Ses coéquipiers le diront : le receveur de passes Cole Spieker n’est pas le plus bavard parmi les Alouettes. Meneur de l’équipe avec sept touchdowns depuis le début de la saison, il mérite plutôt le surnom d’« assassin silencieux ».
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«Même s’il est très bon, Cole n’est pas le joueur qui attire le plus l’attention», reconnaît d’emblée le quarterback Cody Fajardo. “Je l’aime et j’ai construit une relation incroyable avec lui, sur et en dehors du terrain.”
Discrètement, l’Américain de 28 ans représente un rouage très important dans la formation montréalaise cette saison. Les Alouettes l’ont d’ailleurs récompensé au début du mois en lui offrant un nouveau contrat qui le lie à la formation montréalaise jusqu’en 2026.
Cole Spieker, lors du match du 11 juillet 2024, au Stade Percival-Molson, contre les Argonauts de Toronto.
Photo Martin Chevalier
“Un joueur comme Cole Spieker a une grande valeur pour une équipe de football”, se vante l’entraîneur-chef Jason Maas. « C’est un gars que les autres joueurs gagneraient à imiter, dans le sens où c’est une bonne personne et un bon coéquipier. Il fait tous les sacrifices possibles pour les autres gars à ses côtés.
“Peu importe les obstacles qui se dressent devant Cole, il y va tête première”, ajoute Maas à propos du receveur de passes. « Il a eu des hauts et des bas avec nous. Depuis qu’il est avec les Alouettes, Cole fait partie de la formation partante, mais parfois pas. Il a eu des matchs où il était très productif et d’autres où il était peut-être moins productif.
“Je continue de pousser”
Dans une saison marquée par les blessures chez les Alouettes, particulièrement chez les receveurs, Spieker totalise actuellement 710 verges de gains par les airs. Lors du plus récent match de l’équipe, lors d’une défaite de 37-31 contre les Argonauts à Toronto, il a marqué un autre touché, captant trois passes pour 99 verges.
“Si mes coéquipiers reconnaissent ma résilience, je le prends comme un énorme signe de respect”, commente Spieker. « Je ressens le soutien de mes coéquipiers. Ils reconnaissent ma patience et le fait que je travaille dur. Je continue simplement à pousser et à essayer de contrôler ce que je peux contrôler.
A un niveau supérieur
Lors de la finale de la Coupe Grey l’an dernier, avant le touché grandiose de Tyson Philpot avec 13 secondes à jouer, c’est Spieker qui était la cible de Fajardo sur un troisième essai avec cinq verges à faire. Il n’en demeure pas moins que sans cette prise de l’assassin silencieux, les Alouettes n’auraient pas remporté le championnat.
«Il continue de bâtir là-dessus», affirme son coéquipier Alexandre Gagné. “Beaucoup de gars peuvent regarder Cole Spieker et dire qu’il est résilient à un niveau supérieur.”
Le prochain match de Spieker et des Alouettes, déjà assurés de participer à la prochaine finale de l’Est, aura lieu ce lundi 14 octobre, alors que le Rouge et Noir d’Ottawa sera de passage à Montréal.
De la livraison à la réception
Originaire du Minnesota, Cole Spieker a grandi en rêvant de jouer depuis longtemps dans la NFL, idéalement avec les Vikings. Son parcours qui l’a mené aux Alouettes de Montréal a été beaucoup plus complexe.
« J’ai grandi en étant fan des Vikings tandis que mon père [Chris] J’ai toujours aimé le football”, déclare Spieker dans une interview avec Journal. « Nous avions même un abonnement pour les Vikings et nous conduisions deux heures en ville les jours de match. Ce sont de beaux souvenirs.
Après un séjour de trois ans à l’Université du Wisconsin-La Crosse, de 2017 à 2019, c’est là que les obstacles ont commencé à se dresser sur son chemin. Déterminé à essayer pour la NFL, Spieker n’a pas eu cette chance en raison de la pandémie de COVID-19. Tout en gardant la forme, il a même été contraint de trouver un emploi chez United Parcel Service (UPS).
“Je chargeais les camions très tôt le matin, de 3h à 9h, j’allais m’entraîner après”, se souvient le passeur. “J’essayais d’être prêt, mais en même temps je devais gagner un peu d’argent pour payer les factures. »
“Cette expérience m’a appris la discipline, le travail d’équipe et l’importance des sacrifices, même si je dois souligner que je n’ai jamais été un lève-tôt”, a ajouté l’Américain.
Payer pour être vu
Spieker s’est finalement fait remarquer lors d’un camp d’essai organisé à Dallas en mai 2022, devant le directeur général Danny Maciocia, mais aussi devant Jean-Marc Edmé, qui occupe pour sa part le poste de directeur exécutif du personnel des joueurs chez les Larks.
«Son parcours qui l’a mené chez les Alouettes n’était pas un parcours de rêve», a résumé son coéquipier Alexandre Gagné, bien conscient du passé de Spieker. « Ce type travaillait pour UPS, payait pour aller au camp, puis passait par l’équipe d’entraînement à plusieurs reprises avant de devenir régulier avec nous. J’ai beaucoup de respect pour lui.
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