Dérive financière, désastre sportif, impuissance du monde politique, l’un des vieux bastions du football français ne cesse de sombrer depuis la vente du club par M6 en 2018. C’est le sujet d’un ouvrage passionnant sur les coulisses de cette affaire. naufrage. Ses deux auteurs sont dans Dimanche en Politique.
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Mauvaise gestion financière, salaires XXL, inertie et impuissance du Landerneau politique local, krach du business du football, Bordeaux continue de chuter. En début de semaine, une centaine de salariés du club ont reçu leurs lettres de licenciement. Une étape essentielle depuis l’abandon l’été dernier du statut professionnel et qui marque la fin d’une longue histoire de 140 ans.
Le 29 octobre, le champion de France 2009 disputera un match important devant le tribunal de commerce, trois mois avant la fin du délai de redressement judiciaire fin janvier. Une étape de plus dans la longue descente aux enfers d’un club six fois champion de France, quatre fois vainqueur de la Coupe de France et finaliste de la Coupe UEFA (l’ancêtre de la Ligue Europa) en 1996.
En six ans, de la vente à des fonds d’investissement et jusqu’au rachat par Gérard Lopez, les Girondins sont passés du haut du classement de Ligue 1 au monde amateur de N2. Une épave XXL décortiquée dans un livre de deux journalistes bordelais Nicolas Paolorsi de RMC et Vincent Romain du Sud-Ouest.
“Bordeaux est l’un des clubs les plus titrés du football français qui a encore été champion de France en 2009, qui a atteint les quarts de finale de la Ligue des Champions en 2010. Ce n’est pas si loin, estime le correspondant de RMC à Bordeaux. C’était il y a quatorze ans. C’est un club qui a eu d’autres titres de champion, qui a eu de nombreux joueurs internationaux et certains des plus grands joueurs français comme Giresse ou Zidane. La descente aux enfers a été rapide, en six ans.
“Nous avons critiqué King Street après le rachat de M6, mais nous parlons d’un des plus grands fonds d’investissement au monde avec une solide réputation.” estime Vincent Romain.
Il leur a fallu du temps pour comprendre que leur associé de l’époque Jo DaGrosa via GACP les avait trompés.
Vincent RomainJournaliste
« C’est un environnement que King Street ne connaissait pas et pour eux, c’était un investissement comme un autre. Aujourd’hui, Bordeaux est un gouffre financier. Le club est en redressement judiciaire, il y a le plan social à financer par Gérard Lopez. Il y a toujours une épée de Damoclès au-dessus de la tête des Girondins.
Salaires astronomiques des joueurs, des entraîneurs, multiples erreurs de casting, dépenses extravagantes aux dépens du club, inertie ou impuissance du monde politique, Les Girondins sont un naufrage. Aujourd’hui, le club survit en grande partie grâce à la Métropole. La collectivité a voté en septembre une délibération qui permet au club de ne pas payer, cette saison encore, le loyer du stade Matmut Atlantique où l’équipe première dispute ses matches de N 2. Le club, qui devait déjà vingt millions d’euros de loyers impayés à la Métropole et qui ne sera probablement jamais remboursé, est sous assistance respiratoire.
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