A 32 ans, Guirec Soudée s’apprête à réaliser un rêve : participer à son premier Vendée Globe. Aventurier des mers, il s’est lancé dans la plus célèbre des grandes courses à la voile en solitaire, avec un Imoca affûté et un esprit résolument tourné vers l’aventure.
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Guirec Soudée, toujours accueillant, se prête au jeu du maintien quelques jours avant prendre le départ de son premier Vendée Globe. Aventurier des mers, il se lance dans la plus grande course en solitaire, prêt à affronter les tempêtes et les imprévus. « Le plus dur, c’est d’attendre de partir »dit-il avec impatience, lui qui rêve de podium et d’histoires à raconter.
Le Breton n’est pas un skipper comme les autres. Aventurier de l’extrême, ce jeune marin a déjà fait le tour du monde sur un petit voilier accompagné… de Monique, une poule ! De la traversée de l’Atlantique à la rame jusqu’aux glaces du Groenland, ses exploits en solitaire ont forgé un marin hors du commun. Aujourd’hui, il s’apprête à se lancer dans le défi ultime pour tout marin : le Vendée Globe, la course autour du monde en solitaire, sans escale ni assistance. La course la plus suivie par les passionnés.
« L’océan me manque, les embruns me manquent »il confie. Pour Guirec, l’aventure coule dans ses veines, comme un besoin irrépressible de reprendre la mer.
Habitué à repousser ses limites, Guirec Soudée n’aborde pas cette course à la légère. Il sait que le Vendée Globe est un défi de longue haleine. Bien plus qu’une simple régate, “c’est un marathon”il explique. « Il faut savoir prendre soin du bateau et de soi, car l’objectif final est de revenir aux Sables d’Olonne.Légèrement calmé par la naissance de ses enfants. Guirec compte néanmoins boucler la course au plus vite pour les retrouver.
Mais contrairement à la plupart de ses concurrents, le Trégorois n’a pas fait ses armes sur des véhicules plus petits comme le Figaro ou la Mini. Il a débuté la course directement sur l’Imoca, ce grand monocoque de 60 pieds, conçu pour la compétition de haute intensité. « Je suis arrivé un peu comme un ovni dans le monde de la course au large »admet-il avec humilité. Mais cela ne l’a pas empêché de s’entourer des meilleurs pour parfaire sa préparation. Roland Jourdain, alias Bilou, Corentin Douguet et Lucie Quéruel partagent avec lui leur expérience.
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Si la grand-voile est au nom de son sponsor Freelance.com, son principal partenaire pour disputer le Vendée Globe, son Imoca est baptisé Yvinec 2 en hommage à son premier bateau et à l’île bretonne où il a grandi.
Et cet Imoca a déjà traversé les océans à de nombreuses reprises, aux mains d’Alex Thomson et Benjamin Dutreux.
« C’est un bateau qui a beaucoup de milles au compteur et en qui j’ai confiance »assure Guirec. Moins rapide que les foilers de dernière génération, ce bateau reste fiable et parfaitement équilibré, selon son skipper.
« Ce qui m’importe c’est de bien finir la course »dit-il. « C’est un bateau très marin et j’ai confiance en lui pour aller au bout. Ensemble, nous ne faisons qu’un.
Si le Vendée Globe est une course, pour Guirec Soudée, il reste avant tout une aventure humaine. « Je ne suis pas un marin invétéré »il admet. “Je viens de l’aventure, et cela me donne un avantage.” Sur les océans, il a appris à faire face aux imprévus, aux avaries, et à garder son sang-froid en toutes circonstances.
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Son expérience des situations extrêmes l’a préparé à faire face à ce type de défis. « J’ai passé 130 jours enfermé au Groenland, avec des températures de -60°C. Après, le Vendée Globe, c’est presque une promenade dans le parc »il plaisante.
A l’aube de son premier Vendée Globe, Guirec Soudée a déjà des projets plein la tête. Le Vendée Globe est une étape, mais pas la dernière. «Je vais repartir à l’aventure, c’est sûr à 100%» annonce-t-il. « Mais pour moi, le Vendée Globe, c’est aussi une aventure.
Et après ? Peut-être des projets encore plus fous, comme embarquer sur un Ultim, ces géants des mers taillés pour l’aventure ? « Rien ne me fait peur », conclut Guirec avec son éternel sourire. Une chose est sûre, “Je n’attendrai pas 4 ans pour voyager à nouveau autour du monde.”
Le départ de Guirec Soudée pour le Vendée Globe 2024 approche à grands pas. Pour ce marin aventureux, la mer est une seconde maison, et chaque nouvelle course, une nouvelle histoire à écrire. “Je suis prêt et je n’ai jamais eu aussi chaud”lâche-t-il avec impatience. La mer appelle, et Guirec Soudée est prêt à répondre.
Avant de partir pour sa première Vendée, Guirec Soudée a répondu aux questions des jeunes écoliers curieux de ses aventures. Les étudiants, fascinés par les tempêtes auxquelles le navigateur est confronté, ont voulu savoir comment il réagit face à des situations aussi extrêmes. “On va s’accrocher, bien sûr !”s’exclame Guirec, avant d’ajouter en souriant : « Sur un bateau, il y a une règle d’or : une main pour soi, une main pour le bateau. Comportez-vous toujours bien et surtout ne paniquez jamais. Je me souviens d’une tempête où mon bateau s’est renversé, j’étais à l’intérieur sans oxygène pendant un moment. Si j’avais paniqué, je ne serais probablement pas là aujourd’hui. Il faut toujours rester calme et agir.
Enfin, interrogé sur ses objectifs pour le Vendée Globe, Guirec Soudée se montre humble mais ambitieux. « Je vise un podium, mais je n’ai pas d’objectif de temps précis. L’idée est de faire de mon mieux et de bien faire fonctionner mon bateau. J’ai pris goût à la compétition, même si je ne suis pas là depuis très longtemps, mais je suis prêt à donner le meilleur de moi-même, en évitant de prendre trop de risques.
La dernière question concernait les animaux rencontrés lors de ses voyages maritimes. « J’ai eu la chance de voir des ours polaires, des narvals, des grizzlis et même des loups lors de mes expéditions dans l’Arctique, notamment lors du passage du Nord-Ouest. Ce sont ces rencontres qui rendent mes voyages encore plus inoubliables. »» confie-t-il avec enthousiasme.
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