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Pro D2 – Deux ans après un burn-out, Thibaud Mazzoléni (Agen) réalise le rêve de sa vie au SUA

Près de deux semaines après ses grands débuts en Pro D2, Thibaud Mazzoléni poursuit sa rêverie. Désormais en plein essor au XV, il a définitivement tiré un trait sur le rugby à sept et compte bien briguer une prolongation au SU Agen.

Il en rêvait depuis des mois, voire des années. Son souhait s’est réalisé le 27 septembre dernier. Thibaud Mazzoléni disputait son premier match de Pro D2 avec le SU Agen, son club de longue date. « Je voulais à tout prix (encore) porter ce maillot un jour. Malheureusement, il y a eu cette défaite qui a gâché la soirée (30-25NDLR). Je reste heureux d’avoir participé à ce match et j’ai hâte de jouer à Armandie.» avoue l’enfant du Lot-et-Garonne.

Prévu pour faire ses grands débuts lors du deuxième bloc, le polyvalent trois-quart-arrière a réussi son pari : celui d’être sollicité plus tôt que prévu. « Je suis un très gros compétiteur. Même si Seb (Chauve) m’avait prévenu que je n’étais pas prévu pour le premier bloc, j’espérais voir mon nom lors de chaque annonce de composition. Une semaine avant Valence-Romans, il m’a dit qu’il y avait une chance que je joue le cinquième match. Quand j’ai vu mon nom et ma photo sur la programmation, j’étais super content.

Thibaud Mazzoléni (au fond) et les Agenais n’ont pas réussi à s’imposer face à Valence-Romans et à recevoir Dax jeudi en ouverture de la 6e journée.
Icon Sport – Romain Biard

Depuis plusieurs mois, Mazzoléni prépare son retour au XV. Pour lui, c’était SUA ou rien. « Signer à Agen était mon seul objectif. Si je n’avais pas réussi, j’aurais arrêté le rugby professionnel. Je voulais seulement m’amuser à nouveau dans le club de mon cœur. C’est un rêve d’enfant de jouer à Armandie, où j’ai grandi.

Rupeni Caucaunibuca, l’idole de sa vie

Comme un symbole, Thibaud Mazzoléni débutait en Pro D2 sur l’aile. Soit dans la même position que son idole, l’illustre Fidjien Rupeni Caucaunibuca. «Je me souviendrai toute ma vie de mon premier autographe de Rup’s. J’étais avec mon frère et mon père au match. A la fin du match, il a signé mon frère et moi. Sur le chemin du retour A la maison, nous avons couru pour être les premiers à annoncer à notre mère que nous avions un autographe et je l’ai vraiment mal pris… Rupeni a fait vibrer tous les Agenais.il rembobine, avec émotion.

Le SU Agen représente une grande partie de la jeunesse de Mazzoléni. Il souhaite désormais redonner à son club ce qu’il lui a donné. « Enfant, je me vois encore faire la queue devant le stade, arrivant deux heures avant le match. Le stade était plein que ce soit en Top 16 ou en Top 14. J’étais aux anges pour ce club. Aujourd’hui, je suis à la place des joueurs que j’admirais. C’est le rêve de ma vie… »

Sur l’aile, à l’arrière et en mêlée

Et sous le maillot agenais, il se promènera sur cette pelouse sur l’aile, à l’arrière ou en mêlée. Lui, l’ouvreur de l’entraînement. « Je ne voulais pas entendre parler de ce poste d’ailier à la base parce que j’avais cette vision du poste où on ne touche pas le ballon. Mais avec le jeu qui se met en place, j’y prends du plaisir et je ne suis pas contre le fait de continuer sur l’aile”» sourit-il, presque deux semaines après son doublé à Valence-Romans. “En fait, cela me fait bizarre parce que je ne suis généralement pas un buteur.”

Son profil polyvalent a séduit Sébastien Calvet et Jean-François Fonteneau. En lui accordant leur confiance, les deux hommes ont relancé la carrière d’un homme de 27 ans, qui a parcouru du chemin. « Les dernières années à Sevens ont été difficiles pour moi, tant physiquement que mentalement. J’ai traversé une période assez sombre il y a deux ans où j’ai voulu arrêter le rugby. J’ai fait un burn-out et je n’avais plus la passion. J’ai réussi à retrouver le goût de ce sport en revenant à Agen.

Désormais, il patiente avant de fouler sa pelouse préférée. Cela ne devrait pas tarder maintenant. Tout comme la prolongation dans son club de longue date ?

 
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