Trois policiers de la Brigade anticriminalité (BAC) ont été grièvement blessés par balles en Nouvelle-Calédonie lors d’une intervention après le cambriolage d’une armurerie, a indiqué ce mercredi le Haut-Commissaire de la République, sans préciser la date ni le lieu des faits. .
“Ils ont été grièvement blessés suite à une opération de cambriolage dans une armurerie”, a déclaré Louis Le Franc lors d’une conférence de presse. “Les auteurs du cambriolage les auraient piégés”, a-t-il ajouté.
Les trois policiers, « blessés à la tête, à la jambe et aux yeux », ont été évacués vers Paris. Ils doivent être soignés dans un hôpital parisien.
Le Haut-Commissaire a également dénoncé « les rumeurs » concernant le nombre de morts et de blessés enregistrés en neuf jours de violences. Selon un bilan officiel, six personnes ont été tuées, dont deux gendarmes.
Un policier « assassiné »
Le ministère public a annoncé l’ouverture d’une procédure judiciaire. Depuis le début des violences, six personnes ont été tuées, dont deux gendarmes mobiles. L’un d’eux a été “assassiné par arme à feu à La Coulée” lors d’une fusillade, selon le procureur. Le deuxième gendarme est décédé le 16 mai lors d’un « accident de service » alors qu’il maniait une arme. Le parquet de Nouméa a transféré cette affaire au parquet de Paris.
Le procureur de la République de Nouméa, Yves Dupas, a ajouté qu’un homme avait été mis en examen dans le cadre d’un “double homicide”. “Trois autres personnes ont été inculpées pour meurtre”, a-t-il précisé. « Tous les rapports faisant état d’autres décès sont faux. Il faut que les Calédoniens le comprennent », a insisté le procureur.
Au total, quelque 84 policiers et gendarmes ont également été blessés, a indiqué le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin aux députés, qui ont observé mardi une minute de silence en hommage aux victimes. Emmanuel Macron y est attendu ce mercredi soir (heure de Paris).
Les violences continuent
Des violences ont éclaté en Nouvelle-Calédonie le 11 mai après l’annonce du report du référendum sur l’indépendance, initialement prévu le 30 juin. Depuis, des émeutes, des pillages et des incendies ont eu lieu à Nouméa et dans d’autres villes de l’île.
Le président de la République a appelé au calme et à la responsabilité. Il a également annoncé l’envoi de renforts des forces de l’ordre sur place.
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