L’Angleterre justifie le choix contesté de Thomas Tuchel

La fédération anglaise (FA) a eu le mérite de ne pas traîner. Entraîneur par intérim depuis le départ de Gareth Southgate, Lee Carsley avait déclaré ces derniers jours qu’il ne se voyait pas encore fait pour occuper un tel poste de façon permanente. “Ce poste mérite un entraîneur de classe mondiale qui a remporté des trophées… et je suis toujours en bonne voie pour y parvenir. Je pense qu’il est important que je fasse de mon mieux. C’est un privilège de faire ce travail. Je me sens en confiance. C’est un excellent travail et celui qui l’obtiendra le méritera.»

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Face à cet aveu d’une lucidité rare dans le Monde du Football d’aujourd’hui, la presse anglaise s’est logiquement lancée à la recherche du futur patron des Three Lions. Les noms de Thomas Tuchel et Pep Guardiola ont été rapidement dévoilés. Le premier était libre depuis son départ du Bayern Munich la saison dernière, tandis que le second, dont le contrat avec Manchester City se termine en juin 2025, laissait planer le doute sur son avenir. Au final, c’est Tuchel qui a gagné. Sur le papier, la FA a réussi un joli coup. Pour autant, l’intronisation de l’entraîneur qui a remporté la dernière Ligue des champions de Chelsea en 2021 est loin de susciter l’enthousiasme général.

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L’une des raisons évoquées n’est pas vraiment une surprise : Tuchel n’est pas anglais. En effet, si l’on met de côté l’intérim irlandais Carsley, c’est la première fois depuis 2012 (et la fin du règne de Fabio Capello) qu’un étranger prend les rênes des Three Lions. Une remarque qui n’a pas échappé à Tuchel. Mais l’Allemand a montré ses lettres de noblesse. « Je suis désolé, j’ai un passeport allemand. Peut-être que ces supporters ont senti ma passion pour la Premier League et le pays, combien j’aime vivre et travailler ici. J’espère pouvoir les convaincre et leur montrer à quel point je suis fier d’être sélectionneur de l’Angleterre. Je suis fier. » Présent aux côtés du nouvel entraîneur, Mark Bullingham, le directeur général de la FA, a également pris la parole pour expliquer le processus qui a conduit la fédération à faire à nouveau confiance à un entraîneur étranger.

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« L’ensemble du processus était confidentiel. Je comprends que cela puisse parfois être frustrant pour les gens, mais nous avons dû garder cela confidentiel pour nous, mais aussi et surtout pour les candidats. Nous avons interviewé une dizaine de personnes, dont quelques candidats anglais. Nous avions mis en place un plan de recrutement très clair avant l’Euro. John McDermott (le directeur technique de la FA, ndlr) et l’équipe ont élaboré le profil idéal d’un entraîneur international et une liste restreinte si nous en avions besoin. Après la démission de Gareth, nous avons exécuté ce plan, en rencontrant et en évaluant les candidats potentiels. Thomas a été absolument exceptionnel, fournissant une vision claire de la manière dont nous allons travailler avec nos joueurs pour tirer le meilleur d’eux-mêmes et nous donner une chance de participer à la Coupe du Monde. Nous avions un processus très clair en place, nous avons parlé à environ 10 personnes tout au long du processus. Il est clair que certaines personnes étaient mieux adaptées que d’autres à ce rôle. Nous sommes absolument ravis d’avoir choisi Thomas et nous pensons qu’il nous donne les meilleures chances de remporter la Coupe du Monde.. Maintenant au travail.