En conférence de presse, Richomme a admis qu’il avait besoin de prendre du temps avant de réfléchir à la suite. Sauf qu’avant même de couper la ligne, il a déjà entamé le débriefing avec son équipe. Pour imaginer ce qui se passera ensuite. Je pense probablement au Vendée Globe 2028.
“Nous voulons vraiment construire un nouveau bateau”
Ses deux partenaires sont chauds. « Si Yoann veut rentrer, nous serons à côté de lui. Nous avons vraiment envie de construire un nouveau bateau, nous nous y sommes clairement préparés », déclare Sébastien Petithuguenin, directeur général du Groupe Paprec et marin aguerri. Un groupe qui envoie de la toile depuis 20 ans dans la voile. C’était leur 6ème
Vendée Globe, dont cinq avec Jean-Pierre Dick. “Nous croyons en l’excellence française et la voile est un domaine où nous voyons cette excellence.” Le Groupe Paprec, qui compte 16 000 salariés et un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros en 2024, est très présent dans le secteur de la voile avec le soutien de la Transat Paprec entre Concarneau et Saint-Barthélemy et bien sûr de la Solitaire du Figaro Paprec. Cela représente un budget annuel de 3 millions d’euros pour l’ensemble du sponsoring voile. “Pour avoir Yoann Richomme ou Charlie Dalin, il faut des filières qui créent des marins d’exception.”
Paprec dispose de moyens suffisants pour financer ces projets de voile mais l’entreprise de recyclage a choisi de partager l’expérience du mécénat avec Arkéa : « Nous aimons les histoires collectives, nous l’avons fait avec Virbac à un moment donné, nous continuons et nous partageons avec Arkéa ».
L’alliance de l’économie et de l’émotion
Le Groupe Arkéa navigue dans le même sens avec le soutien des filières Figaro, notamment les sélections du Crédit Mutuel de Bretagne mais aussi le parrainage du tour du monde en maxi-trimaran, l’Arkéa Ultim Challenge Brest, avec une 2ème édition en 2027. La prestation de Richomme leur donne envie de poursuivre l’aventure : « Oui, mais ce n’est pas le genre de décision qu’on prend dans l’euphorie du moment. C’est pour vivre ces émotions que nous faisons du sponsoring mais aussi pour avoir des retours sur l’image. C’est l’alliance de l’économie et de l’émotion », explique Cédric Malengreau, directeur de la communication institutionnelle d’Arkéa.
Sur le projet Imoca, Paprec et Arkéa sont à 50-50. Le Groupe Arkéa, qui accompagne également des équipes professionnelles de cyclisme et de rugby avec deux équipes de Top 14, dont le RC Vannes, aime la course au large. « La voile, c’est plutôt un bon rapport qualité/prix avec des valeurs positives. »
Yoann Richomme peut dormir tranquille. Contrairement à Maxime Sorel et Damien Seguin, qui ont perdu leurs sponsors avant le départ du Vendée Globe, le vice-champion du Vendée Globe en compte deux qui n’attendent que de renvoyer de la toile.
