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Vainqueur du Med Max avec Gildas Mahé, Achille Nebout explique qu'”il ne faut pas céder jusqu’au bout”

Med Max (Port-Camargue – Saïdia au Maroc)

Première course dans votre jardin, la Méditerranée, et une victoire avec Gildas Mahé au final : est-ce satisfaisant ?

C’était beaucoup d’émotion, surtout au départ où il y avait du monde dans la baie d’Aigues-Mortes au large de Port-Camargue jusqu’à Sète. Des milliers de plaisanciers nous encourageaient. Et j’ai reconnu beaucoup de monde : c’était assez fou. C’était une grande fierté d’être au départ de cette course car je l’attendais depuis longtemps, mais la gagner aussi… c’est la cerise sur le gâteau ! Ce fut une saison parfaite pour moi : une victoire sur les deux courses que j’ai courues et la naissance de mon premier enfant.

C’était un grand combat, n’a-t-on pas dû abandonner ?

On s’attendait en arrivant à faire ce Med Max à ce qu’il y ait de l’action tant sur le plan sportif compte tenu du terrain, que sur le plan météo : on a eu beaucoup de surprises jusqu’au bout. Nous avons été servis. C’était magnifique. C’est le type de course pour laquelle nous faisons de la course au large. C’était vraiment génial. Le scénario était fou. En Class40, ça devient un peu une spécialité.

Qu’est-ce qui a fait la différence ?

Il fallait être bon jusqu’au bout. Il y a eu beaucoup de rebondissements, des choses auxquelles on ne s’attendait pas vraiment. Il ne fallait pas craquer, il fallait rester très calme et jouer ce dernier coup qui était une longue étape dans du vent très fort et à plein régime. Et heureusement, c’est le point fort du bateau. Nous avons fait la différence sur cette dernière étape vers Saïdia (Maroc). Un côté assez sauvage.

Vos connaissances en navigation en Méditerranée vous ont-elles aidé ?

Oui, il a fallu que j’y revienne un peu car ce n’est pas tout à fait le même fonctionnement que dans l’Atlantique, notamment en ce qui concerne les effets de site. Nous avons parfois été surpris, notamment à Minorque et même ailleurs. Mais je savais parfois calmer le jeu car il pouvait se passer des tonnes de choses jusqu’au bout. Il a fallu rester patient, rester concentré, solidaire de Gildas. Et on y arrive très bien. Nous travaillons très bien ensemble et peut-être que cela allait arriver la dernière nuit… et c’est arrivé la dernière nuit !

Faut-il être opportuniste en Méditerranée ?

Oui, il faut être opportuniste mais sans se brûler les ailes, mesurer ses mouvements stratégiques, penser à la flotte de temps en temps. Savoir défendre ou attaquer au bon moment. C’est ce que nous avons plutôt bien fait. Nous avons défendu un peu mais quand nous avons fait des attaques, elles ont été bien ressenties et cela nous a permis de faire de petits gains pour rester dans le trio de tête ; Et cette nuit-là (nuit de jeudi à vendredi), nous avons fait tout ce qu’il fallait pour aller le plus vite possible sans trop réfléchir à ce qui allait arriver à ce bateau. Mais en plus d’être magique, ce bateau est solide.

Et ça fait quoi d’arriver au Maroc, ce qui est aussi nouveau pour vous ?

Nous n’avons pas encore eu le temps de voir la Marina car la douane vient de passer mais on entend déjà la musique typique qui donne envie d’aller voir la ville. Ça a l’air vraiment sympa. Le timing de l’arrivée était parfait : on nous avait dit de ne pas arriver de nuit car on passait quand même presque toutes les îles de nuit et là, c’était magnifique !

Classement Class40 :

1. Achille Nebout – Gildas Mahé (Amarris) est arrivé ce vendredi à 8h22’7″ après 4 jours 19h22’07”

2. Matteo Sericano – Luca Rosetti (Tyrolit) en 4 jours 19 h 58’28”

3. Mikaël Mergui – Corentin Douguet (Centrakor) in 4 days 8:10:01 p.m.

 
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