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Vélo. Bardet, JO, Visma, peu de suspens… Nos tops et flops de la saison 2024

La saison cycliste 2024 est terminée. A l’heure où les coureurs partent en vacances, Ouest de la France a rembobiné le film et réfléchi à ses succès et ses échecs de l’année.

Les sommets

Décathlon en pleine forme. Seule équipe française à se démarquer cette saison, l’équipe a remporté 30 victoires cette année, un chiffre incroyable si l’on considère ses 9 victoires en 2023. Elle a été certes particulièrement splendide jusqu’en juin, mais la finale, avec la 2e La place de Ben O’Connor sur la Vuelta, sacrée cette année. L’Australien a été l’un des hommes forts de l’équipe, avec Paul Lapeira (titre national, victoire dans le Tour du Pays Basque) et Benoît Cosnefroy (7 succès dont le Tour des Alpes Maritimes et La Flèche brabançonne). Andrea Vendrame a remporté le Giro, Alex Baudin le Tour du Limousin, Dorian Godon a gagné deux fois le Tour de Romandie…

Bardet, le jaune d’une vie. L’Auvergnat de 33 ans mettra un terme à sa carrière en juin prochain, après le Dauphiné. Pour ses derniers tours de volant, il a réussi à nous embarquer. Sur Liège-Bastogne-Liège, il termine 2esa plus belle place sur un Monument, entre Tadej Pogacar et Mathieu van der Poel. Sur le Tour, deux mois et demi plus tard, après un Giro compliqué dans les jambes (9e), ce fut l’apothéose. Une première étape fantastique, une attaque à deux avec un de ses coéquipiers, et une victoire à Rimini, pour le premier maillot jaune de sa carrière. Une des images de l’année.

Romain Bardet, maillot jaune du Tour de Rimini. | EPA
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Romain Bardet, maillot jaune du Tour de Rimini. | EPA

La course aux Jeux Olympiques. Pouvait-on rêver d’une plus belle course olympique ? Le triple passage sur la Butte de Montmartre, absolument bondée de monde, restera comme l’un des grands moments du cyclisme. Une folie des grandeurs rythmée par le sacre de Remco Evenepoel au pied de la Tour Eiffel et magnifiée par la présence de deux Français sur le podium : Valentin Madouas (2e) et Christophe Laporte (3e). Un chef-d’œuvre absolu.

Des champions du monde omniprésents. Qu’il s’agisse de Mathieu van der Poel ou de son successeur Tadej Pogacar, le porteur du maillot irisé aura été omniprésent cette saison. Une tunique porte-bonheur avec le doublé du “MVDP” à Paris-Roubaix et le Tour des Flandres et le triomphe de Pogacar à Liège-Bastogne-Liège et en Lombardie, dimanche. Sans oublier le roi du chrono, Remco Evenepoel, qui, en plus de conserver son titre en exercice solo, s’est imposé avec la tunique sur le dos lors du 7e étape du Tour de France et du 4e du Dauphiné. La plus belle vitrine pour ce maillot sacré.

Extincteur Biniam Girmay. L’Africain a poursuivi sa progression cette année, confirmant son talent brut lors du Tour de France. Vainqueur de trois étapes au sprint, l’Érythréen est devenu le premier coureur africain à remporter le classement final du maillot vert. A 24 ans, Girmay ne va pas seulement vite.

Une tournée féminine pleine de suspense. Quatre secondes séparent finalement la gagnante, Katarzyna Niewiadoma, de sa dauphine, Demi Vollering. Un dénouement spectaculaire pour cette Grande Boucle féminine 2024, marquée par une chute de la Néerlandaise qui a tout changé. En trois éditions, il y a eu trois gagnants différents.

La première victoire féminine sur le Tour. Cédrine Kerbaol restera comme la première Tricolore à avoir remporté cette nouvelle version du Tour féminin. C’était à Morteau, au cours du 6e scène. La Bretonne a également parfaitement conclu sa saison avec un succès sur les Trois Vallées Varésines.

Les flops

Tombe encore et encore. Toujours plus rapide mais toujours aussi dangereux. Encore une fois, cette année aura été marquée par de violentes chutes : Jonas Vingegaard sur le Tour du Pays Basque, Primoz Roglic lors du Tour de France, Julian Alaphilippe lors des Mondiaux… Mais on retiendra surtout le décès de la Suissesse Muriel Furrer ( 18 ans) suite à sa chute chez les juniors aux Mondiaux de Zurich, un an après celle de son compatriote Gino Mäder sur le Tour de Suisse, et le décès du Norvégien Andre Drege sur le Tour d’Autriche. Le cyclisme touche encore trop souvent à la mort. Il est temps que cela s’arrête.

La saison de Visma-Louez un vélo. 32 victoires. D’accord, ce n’est pas mal. Mais par rapport aux 69 succès de 2023, avouez que cette saison a été ratée pour l’équipe néerlandaise. Jonas Vingegaard et Wout Van Aert, les deux fers de lance, n’ont pas autant levé les bras. À leur honneur, ils ont été blessés pendant longtemps. Primoz Roglic, un autre grand collectionneur, a changé les structures l’hiver dernier et n’a pas été remplacé. D’un point de vue force collective, Visma n’a pas fait très peur cette année.

Wout van Aert et son équipe n’ont pas remporté autant de courses que l’an dernier. | PHOTO : DAVID PINTENS / BELGA MAG / BELGA VIA AFP
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Wout van Aert et son équipe n’ont pas remporté autant de courses que l’an dernier. | PHOTO : DAVID PINTENS / BELGA MAG / BELGA VIA AFP

Les Français. Un an après la retraite de Thibaut Pinot, le cyclisme français peine à exister au plus haut niveau. Très loin des grandes classiques, absentes du classement final des Grands Tours, il faut se contenter de belles étapes comme pour Alaphilippe et Valentin Paret-Peintre sur le Giro, Bardet, Vauquelin et Turgis sur le Tour.

La situation économique. Le cyclisme à deux vitesses correspond non seulement aux résultats observés, mais aussi à la structure des équipes. Entre les formations soutenues par les Etats et celles bénéficiant d’un soutien privé, ou avec un niveau de tarification différent, il existe un gouffre financier. Des incertitudes économiques aussi en termes d’engagement, avec un modèle fragile car dépendant des sponsors.

Le manque de suspense. La saison 2024 restera dans l’histoire car les grandes épreuves ont été confisquées par les trois ou quatre meilleurs coureurs. Lorsqu’ils font la queue, il ne reste que des miettes pour les autres. 25 succès pour Pogacar, Evenepoel double champion olympique, Van der Poel en Flandre et Roubaix, et Roglic roi de la Vuelta, ont tué tout suspense.

 
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