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Jonathan Huberdeau au cœur des succès des Flames (Chronique de Billy Bertrand)

COLLABORATION SPÉCIALE

Les Flames de Calgary sont sans doute l’une des plus grosses surprises de la jeune saison 2024-2025.

Après avoir perdu Jakob Markstrom, Tyler Toffoli, Chris Tanev, Elias Lindholm, Nikita Zadorov, Andrew Mangiapane et Noah Hanifin au cours des deux dernières années, tout semblait indiquer une longue reconstruction pour l’équipe albertaine. Et pourtant, ils sont désormais l’une des trois seules équipes à rester invaincues et Frank Seravalli signale même qu’ils souhaitent chercher du renfort sur le marché commercial.

Toute analyse basée sur seulement quatre matchs doit être prise avec des pincettes, c’est vrai pour tout le monde dans cette jeune saison, mais les Flames jouent un excellent hockey aux deux extrémités de la glace. Ils sont 4ème pour les buts attendus par match avec 4,08 et 3ème pour les buts attendus accordés avec seulement 2,59. Ils ont notamment battu les Oilers et les Canucks, deux des favoris de la division Pacifique.

Au cœur de ces succès se trouve un joueur très mal-aimé ces dernières saisons : Jonathan Huberdeau.

Depuis son arrivée à Calgary dans le cadre de l’échange de Matthew Tkachuk, Huberdeau n’a jamais réussi à atteindre ne serait-ce que la moitié des 115 points qu’il a marqués pour la Floride en 2021-2022. Quarante passes décisives au cours de chacune de ses deux premières années en Alberta constituent un total respectable, le plaçant à égalité au 63e rang de la LNH, mais c’est loin d’être satisfaisant pour un joueur gagnant 10,5 millions de dollars par saison. C’est encore pire quand on le compare à Tkachuk, qui totalise 197 points et une bague de la Coupe Stanley au cours de la même période.

Avec six points en quatre matchs, Huberdeau mène la charge pour Calgary en ce début de saison. Évidemment, avec trois buts sur six tirs, Huberdeau ne peut pas continuer longtemps à ce rythme, mais les buts n’ont jamais été sa marque de fabrique. Il a toujours été avant tout un meneur de jeu et les signes sont encourageants dans ce domaine.

Personne ne s’attend à ce qu’il délivre 85 passes décisives par saison, mais il semble avoir retrouvé une partie de son ancienne forme. Son taux de roulement a chuté d’environ 3 %. Cela peut paraître peu, mais c’est l’équivalent de l’écart entre Cale Makar (7e de la LNH) et Alex Wennberg (149e) l’an dernier.

Huberdeau combine cette augmentation d’efficacité avec une augmentation de volume, puisqu’il contrôle la rondelle plus longtemps et complète plus de passes que l’an dernier. Il est également plus impliqué physiquement, remportant plusieurs batailles pour la rondelle en territoire offensif et permettant aux Flames d’étendre leurs présences offensives. On peut voir tout cela en action lors de cette longue séquence des Flames contre les Oilers.

Plusieurs rondelles perdues récupérées et quelques belles passes transversales, il a joué un rôle clé sur ce but même s’il n’a pas été crédité d’une passe décisive. Il a d’ailleurs montré sa vision lors de cette séquence face aux Blackhawks.

Entré dans la zone et couvert par quatre joueurs adverses, il a réussi à glisser la rondelle à Martin Pospisil, qui a eu une excellente chance de marquer. Encore une fois, le tableau de bord ne lui donne pas de crédit, mais c’est exactement le genre de jeu qui lui a valu son gros contrat.

L’alchimie de son nouveau trio, aux côtés de Pospisil et Antony Mantha, est aussi surprenante qu’impressionnante. Ils étaient sur la glace pour cinq buts marqués et un seul accordé à cinq contre cinq. Les buts attendus soutiennent leur réussite, avec près de 60% de chances en leur faveur lorsqu’ils jouent ensemble. Pas mal pour un joueur surpayé, un vétéran de sa troisième équipe en deux ans, et un joueur qui n’avait que 16 points en 63 matchs à son actif avant cette saison.

La saison est encore très jeune, mais ça fait du bien de voir Huberdeau se remettre sur les rails et je lui souhaite du succès cette saison.

 
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