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les rêves olympiques de la jeune sprinteuse Emma Marsilliac

Emma Marsilliac ne sera pas dans les tribunes du Stade de en juillet prochain pour assister aux épreuves d’athlétisme des Jeux Olympiques de Paris. Face aux prix des places prohibitifs, la famille Langonnais a préféré baisser les bras. Mais promis, dans quatre ans, ils seront dans les allées du Los Angeles Memorial Coliseum si leur fille aînée est sélectionnée pour les épreuves de sprint reine des JO 2028.


Emma Marsilliac a été sacrée championne de France 2022 des minimes, lors des Pointes d’or Colette-Besson, dans trois épreuves.

Philippe Gaboreau

Agée de 16 ans, « bientôt 17 ans », Emma Marsilliac se donne tous les moyens pour réaliser son rêve. Depuis le 1euh En janvier, le sprinteur du Stade Langonnais Athlétisme rejoint le Centre National d’Entraînement de Poitiers. Sous la responsabilité de Fabien Lambolez, responsable national du sprint court, l’athlète de haut niveau s’entraîne désormais chaque jour avec les meilleurs espoirs de la discipline.

« Au Creps de Poitiers, les horaires de cours sont plus courts. Je termine à 16h et je m’entraîne tous les soirs jusqu’à 18h. Et puis je fais mes devoirs”

Une décision familiale

Après dix années d’entraînement et de formation au Stade Langonnais, ses capacités naturelles et son travail lui ouvrent les portes du très haut niveau. « C’est un changement de vie nécessaire si je veux pouvoir faire de grandes choses », confie-t-elle. Scolarisée au lycée Jean-Moulin de Langon, Emma devait jusqu’à présent jongler avec un emploi du temps très chargé. La fatigue était là, avec le risque de ne rien faire de bon au final.

« Au lycée de Poitiers, les horaires de cours sont plus courts. Je termine à 16h et m’entraîne tous les soirs jusqu’à 18h. Et puis je fais mes devoirs. » Avec un baccalauréat français en vue en fin d’année. «C’était une décision familiale. Si rien n’avait changé, elle aurait pu se dégoûter du sport ou mettre ses études en péril », reconnaît son père, Jérôme.


Emma Marsilliac lors de la finale du 200 m au Festival olympique de la jeunesse européenne en Slovénie l’été dernier.

Patrick Gellens

Ce dernier week-end de janvier est le premier depuis le début de l’année où Emma n’a pas de concours. L’occasion de redescendre sur Langon et de souffler un peu. Le sprinteur s’est rencontré sur la piste Colette-Besson au Stade Langonnais. Autour d’elle, les jeunes s’entraînent sur des stages de motricité et pratiquent des sauts en longueur. « J’ai commencé comme eux. J’avais 7 ans », se souvient Emma. « On l’a inscrite parce qu’elle avait trop d’énergie pour les parents, elle avait besoin de se défouler », sourit son père.

Pression

Près de dix ans plus tard, la voici membre de l’équipe de France Junior. Emma court plus vite que Christine Arron au même âge sur 80 m. Très tôt, le jeune diplômé de Langon se spécialise dans le sprint. Les 100 et 200 mètres, qu’elle court aujourd’hui en 11,88 s et 24,30 s. Le titre de champion de France minime en 2022 « a été un déclic ».


“Emma a des qualités explosives naturelles”, analyse Laurent Souques, le directeur sportif du Stade Langonnais Athlétisme

Philippe Gaboreau

« J’ai réalisé que j’étais capable de faire encore plus. » Quelques mois plus tard, la Langonnaise est appelée en équipe de France juniors. Blessée aux ischio-jambiers à Madrid en février 2023, elle a quand même atteint 4 anse place au relais 4 x 400. L’été dernier, elle a été sélectionnée pour le Festival olympique de la jeunesse européenne (Foje), à ​​Maribor, en Slovénie. «J’ai fini 7e dans la finale du 200 mètres. C’était une belle expérience», savoure-t-elle.

En attendant de réaliser ses rêves, Emma connaît tout le travail qui lui reste à accomplir. Et pas seulement sur la piste, dans la tête aussi. « Je ne gère pas très bien la pression. Avant la course, je me demande ce que je fais ici, si je mérite d’être là. Cela affecte ma course. Je suis également plus performant dans les petites compétitions que dans les grands événements. » Mais rien pour freiner sa détermination. Emma vise un podium aux championnats de France à Nantes le mois prochain. « Une médaille d’or aux Jeux olympiques est mon rêve le plus fou, mais je ne m’inquiète pas, je garde les pieds sur Terre. »

« Qualités explosives naturelles »

« Emma a des qualités explosives naturelles », analyse Laurent Souques, le directeur sportif du Stade Langonnais Athlétisme qui l’a entraînée jusqu’à son entrée au Pôle France. « Sa taille assez légère et son rapport puissance/poids lui permettent de gérer des cadences avec beaucoup de rythme et de générer de la vitesse assez rapidement. » Pour le technicien, sa protégée sera peut-être encore un peu jeune pour être sélectionnée pour les JO de Los Angeles, mais elle sera en pleine maturité physique et mentale pour ceux de Brisbane en 2032.
« Aujourd’hui, Emma n’a pas conscience de ses capacités et cela nuit à ses performances. Mais ça marche et elle est encore très jeune. Je l’ai déjà vue au fond du seau avant une épreuve, et puis une fois le départ donné, elle est là. Elle sait se transcender en compétition. »

 
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