Il est 19 heures ce jeudi 16 janvier, au bivouac de Shubaytah, dans l’immense désert du Quartier Vide, lorsque Xavier de Soultrait descend enfin de son Polaris. « Il fait noir et nous sommes toujours en combinaison… Ce n’est pas bon signe ! »
Le chauffeur originaire de Neuville-lès-Decize et habitant Moulins (Allier) n’a pas perdu son sourire habituel, mais le coup dur de la journée est néanmoins pour lui. Deuxième du classement général dans la catégorie SSV (véhicules légers), il a perdu sa place lors de l’avant-dernière étape, ce jeudi 16 janvier.
Le buggy ne roulait plus dans les dunes
La faute est la casse du train avant de son véhicule au kilomètre 185, sur les 275 à parcourir. « Nous nous sommes retrouvés en deux roues motrices avec le SSV. On était dans des dunes molles, on n’arrivait pas à les franchir, on sortait la pelle, on avait des ampoules aux mains, on n’avançait pas… » Il a donc fallu se rendre à l’évidence.
Le premier à proposer la possibilité de quitter l’étape fut son navigateur Martin Bonnet. Les Nivernais ont tenu à continuer. « On s’est même un peu énervé, une première depuis trois ans ! », plaisantent les deux hommes, vite réconciliés. « J’avais peut-être un peu plus de recul que lui, qui réfléchissait encore à y aller, poursuit le copilote lozérien.
-« Finalement, l’organisation nous a dit que pour des raisons de sécurité, il valait mieux sortir. Et c’était effectivement la bonne décision. »
Qui dit abandon dit perte du podium pour l’équipage n°1. 400. Ils n’auront pas non plus la médaille réservée à ceux qui terminent la totalité du parcours. Les deux hommes sont déçus, certes, mais « il y a quelque chose de plus grave. Nous aurions aimé gagner à nouveau, mais cette année, cela ne nous a pas autant plu que l’année dernière. Notre équipe devrait quand même gagner avec Brock (Si), qui a fait une belle course. Et on a évité une nuit dans les dunes ! « .