Dans un match spectaculaire où Éloa Latendresse-Regimbald a démontré toute l’étendue de son talent, le Rouge et Or de l’Université Laval a eu droit à une belle frayeur, mais les unités spéciales ont sauvé la mise dans un 30-17, dimanche au PEPS, devant des Redbirds de McGill.
Cette victoire, acquise devant 15 410 spectateurs pour un total historique de 72 234, permet au Rouge et Or de conserver l’avantage du terrain en cas d’égalité pour la première place en fin de saison. L’écart de points accordé aux protégés de Glen Constantin a toutefois fondu, passant de 42 à 25 en prévision du dernier match à Sherbrooke, samedi prochain.
Tirant de l’arrière 17-16 après cinq minutes au 4e quart, le Rouge et Or a renversé la vapeur en profitant d’un botté de dégagement bloqué par Anton Haie couvert par Olivier Ruest qui a couru 15 verges pour le touché.
Après un touché de McGill à la fin du 3e quart-temps qui a donné l’avance à McGill 14-9, les unités spéciales ont frappé pour la première fois. Billy Jonas Pernier a renvoyé le coup d’envoi sur 99 verges pour son premier touché en carrière.
“Ne pas paniquer”
Lors de cette séquence, les Redbirds ont eu l’impression de revivre le cauchemar de vendredi dernier lorsque le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke avait inscrit un touché sur un retour de 115 verges pour pousser la rencontre en prolongation avant de s’en sortir avec la victoire.
«Malgré le retard au 4e quart-temps, les gars n’ont jamais paniqué», a déclaré l’entraîneur-chef Glen Constantin. Les coups de pied bloqués et les gros retours peuvent être travaillés à l’entraînement. J’ai des sentiments mitigés. Nous avons gagné, mais nous n’avons pas joué notre meilleur match.
« Nous avons réalisé de gros jeux en marquant rapidement, ce qui a eu pour conséquence que nous n’avions aucun rythme offensivement, à la poursuite du pilote lavallois. Ce n’est pas notre style de jeu. Cela a mis la pression sur la défense. L’écart de temps de possession était bien trop grand.
Les visiteurs ont eu le ballon en leur possession pendant 40 min 13 s contre 19 min 47 s pour Laval.
Des spécialistes heureux
Ruest et Pernier étaient rayonnants après le match. « J’ai marqué au moins un touché dans chaque équipe avec laquelle j’ai joué et je suis soulagé d’avoir atteint ce but avec le Rouge et Or, a déclaré Pernier. J’en ai fait un point d’honneur. Je remercie Mathieu Bertrand de m’avoir fait confiance et je lui dédie ma touche. Après mon échappé contre Concordia, Mathieu a gardé confiance en moi et ça a fait toute la différence.»
DIDIER DEBUSSCÈRE/JOURNAL DE QUÉBEC
À sa première saison à Laval après trois ans avec les Mustangs de Western, Ruest a savouré le moment. “La remise était mauvaise et nous avons saisi l’opportunité”, a-t-il expliqué. Anton a réalisé un gros jeu pour atteindre le botteur. Pour ma part, ça faisait du bien de faire un gros jeu. L’intensité était au maximum. Sur les unités spéciales, nous avons été plus disciplinés qu’à Montréal.»
Manque de profondeur
Les équipes spéciales ont coulé les Redbirds pour un deuxième match consécutif. «Notre manque de profondeur constitue un gros défi sur les unités spéciales», a déclaré l’entraîneur-chef Alex Surprenant. Cependant, nous avons beaucoup déplacé le ballon. Notre performance ne peut qu’accélérer notre reconstruction. Il y a de la place pour que des jeunes complètent notre effectif.
«En dormant à Québec samedi soir, pour la première fois en 15 ans, nous avons démontré que le programme veut vraiment gagner à Québec», a ajouté Surprenant. Après la première interception suivie du touché de Laval au premier quart, les gars auraient pu s’écraser comme ce fut le cas en deuxième demie contre Montréal où on a connu un long passage à vide.
Les Redbirds ont récolté 475 verges comparativement à 287 verges pour le Rouge et Or qui ont été limités à 11 premiers essais. Des 475 verges, 464 sont allées à Latendresse-Régimbald qui en a récolté 180 en 23 courses et 284 passes.
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