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Pingouins de Pittsburgh | La récompense d’Anthony Beauvillier

La réputation de Sidney Crosby le précède. Travailleur intense, infatigable, soucieux du détail… Imaginez-vous dans la peau de ses coéquipiers.

« Ce n’est pas toujours facile avec Sid. Il est très intense et il attend beaucoup de ses coéquipiers. Il a un standard, les ailiers doivent le suivre », décrit Kristopher Letang, coéquipier de Crosby depuis 17 ans, collègue de Crosby en avantage numérique depuis presque aussi longtemps.

Crosby n’a pas exactement contredit Letang.

« Vous devriez demander à Army, Rusty et Bo. Ils vous donneront sûrement de bonnes réponses ! Je suis sûr que ce n’est pas facile certains soirs. Je veux que nous prenions au sérieux nos responsabilités en tant que membres d’un premier trio. Il est important de produire de l’offensive tous les soirs. Mais parfois, il y a des moments où on en veut plus. Je peux devenir intense, mais cela fait partie du hockey. »

Army, c’est Colby Armstrong, ancien attaquant du CH, notamment, qui a joué avec un jeune Crosby au milieu des années 2000. Il agit maintenant comme analyste des matchs des Penguins et était donc blotti derrière les caméras, avec son sourire habituel, lorsque Crosby l’a nommé, dimanche au Centre Bell.

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PHOTO TIM FULLER, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Anthony Beauvillier célèbre avec Sydney Crosby après avoir marqué un but contre les Red Wings le 10 octobre.

Rusty et Bo sont Bryan Rust et Anthony Beauvillier, les deux compagnons de trio du 87 lors de cette jeune saison, qui patinaient encore à ses côtés à l’entraînement de dimanche. En théorie, les trois attaquants formeront un trio ce lundi soir, lors du duel Penguins-Canadien.

Alors, pendant qu’on a Beauvillier devant nous : ça fait quoi de jouer avec Crosby ?

Cela rend les choses plus faciles. Il est tellement intelligent. J’essaie de voir où il va et de me positionner pour lui faire de la place ou récupérer des rondelles.

Anthony Beauvillier, à propos de Sydney Crosby

Et est-il vrai que ce n’est « pas facile certains soirs » ?

« Personnellement, j’aime ça », assure Beauvillier, originaire de Sorel. Le niveau collectif est élevé. C’est une équipe qui a gagné. Vous ne pouvez pas faire de pause. Il faut toujours être dans le mille. Sid prend le contrôle et tout le monde suit. »

Nouveau départ

Pour Beauvillier, c’est un nouveau départ inattendu. Choix de 1est tournée en 2015, autrefois capable d’amasser une quarantaine de points par saison, il vient de vivre une campagne 2023-2024 très mouvementée, puisqu’il a joué pour ni une ni deux, mais trois équipes : Vancouver, Chicago et Nashville.

L’ancien des Cataractes arrive au bon moment à Pittsburgh. Jake Guentzel, l’acolyte le plus fidèle de Crosby depuis six ans, a été échangé à la fin de la saison dernière. Les Penguins sont donc en mode audition pour déterminer qui patinera aux côtés de Rust et Crosby.

Pourtant, historiquement, les ailiers qui ont joué aux côtés de Crosby sont repartis avec des points, mais aussi le meilleur contrat de leur carrière. C’est le cas de Rust (30,75 millions pour 6 ans), de Conor Sheary (12 millions pour 4 ans) ainsi que de Guentzel (63 millions pour 7 ans), même si ce dernier a clairement démontré qu’il pouvait produire un point par match avec des centres autres que Crosby.

Tout cela se produit à une époque où Beauvillier a ses propres objectifs.

« L’adéquation à Pittsburgh était parfaite. C’est une équipe qui a raté les séries éliminatoires ces deux dernières années et qui a quelque chose à prouver. Je voulais montrer que je suis toujours un bon joueur. Il ne fallut pas longtemps avant que je reçoive l’appel. »

La fin approche, les plateaux aussi

Ceci dit, sauf issue inattendue, Beauvillier n’aura pas la même chance que Guentzel, Rust et autres Chris Kunitz s’il s’impose à la Winger Academy, car le Crosby qu’il retrouve a 37 ans.

Signe qu’il ne rajeunit pas, Crosby commence à se familiariser avec les plus grands joueurs de la LNH. Avec trois points en trois matchs, il totalise 1599 points. Il est donc à une passe judicieuse, à une déviation pour devenir le 10e joueur de l’histoire à accumuler 1600 points. Il lui suffit également de 8 buts pour devenir le 21ee pour marquer 600.

C’est un honneur de faire partie de ce groupe. Mais je ne regarde pas trop cette liste. J’aurai beaucoup de temps à ma retraite. […] Quand j’étais petit, je rêvais de la LNH, pas des records.

Sydney Crosby

L’âge est un facteur, tout comme l’avenir à Pittsburgh. Il a prolongé son contrat jusqu’en 2027, mais les Penguins ne sont pas vraiment en pleine ascension.

L’échantillon est encore trop restreint pour juger de leur bilan (1-2-0), mais il n’en demeure pas moins que le noyau est constitué de la moitié pauvre de la trentaine et que les espoirs de haut niveau ne sont pas dans la rue ; ils n’ont repêché que six joueurs dans le top 100 dans les quatre dernières ébauches.

Qu’il s’agisse de patiner au sein d’un même trio ou simplement d’être témoin des différents plateaux qu’il atteint, les coéquipiers de Crosby feraient mieux de profiter du moment présent.

 
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