un mort et un grièvement blessé dans un dramatique accident de moto rue de la République

Ceux qui se trouvaient à proximité visuelle ou auditive de l’artère principale très fréquentée de la Cité des Papes en début de soirée ce vendredi se souviendront longtemps du bruit terrible. Un choc entre une moto et ces grands pots de fleurs, installés sur les trottoirs de la très dangereuse rue d’Avignon, et son kilomètre de ligne droite, à la visibilité parfaite, qui privilégie la vitesse malgré la limite de 30 km/h.

Sur le trottoir de droite, deux hommes gisaient, l’un sans vie, l’autre hurlant de douleur. A plus de 50 mètres, la moto, démontrant la vitesse largement excessive à laquelle circulaient les deux hommes. Un deux-roues de grosse cylindrée, qu’ils cabraient d’ailleurs, selon de nombreux témoins. Le pilote a alors fait une embardée, perdant sans doute le contrôle et heurtant le mobilier urbain. C’est un miracle qu’ils n’aient heurté aucun piéton.

De longues minutes de massage cardiaque, en vain

Très vite, des dizaines de personnes se sont rassemblées autour des deux victimes. Le blessé, âgé de 23 ans, a cessé ses cris de douleur à l’arrivée des pompiers. Il a été pris en charge et placé dans une ambulance. Gravement blessé, il a été transporté par avion vers le Centre Hospitalier Nord de Marseille dans la soirée. Les personnes qui entouraient la deuxième victime, âgée de 22 ans, les uns pour l’aider maladroitement, d’autres moins disposées à filmer ou à prendre des photos, ont très vite compris que son cas était encore plus grave.

L’occasion de rappeler qu’il ne faut jamais toucher une victime après un accident d’une telle violence et laisser les secours intervenir. Le visage ensanglanté mais blanc, il ne bougeait plus quelques secondes après le choc. Après plusieurs minutes d’un très long massage cardiaque, les pompiers et le Smur, bien qu’arrivés très rapidement sur place, décident d’arrêter tout traitement et déclarent l’homme mort.

Le soir du 10 novembre 2018, vers 22 heures, on avait déjà frôlé un drame similaire, le conducteur d’une voiture roulant à une vitesse excessive détruisant plusieurs blocs de béton qui délimitent la rue et le trottoir avant de terminer sa course dans une vitrine. Il s’en était sorti miraculeusement. Au moins un des deux accidents survenus ce vendredi n’a pas été aussi chanceux. Victime de son imprudence, et d’une rue qui a encore une fois démontré sa dangerosité.