Depuis que Williams F1 a reçu une amélioration significative lors du dernier Grand Prix des Pays-Bas, l’équipe a fait un grand pas en termes de performance pure : marquant trois fois des points et quadruplant son total de points !
James Vowles, le patron de l’écurie, peut donc souffler aujourd’hui auprès de la BBC : Williams F1 est bien sur la voie de la reprise annoncée. Mais ce n’est bien sûr pas terminé.
« Sommes-nous derrière le pire ? Oui. Sommes-nous sortis du bois ? Non. “
« Ce n’est pas une réussite aujourd’hui. C’est juste mieux qu’avant. Le succès, c’est vraiment être en tête de la grille, et nous sommes encore loin d’y être. Nous commençons vraiment ce voyage, j’en ai peur. »
« Mais je dirais aussi que tout ce que nous avons vécu a construit une fondation qui signifie que nous ne retournerons pas là où nous étions. »
Pour expliquer ces progrès, il faut aussi regarder du côté de la production : l’équipe manquait de pièces en raison de changements structurels et opérationnels à l’usine, ce qui a retardé la production des développements. Sans compter les trop nombreux accidents impliquant Logan Sargeant, et Alexander Albon dans une moindre mesure.
« Dire qu’il s’agit d’une catastrophe serait un mot fort, mais suffisant pour décrire notre situation. Nous ne marquions pas de points. Nous sommes revenus d’où nous étions en 2023. »
« Nous n’avons pas fait un assez bon travail. Je savais qu’il y avait des risques. Mais nous sommes là pour développer notre parcours afin de ne plus faire de petits pas. Nous ferons de grands pas et nous trébucherons en chemin. »
“L’essentiel est que l’ensemble des décisions qui nous ont mis dans cette situation difficile au début de l’année sont les mêmes qui nous ont amenés là où nous en sommes aujourd’hui, c’est-à-dire remettre en question le statu quo et développer la voiture sur une base une échelle que nous n’avons jamais atteinte auparavant », poursuit l’ancien pilote de Mercedes F1.
« Il serait surprenant de dire qu’il n’y a aucune différence entre où nous en sommes aujourd’hui et où nous étions en hiver en termes de prise de décision ; c’est juste que les résultats sont différents. »
« La voiture est compétitive. Elle l’a été toute la saison, c’est juste que le poids la cache. Une grande partie de nos progrès réside dans la réduction du poids de la voiture. La deuxième est la manière dont nous développons la voiture sur le plan aérodynamique. Je ne peux pas vous dire si c’est différent des autres équipes, mais ce que je peux dire, c’est que lorsque nous ajoutons des performances à la voiture, cela se traduit. »
Williams F1 complètement rétablie d’ici 2028 au plus tard ?
Dans deux ans, le nouveau règlement de la F1 arrivera. Ce sera évidemment l’occasion pour Williams F1 de faire un grand pas en avant.
Mais James Vowles a-t-il les moyens de ses ambitions ?
« Les propriétaires (Dorilton) me soutiennent autant que je pourrais le souhaiter. »
«Ils ne m’ont pas fixé de date limite en me disant ‘tu dois tout régler d’ici là’. Les objectifs clairs sont le progrès et la garantie que nous investissons dans les bons domaines. Ce sont les cibles clés. »
« Les trois premières équipes, les quatre désormais, sont d’un niveau si élevé qu’il serait naïf de penser qu’on peut dépenser autant qu’elles et être à leur niveau. Beaucoup d’entre eux occupent ce poste depuis de nombreuses années. »
« Ce que j’ai dit publiquement, c’est : ‘Attendez-vous à de bons résultats vers 2028.’ Il s’agit d’un délai raisonnable à considérer. En 2026, nous progresserons, j’en suis convaincu, mais les véritables infrastructures commenceront à porter leurs fruits en 2027. »
James Vowles connaît l’écurie à imiter : il s’agit de McLaren F1, qui était encore en grande difficulté il y a quelques années également.
« Leur retour a commencé il y a environ six ans, et ce que vous voyez sont les fruits de ce travail six ans plus tard. Bravo à eux. » « Ils ont fait un travail incroyable. Mais ce n’est pas le travail d’une année, c’est le travail de plusieurs années, comme c’est toujours le cas dans les sports où les équipes se battent pour des millisecondes. »
« C’est à peu près le même calendrier que j’ai l’intention de suivre pour atteindre nos objectifs. C’est à peu près la même méthodologie que nous allons adopter pour faire avancer les choses. »
« Vous avez une équipe, McLaren, qui mène le championnat des constructeurs, sans nécessairement avoir les mêmes ressources que certaines des équipes qui l’entourent. Pour moi, c’est un phare sur la colline que j’ai hâte de rejoindre. »
« Ce que cela montre, c’est que même avec une infrastructure qui n’est pas nécessairement au niveau de certaines des grandes équipes du sport, on peut réussir. Et pour moi, c’est une Source d’inspiration et c’est comme ça que je le vois. »
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