Dans un match à enjeux partagés, Edimbourg (grande moitié des Ecossais avec un effectif largement remanié.
“C“C’était notre objectif dès le début de la semaine, nous nous sommes déclarés que nous voulions être les premiers promus de l’histoire du Top 14 à nous qualifier pour les phases finales de la Challenge Cup”a expliqué avec le sourire Joe Edwards, capitaine du RC Vannes, fier de la performance de ses joueurs. “Nous savions que nous devions gagner nos deux prochains matchs, mais avec l’équipe dont ils disposent, Édimbourg, ils pouvaient évidemment aligner une équipe très, très expérimentée et c’est ce qu’ils ont fait.”
Volontairement privés de Gorrissen, Lafage, Ruru, Vunipola, Metz, Marks, Blanchard, Medrano, ou involontairement de Pedemonte, Chateau ou Augry, les Vannes ont aligné une charnière expérimentale avec le jeune Cotarmanac’h (19 ans, première titularisation en équipe première ) associé au demi de mêlée et responsable du but Jules Le Bail.
Dans ces conditions, certains marqueurs du jeu stigmatisant les travers ou faiblesses habituels des Bretons ont été gommés : la discipline impeccable (6 penaltys concédés contre 10 par Edimbourg), les trous d’air (les Vannais n’ont jamais vraiment décollé au score et aurait même pu être à nouveau en tête au tableau d’affichage après l’essai de Taccola mais la transformation n’a pas eu lieu, 25-26 à la 66e minute).
L’espoir de qualification demeure
Mieux encore, la mêlée bretonne, que l’on peut qualifier d’expérimentale au vu des joueurs alignés, a posé de nombreux problèmes aux Ecossais. Au point de faire dire au coach Sean Everitt : « C’était un match difficile, je suis satisfait qu’on s’en soit sorti, On peut être frustré par nos mêlées car on a de bons joueurs devant mais on sait que les Français mettent un point d’honneur, de fierté, sur ce lancement de match. . Il faudra se pencher sur ce secteur.
Dans un groupe où tout était possible pour la qualification, Édimbourg, Gloucester et Bayonne ont réalisé la bonne affaire. Mais en prenant à nouveau un point de bonus défensif (le deuxième en trois matches de Coupe d’Europe), Vannes a encore une infime chance : s’imposer à Llanelli le week-end prochain en regardant les résultats des adversaires.
-Ce que confirme le capitaine Edwards : “Je trouve que l’objectif n’a pas changé.”
Mathieu Cidre, mercredi dernier, a levé un coin du voile sur la semaine écoulée et celle à venir avant la réception cruciale en Top 14 au Stade français le 25 janvier : « Pour Llanelli, la composition pourrait voir le retour de certains cadres, pas forcément à 100 %. Ce qui est sûr, pour le déplacement chez les Scarlets, c’est que l’équipe pourrait se rapprocher de celle qui accueillera le Stade Français. Les clés des joueurs, importantes, seront alignées, oui.
Ne pensez pas que cette défaite contre Édimbourg vous a fait sourire : «Ils étaient chi… dans les rucks»» maudissait Léon Boulier après le match. Joe Edwards était d’accord et pointait même les mêmes faiblesses constatées face aux Ecossais qu’en Top 14 : « Je pense que nous avons donné les ingrédients pour exister au niveau du combat, au niveau de la ruck zone. Mais ils ont des joueurs de qualité, ils l’ont bien montré, ça joue, ça va vite vers l’extérieur, ça joue de loin. D’où deux essais en copie conforme d’Ali Price, d’un Darcy Graham qui s’est offert une sacrée feuille de statistiques individuelles ou encore d’un Duhan Van der Merwe au niveau de sa réputation.
Oui, un petit changement à noter : au retour sur le terrain, les Vannetais ont bénéficié d’un penalty, les tribunes Rabine sont descendues du terrain. “Points! Points!” et ont-ils été entendus ? Pourtant, Le Bail marque trois points permettant à Vannes de prendre l’avantage (47e).
En résumé : comme très souvent cette saison, Vannes a été extrêmement digne de son statut de promu face à une grande équipe ; comme souvent Vannes ne gagnait pas ; comme souvent Vannes a marqué (trois essais) ; avec une équipe remaniée, Vannes n’a rien hypothéqué. Les Bretons ne lâcheront rien.
