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Narbonne – Cannes 2005, c’était la Nuit des Héros !

C’était le premier match de l’histoire de Narbonne en Ligue A. C’était le promu Narbonne contre les Cannes, alors champions de France en titre. Avec une victoire des Narbonnais dans leur historique Palais du Travail, 3 sets à 2. A quelques heures de l’arrivée de Cannes à l’Arena, retour sur cette inoubliable Nuit des Héros.

Ceux qui étaient là n’ont jamais oublié. Dans L’IndépendantLaurent Soulier, chargé de documenter la vie quotidienne du Narbonne Volley depuis des années, s’était placé ce soir dans le compartiment des exploits du club. Dans le journal, au petit matin du 2 octobre 2005, au lendemain de l’exploit de Narbonne, Laurent Soulier enregistrait « un tourbillon de folie ». « Extra-ordinaire ! », « Éblouissant », il a insisté.

Il parlait de l’exploit sportif de la veille : la victoire de Narbonne sur Cannes. Le succès de ceux qui ne s’appelaient pas encore les Centurions, alors tout juste promus en Ligue A pour la première fois de leur histoire, face au champion en titre Cannes. Sur le score de 3 sets à 2. Une improbable victoire des hommes de Michel Mandrou au tie-break avait coloré d’ivresse la soirée narbonnaise.

Comment ? Pour quoi ? Côme1 ? Viens2 ? Le Narbonnais Cyril Camacho (libéro, complet) qui a participé à ce triomphe insensé, se souvient… « On n’avait rien à perdre… C’étaient les petits contre l’ogre du championnat. Face à nous, nous avions des grands joueurs : Schalk, Le Marrec, Ndaki Mboulet, Novotny, Hudecek, le libéro Berriri… Une équipe de rêve3“…” Sans compter que l’entraîneur cannois était un certain Laurent Tillie… Dans ces années-là, on ne faisait pas beaucoup mieux sur le terrain.

Andy Cès notre propos était stratosphérique

« Personnellement, je n’aurais jamais cru qu’un jour j’évoluerais à ce niveau… », soupire Cyril Camacho. « Je venais de rentrer à Narbonne. J’avais signé pour jouer et devenir kiné ou l’un des kinés du club… » Le 1er octobre 2005, celui qui n’a jamais cessé de prendre soin des muscles et des articulations des volleyeurs narbonnais entre en jeu.

« Nous étions très forts, c’est sûr. Andy Cès notre meneur était stratosphérique. Il était énorme. Tristan Martin à la passe a été très impressionnant. Mais le meilleur, c’était peut-être le public. Le Palais du Travail avait explosé. La salle nous avait galvanisés. Ça a tellement résonné ! Après le match, France 3 a demandé à Mboulet comment Cannes avait pu perdre. Il a répondu que c’était le Palais et son public qui faisaient la différence. … Notre public avait fait tomber Cannes amoureux», Camacho certifie. « Nous avons renversé la situation au quatrième set. Après, nous étions inarrêtables. C’était fou, fou, fou !

La fiche technique

Narbonne…….. 3
Cannes……….2

In Narbonne, at the Palais du Travail. October 1, 2005.
Narbonne gagne 3 sets à 2 (25-20, 18-25, 18-25, 25-18, 15-9).
700 spectateurs.
Arbitres : MM. Guillet et Daragon.
Pour Narbonne : 6 as (3 Sikiric), 14 contres gagnants (4 Grapentine et Cès), 48 attaques gagnantes (18 Cès), 28 fautes directes (dont 14 au service).
À partir de six : Sikiric (17 points), Cès (24), Martin (1), Frontin (9), Sharaliev (6), puis Grapentine (11), Pérez (2), Camacho. Libéro Le Berre.
Pour Cannes : 4 as (2 Ndaki Mboulet), 5 contres gagnants, 56 attaques gagnantes, 30 fautes directes (dont 18 au service).
À partir de six : Schalk (12), Le Marrec (1), Ndaki Mboulet (12), Novotny (16), puis Gibert (9), Meneau (1), Hudecek, Barça Cysique (14). Libéro : Berriri.

Cyril Camacho fait aussi l’hypothèse raisonnable que le champion en titre n’était pas encore prêt à cette date : “Cannes jouait la Ligue des Champions, ils avaient d’autres objectifs que nous.”

Une certitude : on n’avait jamais vu ça à Narbonne. Le 2 octobre dans la rue, tout le monde ne parlait que de volley… Une émotion intense… La fierté de toute une ville. Dans les rangs narbonnais, outre Camacho, Cès et Martin, on retrouve également Sikiric (actuel président de la CEV, Confédération européenne de volley-ball), Munday, Grapentine, Frontin, Sharaliev, Pérez ou encore Le Berre. Sur le banc, Mandrou était bien sûr flanqué de son adjoint Paul Prunet. Toute une époque… « 2005, pour Narbonne, c’est la professionnalisation, le club recrute des étrangers et comme nous sommes en Ligue A, même le journal L’Équipe s’intéresse à nous. Pour la première fois, L’Équipe présente Narbonne Volley, il y a tous les noms des joueurs, et évidemment on l’achète, on est fier… »

Quel plaisir pour une soirée !

Cyril Camacho et le pied de Twan Wiltenburg. Camacho a joué à Narbonne en 2001-2002 et de 2005 à 2007 en Ligue A et Ligue B (champion de France 2007). Il a joué à Agde (Ligue B) de 2002 à 2005.
L’Indépendant – Philippe LEBLANC

Finalement, en 2005-2006, les Narbonnais n’ont remporté qu’un seul autre match à domicile, 3-1 contre Ajaccio. Ils se sont imposés à trois reprises à l’extérieur, à Toulouse (3-2), Montpellier (3-0) et Tourcoing (3-2), mais ne sont pas restés en Ligue A, terminant avant-dernière place du classement devant Ajaccio avec 16 points.

Camacho déclare : « Si Andy Cès ne s’était pas blessé contre Tourcoing au Palais lors de la 3ème journée, on tenait le coup. Andy était trop fort. Après une blessure au dos et au genou, il n’a plus jamais joué à l’intérieur, passant du temps à la plage avec son frère. Quelle honte. Mais quel espace ludique pour une soirée !

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