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L’haltérophilie, un sport qui permet de briller à moindre coût

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Le Nigérian Folashade Oluwafemiayo remporte le titre paralympique de développé couché dans la catégorie +86 kg à Tokyo le 30 août 2021. THOMAS PETER / REUTERS

Une statue de 10 mètres de haut en l’honneur d’un “héros” Des Jeux paralympiques à l’entrée de sa ville natale ? Si un tel hommage reste difficile à imaginer en France, ce n’est pas le cas en Iran. Depuis 2020, un buste géant de Siamand Rahman, double champion paralympique d’haltérophilie – de développé couché pour être précis – est installé à Oshnaviyeh, une ville du nord-ouest du pays.

Décédé d’une crise cardiaque le 1erest Mars 2020, à 31 ans, le médaillé d’or aux Jeux de Londres en 2012 et de Rio en 2016 reste une icône en République islamique. « L’athlète paralympique le plus fort du monde », comme il a été surnommé, reste à ce jour le seul à avoir soulevé une barre de plus de 300 kg.

« En Iran, où règne un culte des hommes forts, la renommée de Siamand Rahman, qui a perdu l’usage de ses jambes à cause de la polio, peut être comparée à celle d’un Teddy Riner en France, et elle perdure. »souligne Alexis Querou, responsable performance en développé couché à la Fédération Française des Sports Paralympiques (FFH).

La République islamique n’est pas le seul pays où l’haltérophilie est une discipline phare du handisport. Un certain nombre de nations, notamment en vue de leur participation aux Jeux paralympiques, « concentrer leurs efforts sur quelques disciplines individuelles, comme le développé couché, où ils sont presque certains de remporter des médailles », observe Mehdi Ourizat, l’entraîneur de l’équipe française paralympique d’haltérophilie.

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Du côté de l’Egypte, l’événement parisien débutera véritablement le mercredi 4 septembre avec les compétitions de développé couché. Si ce pays est présent dans une dizaine de sports différents à Paris, il compte sur ses haltérophiles (treize participants, dont six femmes) pour ne pas repartir les mains vides. Depuis Séoul 1988, ces derniers ont toujours été invités sur le podium des Jeux paralympiques, comme a même tenu à le prouver au journal Emad Ramadan, le président de la délégation égyptienne. Al-Ahram hebdomadaire.

Cette stratégie s’applique également au Nigeria, dont les représentants ne sont alignés que dans quatre disciplines (haltérophilie, tennis de table, badminton, lancer du poids) et dont les espoirs de récompenses reposent essentiellement sur le développé couché : huit haltérophiles, dont sept femmes, prendront part aux épreuves. À Rio, en 2016, les Nigérians avaient remporté six de leurs huit médailles d’or en haltérophilie.

« Beaucoup moins exigeant que dans d’autres disciplines »

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