Un choc Ravens-Bills, Chiefs et Lions arrivent en playoffs

Les Chiefs de Kansas City et les Lions de Détroit entameront leurs séries éliminatoires après avoir reçu un laissez-passer. Une entrée attendue pour les champions de l’association, néanmoins dans l’ombre du choc des titans entre les Ravens de Baltimore et les Bills de Buffalo.

Les Ravens joueront le rôle de visiteurs dimanche soir à l’issue des demi-finales d’association dans la Ligue nationale de (NFL). Une affiche de premier ordre qui confirmera le carré d’as du circuit Goodell et écartera l’un des sérieux prétendants au trophée Vince-Lombardi.

Josh Allen d’un côté, Lamar Jackson de l’autre ! Les deux principaux candidats au titre de joueur le plus précieux de leur formation ont rendez-vous. Chacun est à la tête d’une attaque équilibrée, capable de faire des ravages sur le terrain, notamment grâce au brio des quarterbacks. Les revirements se comptent également au compte-goutte.

Des puissances offensives donc qui n’ont eu aucune difficulté à relever leur premier défi du début des playoffs. Les Bills ont dominé les Broncos de Denver en seconde période avant de confirmer leur succès, tandis que les Ravens ont surclassé les Steelers de Pittsburgh tout au long de la confrontation.

Une mise en bouche précédant un duel au sommet qui pourrait déclencher de nombreux feux d’artifice, tant aériens que terrestres. Tous les éléments sont là, mais Dame Nature pourrait s’en mêler avec un peu de neige.

Allen n’a peut-être pas affiché les statistiques ahurissantes de Jackson, qui était tout simplement dans une classe à part, mais comme son homologue, il a rempli le rôle de catalyseur, malgré près d’une centaine de passes de moins que la saison précédente.

L’unité offensive des Bills s’est transformée ces derniers mois. Pour le meilleur. Les Bills devront continuer à diversifier leur attaque afin de venir à bout de la défense des Ravens, renouvelée après une première moitié de calendrier désastreuse. Le bataillon a retrouvé ses lettres de noblesse, passant de l’un des pires de la NFL à la meilleure équipe.

Un test taillé sur mesure pour l’imposant Allen.

Josh Allen

Photo : USA Today Sports / Tommy Gilligan

Qui arrêtera le duo Jackson-Henry ?

Jackson a soulagé la pression contre les Steelers en se présentant sous son meilleur jour. Le quarterback vedette a réussi à traduire son succès en séries éliminatoires et semble plus à l’aise dans ces matchs où les enjeux sont de taille.

Il avait d’ailleurs inversé la tendance à Baltimore en début de calendrier alors que les Ravens s’approchaient dangereusement du précipice après deux revers consécutifs. Sa campagne de rêve a commencé au moment où l’équipe avait le plus besoin de ses services.

Le duo qu’il forme avec Derrick Henry est insoutenable pour les défenses adverses, qui doivent choisir leur poison, comme dit le proverbe. L’agilité et la vitesse de Jackson, ou l’autorité et la vigueur d’Henry.

Quelques légers signes de ralentissement étaient apparus ces dernières années dans le Tennessee, à l’approche de la trentaine, âge habituellement fatidique pour les running backs. Un déménagement à Baltimore semble avoir rajeuni celui qui a fêté ses 31 ans en janvier.

Il est rare qu’un running back de la trempe d’Henry, futur Football Hall of Fame qui a gagné sa place à Canton avant tout grâce à sa force physique, signe l’une des meilleures saisons de sa carrière à la trentaine.

Son association avec Jackson y est pour beaucoup.

Les Chiefs frais et prêts

Ce sont les Chiefs qui sont pour le moins reposés et reprendront les commandes samedi après-midi pour recevoir les Texans de Houston. Mais seront-ils de trop après 24 jours sans compétition pour les stars de l’équipe et nombre de titulaires, qui n’ont plus mis les pieds sur le terrain en situation de match depuis Noël ?

Avant d’entamer leur marche vers un troisième sacre consécutif inédit, les Chiefs ont jugé bon de s’appuyer sur des joueurs frais et en forme. Après tout, les leaders offensifs et défensifs Patrick Mahomes (cheville) et Chris Jones (mollet) ont chacun dû se remettre de blessures subies en toute fin de campagne.

Depuis 2019, année où Mahomes a connu son baptême en playoffs, le pivot de Kansas City a toujours atteint la finale de l’association. De plus, la moitié de ses six participations au carré d’as final se sont soldées par une bague de championnat au doigt.

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Patrick Mahomes

Photo : Getty Images / David Eulitt

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Comme toujours, une pression soutenue sera nécessaire pour perturber le passeur habile et contrer le jeu aérien. La défense des Texans devra en quelque sorte reproduire sa performance contre les Chargers. Elle s’est affirmée dans les tranchées, puis Justin Herbert en a fait les frais avec quatre interceptions. Mahomes devra garder un œil sur Derek Stingley Jr., l’un des cornerbacks les plus redoutés de la NFL.

Les Chiefs sont dirigés de main de maître par Mahomes bien sûr, ainsi que par l’entraîneur-chef Andy Reid, qui sait préparer minutieusement sa troupe avant de monter en spectacle. Rien n’est laissé au hasard avec une attention accrue aux détails. Cela s’est avéré payant dans de nombreux matchs âprement disputés.

Les doubles détenteurs du titre du Super Bowl ont accumulé plus de victoires que quiconque cette saison. Malgré tout, plusieurs victoires ont été obtenues dans des circonstances inattendues. Cela suggérait un éventuel retour en arrière. La réalité était finalement bien différente : l’art de gagner est bien ancré à Kansas City.

Seules trois équipes n’ont pas marqué plus de 30 points dans un match tout au long de la campagne. Faisant exception, les Chiefs sont accompagnés des Las Vegas Raiders et des New England Patriots, deux équipes dans les profondeurs, loin de la consécration.

Les protégés d’Andy Reid ont triomphé dans tous les contextes, et avec une attaque neutre la plupart du temps. La défense a eu son mot à dire dans ce succès en limitant souvent l’adversaire à moins de vingt points.

Lions en mission

En tête de la tribune Nationale les Lions, une première dans l’histoire de l’organisation à débuter les playoffs. Les favoris de l’association accueilleront samedi soir les surprenants Washington Commanders.

Adulé à Détroit, après avoir été chassé de Los Angeles, le quarterback Jared Goff a relancé sa carrière, son arrivée chez les Lions faisant l’effet d’un tremplin. Le vétéran de 30 ans se retrouve aux commandes d’une unité où les défauts sont rares, voire inexistants.

L’offensive est talentueuse à tel point que les Lions n’hésitent pas à user de trucs, qu’ils réussissent, et à forcer le score avec un plan de jeu audacieux. Le personnel des joueurs est hautement qualifié pour tout exécuter.

Tout indique que David Montgomery (genou) reviendra à l’action et pourra une nouvelle fois combiner ses efforts avec ceux de Jahmyr Gibbs dans le champ arrière des Lions. Le groupe des receveurs, emmené par Amon-Ra St. Brown, n’est pas en reste et sait agacer un tertiaire.

Moins utilisé dans la dernière ligne droite, le demi de coin des Commanders Benjamin St-Juste a vécu son baptême des séries éliminatoires à sa quatrième saison dans le circuit Goodell. Le Québécois devrait encore obtenir du temps de jeu à Détroit, même s’il a cédé son poste de titulaire à la mi-décembre au profit de Marshon Lattimore, acquis à la date limite des échanges.

Un joueur de football empêche un rival d'attraper un ballon dans la zone des buts.

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Benjamin St-Juste et Amon-Ra St. Brown

Photo : Associated Press / Lon Horwedel

Une star nommée Jayden Daniels

La magie de Jayden Daniels continuera-t-elle à opérer à Motor City ? Dire que les attentes ont été dépassées à Washington est un euphémisme.

Le quarterback n’est pas un rookie et déborde de confiance tout en affichant un calme impressionnant. Il est l’un des artisans des cinq victoires consécutives des Commandeurs, toutes enregistrées dans les derniers instants d’un match, ou en prolongation, en route vers le deuxième tour.

Son entraîneur-chef croit également en lui. Lors du lever de rideau des playoffs contre les Buccaneers à Tampa Bay, Dan Quinn n’a pas hésité à cinq reprises à maintenir Daniels et l’attaque sur le terrain au quatrième essai, tout comme son homologue Dan Campbell. Il se pourrait que les punts manquent de travail.

Le jeune leader de Washington est efficace dans ces circonstances. Les Commanders ont maintenu un taux de réussite de 87 % cette saison, un sommet dans la NFL. Ils ont également converti trois de leurs cinq tentatives contre les Buccaneers, dont la dernière s’est soldée par une passe de touché de Daniels.

Le vainqueur du trophée Heisman 2023 est désormais sur le point d’être nommé recrue la plus remarquable de Goodell. Un trophée d’abord associé à Caleb Williams, rappelons-le. Daniels s’est rapidement démarqué du lot, puis a remis les choses à plat à Washington.

Pas mal pour une organisation qui occupait l’avant-dernière place du classement général il y a 12 mois, avant qu’on ne fasse table rase. Fini le quart-arrière, l’entraîneur-chef et le directeur général. Sans oublier l’arrivée d’un nouveau propriétaire à l’été 2023.

C’est donc sans le moindre complexe que Daniels et les Commandants se rendront au domicile des champions de National. Néanmoins, le défi est considérable. Le roi de la jungle semble affamé.

Autre match éliminatoire du deuxième tour :

  • Rams de Los Angeles (10-7) contre Eagles de Philadelphie (14-3)
 
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