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Jeu des Kings de Los Angeles | Québec rend un vibrant hommage à Patrice Bergeron

(Québec) Le fils de Sillery, Patrice Bergeron, a reçu un vibrant hommage jeudi soir à Québec, la ville de son enfance où il se verrait bien revenir un jour et, qui sait, occuper un poste dans une hypothétique équipe de la LNH.

Le jeune retraité a fait la mise au jeu cérémonielle avant le match préparatoire entre les Bruins et les Kings. Les milliers de spectateurs présents au Centre Vidéotron lui ont réservé une belle ovation. Dans les tribunes, on pouvait surtout voir des pulls noirs et jaunes, avec, ici et là, de petites touches de bleu. La nostalgie n’est jamais loin au Québec.

«Je me souviens d’être venu aux matchs des Nordiques avec mes parents, avec mon oncle et bien sûr au tournoi pewee à Québec», se souvient Bergeron.

Née à L’Ancienne-Lorette, passée par la Rive-Sud de Québec, la retraitée de 39 ans résidait principalement dans le quartier Sillery. Puis il quitte la capitale à 17 ans pour la ligue junior majeure, puis la LNH… Il vit toujours à Boston avec son épouse, québécoise, et leurs quatre enfants âgés de un à huit ans. En fait, il a désormais vécu la majeure partie de sa vie dans le Massachusetts.

Un journaliste de Boston lui a demandé, quelques instants avant son hommage, s’il se verrait un jour occuper un poste dans une équipe de la LNH… au Québec.

« C’est quelque chose que j’envisagerais. J’étais un grand fan des Nordiques en grandissant. Ce serait quelque chose de spécial. En parallèle, j’ai fait partie des Bruins pendant 20 ans, cette organisation a une grande place dans mon cœur. Mais c’est certainement quelque chose que j’envisagerais. »

Papa à temps plein

Bergeron n’est pas encore prêt à retourner au hockey, même s’il est toujours amoureux de ce sport. Sa femme est retournée à l’école. Et il a décidé de rattraper le temps perdu avec sa famille.

Mes enfants sont encore jeunes, je m’estime chanceux pour ça. Je suis à la retraite, mais j’ai 39 ans ! Je suis dans une situation différente et j’en suis reconnaissant, d’avoir la chance de pouvoir consacrer tout mon temps à la famille, aux activités, aux enfants.

Patrice Bergeron

Un jour, « les enfants préféreront être avec leurs amis plutôt qu’avec leur papa », et Bergeron pourrait être tenté de retourner au hockey dans un rôle ou un autre. Il réfléchit également à la possibilité de revenir au Québec, le jour où sa compagne terminera ses études entamées à Boston.

«La porte n’est pas encore fermée, aucune décision n’a été prise, nous sommes tous les deux de la région de Québec, nos familles sont ici», a-t-il déclaré. Nous revenons chaque année, pour les vacances, pour les festivals. C’est important que les enfants continuent à parler français, à être là avec leur famille, leurs grands-parents, leurs cousins… »

Gentleman parmi les gentlemen, Bergeron a répondu à toutes les questions des journalistes et à la fin, il était toujours debout, dans son complet, prêt à discuter encore de nombreuses minutes.

Comment prend-il cet hommage rendu par des milliers de partisans dans une ville où il n’a pas joué depuis 2002, alors qu’il chaussait les patins pour le Blizzard du Séminaire St-François, en midget AAA ?

« Les projecteurs ne sont définitivement pas ma partie préférée. J’ai pris du recul, j’y ai réfléchi et j’y vois ma façon de dire merci aux gens de la région, du Québec, à ma famille, aux amis, à ceux qui m’ont aidé de près ou de loin. »

Des absents majeurs

Les tribunes étaient bien garnies au Centre Vidéotron jeudi soir. Mais le public, respectable pour un match de pré-saison, n’a pas pu cacher l’absence de plusieurs joueurs importants.

Le gouvernement Legault ne l’a jamais caché : derrière la venue de la LNH dans la capitale, il y avait l’idée d’envoyer un message à la Ligue. «Nous espérons que M. Bettman viendra nous rendre visite lors de ces matchs», disait même François Legault en novembre dernier. Gary Bettman était toutefois absent jeudi soir à Québec. «Nous faisons très peu de déplacements durant la pré-saison», a expliqué un porte-parole de la Ligue, John Dellapina, pour expliquer l’absence des grands noms du circuit Bettman.

M. Legault lui-même n’était pas dans l’amphithéâtre, lui qui est en mission en Europe. Le maire de Québec, également sur le Vieux continent, a brillé par son absence. L’ancien maire de Québec et grand architecte de la construction du Centre Vidéotron, Régis Labeaume, n’a pas non plus été vu sur place.

Deux manifestations contre les subventions

Si le rêve de revoir la LNH au Québec semble, parmi la population, être à son plus bas niveau depuis des lustres, la grogne contre la subvention pour la présentation des matchs préparatoires des deux Kings ne semble pas s’essouffler.

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PHOTO PATRICE BERGERON, LA PRESSE CANADIENNE

Le chef libéral Marc Tanguay jeudi à l’Assemblée nationale.

La première période a eu lieu à l’Assemblée nationale jeudi matin, lorsque le chef par intérim du Parti libéral, Marc Tanguay, a sorti un lapin de son chapeau devant les journalistes : un pull « Le roi des déficits », floqué du nom du Premier Ministre.

Un peu plus tard, des centaines de manifestants se sont rassemblés dans un parc de la capitale à l’appel des syndicats et des groupes communautaires pour dénoncer la subvention de cinq à sept millions accordée par Québec.

«Je pense qu’il y a un marché au Québec pour une équipe de la LNH. Mais on ne va pas prouver qu’il y a un marché en subventionnant une équipe de la LNH, a lancé le député solidaire de Jean-Lesage, Sol Zanetti. Nous ne pouvons rien prouver pour le moment. Si nous les avions accueillis sans argent public, nous en aurions eu la preuve. »

À deux pas de là, des militants du Parti conservateur du Québec ont dénoncé cette même subvention, qui semble pouvoir fédérer les extrêmes politiques.

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PHOTO DE COURTOISIE

Le chef conservateur Éric Duhaime, devant le Centre Vidéotron, jeudi.

«Ça envoie le message que le Québec n’est pas capable de vendre tous les billets pour un match de la LNH, alors que je pense que beaucoup de gens ont choisi de ne pas aller au match parce qu’ils sont mécontents de la subvention», estime Éric Duhaime.

 
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