Réalisez-vous que vous êtes un Puma maintenant ?
J’en parle beaucoup avec un psychologue. Quand j’étais petit, je rêvais de jouer pour les Pumas, je regardais tous leurs matchs. C’est un rêve devenu réalité.
C’était le premier match (de la tournée contre la France, le 6 juillet), après la première semaine d’entraînement. Lors de la réunion d’équipe, j’ai vu apparaître ma photo avec les remplaçants. C’était une sensation énorme.
Votre famille était-elle présente dans le stade ?
Oui, toute ma famille et mes meilleurs amis étaient là aussi. Je viens du nord de l’Argentine (Santiago del Estero) et le match s’est déroulé à Mendoza, à 1 000 km au sud. Ils sont tous venus en voiture ! Sur le terrain, je les ai vus dans les tribunes. Il n’y a rien de plus grand que ça, mon premier match en Argentine avec toute ma famille.
C’était symbolique que votre première sélection se fasse contre la France…
Oui, honnêtement, c’était « wow ». Je suis arrivé ici il y a deux ans et désormais la France est ma deuxième maison. Alors jouer contre la France, c’était : « Wow ! »
Cette sélection valide votre choix de venir en France, loin de chez vous ?
Oui, en Argentine, j’ai signé chez les Jaguares, la franchise qui jouait au Super Rugby, mais avec le covid, c’est parti. Et j’ai fait mes ligaments croisés. J’ai été absent des terrains pendant presque un an. En 2022, j’ai contacté le RCV et nous avons signé un contrat. Il m’a ouvert la porte, je lui en suis très reconnaissant. La décision a été difficile à prendre, c’était un défi car Vannes était en Pro D2. Mais c’était une très bonne décision et je suis heureux d’être là.
Pensiez-vous pouvoir jouer avec Vannes en Top 14 lorsque vous avez signé ?
C’était un grand défi. Lors de la prise de contact, nous avons parlé des projets du club et nous avons vu que c’était ambitieux. Depuis tout petit, c’est un rêve de jouer en Top 14.
Le club n’est pas sûr de rester en Top 14 et pourtant vous avez prolongé jusqu’en 2027. Pourquoi ?
C’est un club qui m’a ouvert la porte alors que j’essayais de retrouver mon niveau. Il m’a fait confiance. Et je me sens bien dans la région à tous les niveaux : avec les gens qui vivent ici, dans le club… Il y a un centre de formation de haut niveau. L’objectif de Vannes est de rester en Top 14 et nous ferons tout pour cela. Toutes les conditions sont réunies pour construire de belles choses.
Jean-Noël Spitzer a déclaré en conférence de presse que vous lui cassiez les pieds pour jouer. Dans quel état êtes-vous avant de découvrir le Top 14 ?
(Rire). Oui, j’ai hâte de jouer. J’aime tout faire à 100%. Il y a beaucoup de travail à l’entraînement et le match est à apprécier. Le meilleur moment, c’est quand j’entre sur le terrain. Il y a une excitation à l’idée de remettre le maillot, je ne l’ai pas porté depuis la finale (de Pro D2).
Lors de la dernière interview que vous avez accordée à Télégramme, vous aviez confié que vous rêviez de jouer avec l’Argentine. Quel est votre prochain rêve ?
Hier (mercredi), je me demandais ceci. J’ai deux rêves avec des objectifs : être champion de Top 14 et jouer la Coupe du Monde avec l’Argentine. Vous pouvez avoir un rêve mais vous devez élaborer un plan pour le réaliser. Vous devez trouver des objectifs clairs que vous pouvez atteindre.
Champion de Top 14 avec le RC Vannes. Pensez-vous que c’est possible ?
Si nous réfléchissons à la réalité, c’est évidemment difficile. C’est ambitieux mais l’idée est de toujours y travailler, de donner le maximum.
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