’il ne répétait pas certaines des erreurs de son prédécesseur en essayant d’accélérer la reconstruction.
L’accumulation de transactions douteuses, comme celle de Justin Barron contre Artturi Lehkonen, affaiblit encore davantage la position de Hughes.
De même, la sélection de David Reinbacher en 2023, au détriment du talent prometteur Matvei Michkov, laisse les supporters perplexes et renforce l’impression de décisions peu judicieuses.
Ainsi, Hughes, que l’on croyait à l’abri des erreurs de ses prédécesseurs, doit aujourd’hui répondre de choix qui, en l’espace de deux ans, affectent sa crédibilité.
L’avenir nous dira s’il sera capable de tirer des leçons de ces erreurs, mais pour l’instant, une question se pose : Hughes est-il vraiment le manager visionnaire que Montréal espérait ?
Si l’on se fie aux commentaires de St-Louis, la réponse est non.
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