Les « meilleurs » resteront. En fin de contrat le 30 juin 2025, Luis Enrique a prolongé son contrat avec le PSG, selon nos informations. Ni la durée de prolongation ni le timing de communication n’ont encore été filtrés. Deux années supplémentaires sont fortement évoquées, qui lieraient l’entraîneur asturien au club de la capitale jusqu’à la fin de la saison 2026-2027. Son arrivée a été officialisée en juillet 2023. Champion de France 2024, vainqueur également de la Coupe de France et demi-finaliste de la Ligue des Champions, il a récemment été salué par Nasser Al-Khelaïfi. “C’est un entraîneur fantastique”, a déclaré le président dans le quotidien espagnol AS le 11 octobre. Le meilleur, pour moi. Un super coach et une super personne aussi. Nous sommes très contents de lui. Le projet est extraordinaire. »
Un projet qu’il a mis la main en un an et trois mercatos avec un effectif qui lui ressemble désormais : des joueurs techniques, de petit gabarit, sans grande densité athlétique, jeunes et prometteurs et qui n’en parlent pas. Il n’y a plus de stars pour incarner les patrons du célèbre projet mais des cadres confirmés – Marquinhos, Ousmane Dembélé, Gianluigi Donnarumma – entourés de futurs cracks espèrent les décideurs parisiens, de Warren Zaïre-Emery à Bradley Barcola en passant par João Neves. Avec eux, Luis Enrique prône un jeu de possession et d’attaques placées. Ceux qui ne rentrent pas dans son cadre obtiennent peu de temps de jeu, comme Randal Kolo Muani, attaquant de transition, ou Milan Skriniar, trop lent, trop loin dans les duels.
Avec Luis Campos, le conseiller sportif présidentiel qui est également en cours de prolongation – il a une proposition encore à l’étude –, l’entraîneur espagnol forme un duo complémentaire. Les deux esprits sportifs du club ne sont pas d’accord sur tout mais partagent une vision d’ensemble commune et parviennent à travailler ensemble sur le long terme. Une nouveauté dans un club qui a multiplié les sources de conflits et les lieux de pouvoir, notamment dans le secteur sportif avec les luttes cachées entre Thomas Tuchel et Antero Henrique ou entre Mauricio Pochettino et Leonardo.
A Paris, Luis Enrique est sans doute le premier entraîneur à jouir d’une réelle liberté d’action et de parole, pour l’instant suivi dans toutes ses décisions par sa hiérarchie. Comme lorsqu’il s’est privé d’Ousmane Dembélé pour le déplacement à Londres en Ligue des champions pour y affronter Arsenal, premier gros choc de la saison. C’est que l’ancien coach ne transige pas avec certaines règles, adepte d’un management alliant convivialité et autorité – autoritarisme pour ses détracteurs. De quoi ravir les Ultras du Parc des Princes qui chantent et célèbrent son nom à chaque sortie Porte d’Auteuil. L’ancien entraîneur de Barcelone, 54 ans, jouit d’une bonne cote dans la capitale. Le prix aussi d’une première saison réussie, avec le doublé national et des performances inattendues en Ligue des Champions après une première phase douloureuse (2e d’un groupe composé de Dortmund, l’AC Milan et Newcastle).
Reste qu’en prolongeant son entraîneur, le PSG a voulu sécuriser le contrat d’un technicien qui conserve une cote élevée en Europe. A Paris, aucun n’a duré plus de trois ans – durée record détenue par Laurent Blanc (2013-2016) – et le staff du PSG apprécie la fluidité de fonctionnement avec lui, le style de jeu prôné même si sa formation n’éblouit pas toujours – le le début de cette saison en Ligue des champions, dans un nouveau format avec une apparition en mini-championnat, reste poussif (succès in extremis contre Gérone ; défaite contre Arsenal).
Avec Vitinha ou Bradley Barcola, Luis Enrique a montré qu’il savait faire progresser les joueurs tandis que sa main tendue au Titis du centre de formation – Ibrahim Mbaye, 16 ans, titulaire au Havre en ouverture de la Ligue 1 – a également joué en sa faveur. Luis Enrique voulait rester sur le long terme, le PSG voulait absolument le garder. Le mariage dure encore au moins deux ans.
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