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le cri d’alarme du patron d’Arkéa-Samsic sur l’état des équipes de

Emmanuel Hubert, responsable de la formation cycliste Arkéa-Samsic, tire la sonnette d’alarme sur le modèle du cyclisme français, « étranglé » par les coûts et les charges.

Le cyclisme français en plein doute. Dans un entretien à Ouest-, Emmanuel Hubert, directeur général de l’équipe Arkéa-Samsic, s’inquiète de la fragilité du modèle actuel, dépendant de partenaires privés pour assurer les frais de fonctionnement et les taxes et maintenir la structure à flot. Il estime que son équipe est en première ligne face au risque de disparition alors qu’elle ambitionne de se maintenir dans le World Tour en 2025. Elle occupe actuellement la 19ème place alors que les 18 premières places lui assureront une place dans l’élite.

« Dans moins de cinq ans, 60 % des équipes françaises auront disparu »

“Mon style d’équipe est en danger”, explique-t-il au quotidien. « Cent cinquante salariés seraient mis en danger en cas de départ d’un associé. Car je n’ai aucune visibilité au-delà du 31 décembre 2025. Nous avons misé sur avoir une structure avec des professionnels du World Tour, une équipe de développement et une équipe féminine. Nous jouons le jeu. Le sport crée un lien merveilleux dans la société, nous l’avons encore vu lors des Jeux olympiques, mais nous avons besoin de soutien.

Selon Ouest-France, le dirigeant souhaiterait que des défis fiscaux contribuent à réduire l’écart avec les formations étrangères. « Ce modèle n’est plus viable », prévient-il. « Dans moins de cinq ans, 60 % des équipes françaises auront disparu. Ce qui se passe dans le monde amateur va très vite affecter le monde professionnel. Nous sommes impactés au niveau mondial. Nous nous appauvrissons à partir de notre base. Il faut que le monde professionnel aide davantage la base. Mais comment faire plus quand on est étranglé ?

Emmanuel Hubert n’est pas le premier dirigeant à prédire une crise. Yvon Caër, actuel directeur sportif de la Groupama-FDJ, s’est inquiété de l’état de la pratique au niveau local après la disparition de deux équipes amateurs bretonnes cette semaine. “Ce n’est pas le cyclisme amateur qui va dans le mur, c’est le cyclisme qui va dans le mur”, a-t-il déploré dans le Télégramme. « Le haut niveau amateur n’est pas du tout représentatif de la base du cyclisme et ce qui rentre dans le mur, c’est la base. Les juniors, les cadets… Alors, on dit qu’il n’y a plus de courses mais il n’y a plus de courses parce qu’il n’y a plus de coureurs ! Dès qu’un cadet remporte trois courses, nous voulons en faire un professionnel. Dans le passé, ils étaient 50. a remporté trois courses dans le département. Le haut niveau amateur va juste dans le sens de la base du vélo qui va très très mal. Dans le monde professionnel, il y a de plus en plus d’argent, dans le monde amateur, oui. ‘c’est le contraire.’

 
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