Skis sur l’épaule, casque sur la tête et lunettes de soleil sur les yeux, Didier Défago tente de passer incognito en gare de Wengen et s’engouffre dans le train suivant. La porte se ferme au dernier moment devant lui. L’occasion était tellement belle d’aller discuter cinq minutes avec le Valaisan, vainqueur sur le Lauberhorn en 2009. Interview.
Alors Didier, petit week-end à Wengen ?
Oui, je viens d’arriver maintenant. Je suis là jusqu’à samedi soir. Avec les fonctions que j’ai maintenant (ndlr : PDG des Championnats du monde 2027 à Crans-Montana)Je suis là pour observer ce qui se fait ici mais aussi pour admirer le spectacle et me souvenir de ce qu’on pouvait faire avant.
Avez-vous hâte de retourner au Lauberhorn ?
C’est toujours comme ça, c’est comme un pincement au cœur. Quand on est athlète, il y a quelque chose qui reste en soi. Après j’aime aussi regarder les skieurs d’aujourd’hui, chaque chose en son temps hein (sourire).
Dans le train qui monte ici, y a-t-il des images du passé qui reviennent ?
Il y a toujours un peu de nostalgie. Des émotions et des souvenirs qui remontent à la surface. C’est bien d’y repenser. Mais nous sommes aussi là pour vivre de nouvelles expériences. C’est la vie.
-Concrètement, quel est le programme aujourd’hui ?
Là, je vais prendre le train avec des amis qui étaient un peu derrière moi. Je vais skier et voir ce qui se passe dehors, autour des pistes, pour Crans. Et puis profite pour me faire deux ou trois tours, histoire de m’amuser (rires). Pour la course, j’irai au Canadian Corner avec d’anciens athlètes. Il est organisé par Swiss-Ski.
Nous voulons votre pronostic pour ce super-G.
Marco Odermatt, il faut absolument compter là-dessus. Vincent Kriechmayr, il est chaud ici. Et puis il y a toujours un Norvégien qui sort de quelque part. Sans oublier Mattia Casse. Allez, je dis Marco, Vincent et Mattia pour le podium.
Didier, une question avant de vous quitter : tout ce bruit autour de ce recours déposé au Tribunal fédéral contre l’aire d’arrivée de la piste des Mondiaux 2027, ça vous dérange ?
Pas vraiment, je pense que cela fait partie de l’environnement. Et je m’attends au même battage médiatique si l’événement de Crans-Montana est un grand succès (sourire).