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pour le Stade Rochelais, écrasé par Bayonne, l’heure est désormais à une véritable introspection

Grégory Alldritt avait raison, après la fessée administrée par l’Aviron Bayonnais à Saint-Sébastien (37-7), samedi. Le Stade Rochelais a déjà su se relever de ce type de déroute. On pense notamment à un 26-0 encaissé à Bordeaux en novembre 2016, prélude à une série de 11 matches sans défaite et une première place en finale. Mais c’est alors une jeune équipe du Top 14 qui reste à deux 9èmes places. Là, cette gifle a été infligée à une équipe pleine d’internationaux, champions d’Europe en 2022 et 2023.

A un effectif, surtout, qui reste sur une saison très décevante. Évidemment, la fierté que cela peut générer ne suffit pas à éviter un tel désastre. Il est donc possible, comme à l’époque, que cela lui fasse beaucoup de bien, entraînant une remise en question encore plus profonde que cet été.

Car si de nombreuses excuses ont été (légitimement) avancées lors de la cuvée 2023-2024, cette fois-ci, les Maritimes ont bénéficié d’une pré-saison normale et d’un bon départ. Bien sûr, au Pays Basque, la ligne arrière a été décimée, obligeant Ihaia West à jouer diminué au centre. Pourtant, les Jaune et Noir se laissent toujours bercer par la même musique, celle qui se veut à 100%, cette équipe a peu d’équivalents.

«Ils avaient la tête baissée»

Problème, depuis plusieurs mois, cela n’est plus qu’épisodique, les Rochelais donnant parfois plus le sentiment de s’appuyer sur leur réputation que d’essayer de l’entretenir. Qu’est-ce qui explique leurs déjà nombreuses premières périodes ratées depuis la reprise ? Possible.

Ce qui est sûr, c’est qu’ils ne répondent pas assez leurs actes aux paroles – le mot d’ordre, avant Bayonne, était d’attaquer fort et de resserrer la défense – et diffusent trop souvent une certaine présomption. Ce fut le cas face au Racing 92 le 28 septembre, lors d’une victoire arrachée en fin de match (16-17), lorsqu’ils se réveillèrent enfin de leur torpeur.

L’avantage de ce 37 contre 7, c’est que les partenaires de Grégory Alldritt ne peuvent plus construire de châteaux en Espagne. Ils doivent passer par une sévère introspection. S’ils ont raté trop de sorties sur le terrain (au moins 8) ou trop de touches (6), ce qui faisait le bonheur des Basques, leur principal problème n’était pas technique. « Si nous élevions [des] des trophées, c’est parce qu’on a bougé sur le terrain. J’ai l’impression qu’on a un peu oublié certains aspects», a déclaré le capitaine maritime.

Son ancien entraîneur Grégory Patat, aujourd’hui manager de l’Aviron, a constaté un langage corporel qui n’était « pas bon après les tests ». Ils avaient la tête baissée, ce n’est pas leur habitude. »

Face au leader incontesté, une Union Bordeaux-Bègles en pleine forme, Deflandre verra sans doute un Rochelais très déterminé, dimanche 20 octobre (21h05). Ce n’est pas forcément ici qu’on peut juger s’ils ont enfin retenu la leçon et compris que sans désir, le pouvoir n’est rien. En revanche, face à l’UBB, on verra si les certitudes du début de saison ont résisté à cette déroute, et si elles sont véritablement capables de répondre au jeu complet des Girondins. Car attention, aucune réputation ne résiste à la réalité des faits.

 
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